Fabien Saguez revient sur le choix de Pierre Mignerey comme DTN de la FFS
Mercredi après-midi, Pierre Mignerey a été officiellement nommé directeur technique national (DTN) de la Fédération française de ski (FFS) par Fabien Saguez, président de la FFS depuis juin dernier. Après douze années passées comme directeur de course du ski de fond à la FIS, le Dauphinois revient donc au bercail, au sein d’une Fédération qu’il connaît bien.
Pour Nordic Magazine, Fabien Saguez, qui occupait le poste de DTN ces seize dernières années avant de prendre du galon, revient sur la désignation de Pierre Mignerey. Entretien.
- Comment le choix du nouveau directeur technique national (DTN) de la Fédération française de ski (FFS) s’est-il porté sur Pierre Mignerey ?
Déjà, Pierre [Mignerey] dispose de plusieurs cordes à son arc. Il a travaillé longtemps auprès du système, que ce soit au club, au comité ou à la Fédération, y compris comme directeur sportif du ski de fond. Cela c’était très bien passé. Ensuite, il a eu cette opportunité de partir à la FIS. On est toujours restés en contact avec Pierre et, moi, cela fait déjà quelques années que je souhaite qu’il revienne travailler avec nous. Jusqu’à maintenant, la temporalité n’était pas la bonne. Là, il y avait une vraie opportunité de le rapatrier. Pierre a fait le tour pendant un peu plus de dix ans à la FIS et cette opportunité de devenir DTN avec un management plus large lui plaisait beaucoup. Personnellement, je pense que c’est la personne qui a le bon profil.
- Pourquoi ?
Il connaît toutes les instances nationales et internationales. Comme je le disais, il a évolué dans le système et connaît bien les stratégies des différentes parties prenantes. Je pense qu’en terme de haut niveau comme de développement, il peut nous apporter énormément.
- Doit-on comprendre que l’expérience internationale de Pierre Mignerey a été un plus dans sa candidature ?
Oui, complètement ! Je voulais un DTN qui avait cela comme expérience. Pierre coche bien évidemment les cases de l’international. Quand on est directeur sur une fédération internationale, on a cette chance de pouvoir toucher toutes les parties prenantes des organisations de la coupe du monde et des fédérations. C’était donc un vrai plus dans le profil de Pierre.
- L’expérience accumulée ces dix dernières années à la FIS par Pierre Mignerey peut-elle permettre à la France de se faire entendre davantage au niveau mondial ?
En tout cas, elle va donner de la continuité à ce qu’on avait déjà développé jusqu’à présent. Avec le réseau de Pierre, je pense que la France est vraiment bien placée dans les différentes institutions internationales. Cela permet de ne pas avoir d’acculturation au long cours et d’être rapidement très efficients.
- Vous connaissez le poste de DTN par cœur pour l’avoir occupé pendant seize ans : est-ce un avantage ou un désavantage ?
La vraie question que les gens se posent, c’est de savoir si je vais être président et DTN ! Ce ne sera pas le cas. J’ai cette capacité à switcher et à changer d’orientation. Aujourd’hui, j’ai été élu pour être président de la FFS, pas pour être président-DTN. C’est pour cela que l’arrivée de Pierre va être importante dans l’organisation de la Fédération parce que, ces derniers temps, c’était compliqué sans DTN.
- Le processus de désignation de votre DTN a-t-il été trop long ?
Pour moi, les procédés sont quoiqu’il arrivent trop longs ! On a essayé de faire au mieux. Je crois que les services de l’Etat, le ministère des Sports et la direction des sports ont fait tout leur possible pour essayer d’aller le plus vite possible. En revanche, avec une élection le 4 juin et une nomination d’un DTN début octobre, forcément, dans cet intervalle, le DTN nous a manqué. Maintenant, c’est chose faite et on regarde devant pour faire en sorte que les choses avancent.
- Malgré ce délai, était-ce important de prendre son temps pour choisir le bon DTN ?
Malgré leurs longueurs, je pense que les procédures du ministère sont bien faites avec un temps de candidatures, un autre d’entretiens et, enfin, un dernier de nomination. Les entretiens ont été très riches d’enseignements et nous ont permis de faire notre choix définitif.
- On parle beaucoup du poste de DTN, mais quelle est son importance au sein de la galaxie FFS ?
Dans l’organisation des fédération olympiques en France, il y a différents types de modèles. Le notre est très clair : le DTN doit avoir la compétence haut niveau. Il ne doit pas être centré que là-dessus, mais doit posséder cette compétence parce que la connaissance du milieu fait qu’il est très difficile d’imaginer avoir un DTN qui ne connaisse pas le milieu du ski et auquel il faudrait forcément associer un directeur de la performance. Pierre est donc un DTN au sens large connaissant également très bien le haut niveau et la gestion des équipes de France.
- Quelles vont être les priorités de Pierre Mignerey à sa prise de poste, le 1er novembre ?
Ce sera de démarrer et d’entrer dans la saison. Il y aura aussi la restructuration de la DTN avec, notamment, des nominations [comme celle de son adjoint, NDLR]. Ensuite, ce sera la mise en place d’un projet à long terme. On va prendre le temps de se poser pour travailler les sujets.
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