SKI DE FOND – La saison est maintenant terminée pour les sprinteurs. Elle a été remportée, pour la première fois, ni par un Norvégien, ni par un Suédois. Un Italien a battu les Scandinaves. Il s’appelle Federico Pellegrino.
Il n’est pas Norvégien, ni Suédois. Pourtant, il a remporté le petit globe de cristal dédié chaque année aux sprinters. À Québec, Federico Pellegrino le premier non-scandinave à remporter la coupe du monde de sprint (après douze victoires norvégiennes et sept suédoises). Au classement général, il devance Petter Northug Jr et Finn Haagen Krogh.
Federico Pellegrino est suis né à Aoste, le 1er septembre 1990, deuxième fils d’Enrico et Maricla, heureux parents de trois garçons. La famille vivait à à Nus, petite ville de 3 000 habitants dans le Val d’Aoste (Italie). Aujourd’hui, le fondeur vit avec sa fiancée Greta à 15 km de là, à Gressoney Saint-Jean, dans la vallée du Lys, où il côtoie ses coéquipiers François Ronccella ou Francesco De Fabiani.
Le ski de fond est arrivé dans cette famille italienne par le père de Federico qui ne pratiquait pas, mais avait été ébloui par les Jeux olympiques de Lillehammer en 1994. Les débuts de Pellegrino — il a commencé dès l’âge de six ans au ski-club de Saint-Barthélemy — n’annoncent en rien ce que sera ensuite sa carrière. Le plus important pour lui, c’est alors de participer aux côtés de son cousin Xavier. Dans le même temps, il joue au football et obtient de bons résultats au point que son équipe figure en bonne place au niveau régional. Aujourd’hui, dès qu’il le peut, il file au J-Stadium de Turin encourager devinez qui…
« Mais en grandissant, j’ai commencé à apprécier le goût et le plaisir de la victoire, non seulement au niveau régional mais aussi au niveau national après que je sois entré au comité ASIVA. A partir de là, j’ai toujours gagné la première place dans l’équipe nationale junior, U23 et en équipe A où j’évolue maintenant », raconte-t-il. Sa première victoire, il l’a vit à l’âge de sept ans : « Chaque année, nous disputions la “Garetta” qui clôturait les cours donnés pendant l’hiver », raconte-t-il.
Depuis lors, le fondeur valdôtain n’a pas arrêté. Première inscription sur les tablettes de la FIS avec un titre de champion du monde U23 le 22 janvier 2013 à Liberec, en République tchèque (en mars 2010 à Drammen, il avait obtenu la médaille de bronze aux mondiaux de Hinterzarten). Le 21 décembre 2014, il gagne de nouveau en coupe du monde à Davos, en Suisse. Avant lui, le dernier Italien à remporter un tel succès avait été Giorgio Di Centa, le 5 février 2010. Et c’est vraiment parti pour la fusée Pellegrino. Cet hiver, il est monté sur la plus haute marche du podium à Davos, Toblach, Lenzerheide, Planica et Canmore, mardi soir.
Le compétiteur a d’abord été entraîné par Paul Riva, puis par Stefano Saracco. « Avec lui, j’ai passé trois années fantastiques, ça a été l’un des meilleurs moments de ma vie. » Depuis cette année, il travaille avec Joseph Chenetti, profite de nombreuses innovations techniques, mais exécute des séances d’entraînement qui s’inscrivent dans les lignes directrices qu’il a toujours suivies. Une nouvelle figure est néanmoins apparue : il s’agit d’Erik Benedict, entraîneur d’athlétisme et physiothérapeute de l’équipe masculine.
A l’avenir comptez sur Federico Pellegrino pour continuer à jouer sa petite musique dans le sprint international. Ce qui ne sera pas difficile pour celui qui est… percussionniste du Lyretta Nus.
Photo : Pam Doyle/www.pamdoylephoto.com et Agence Zoom