BIATHLON – Très en vue sur le relais d’Hochfilzen avec la Belgique, Florent Claude jouera sa carte à fond sur les épreuves du Grand-Bornand. Un site particulier pour celui qui fut longtemps membre de l’équipe de France de biathlon.
- Florent Claude, pour la première fois ce week-end, vous avez couru en coupe du monde sous les couleurs de la Belgique lors du relais. Avant même de parler du résultat, quelles émotions avez-vous vécues en revêtant cette tenue, après plus d’un an sans compétition internationale au plus haut niveau ?
La coupe du monde reste un endroit à part, tout est plus grand, on sent vraiment l’engouement qu’il peut y avoir tout autour : c’est les dizaines de milliers de spectateurs, les chaînes tv, médias, le stade énorme… Donc forcément ces sensations m’ont fait le plus grand plaisir et je suis très content d’à nouveau les retrouver.
- Sur le relais justement, Michael Reusch vous transmet le flambeau en tête. Imaginiez-vous un jour mener un relais de coupe du monde aux côtés de la Norvège ? Qu’avez-vous ressenti ?
Ce n’est pas quelque chose que j’avais prévu tout de suite, et surtout pas dimanche pour mon retour en coupe du monde. Le fait de le prendre en tête, et de jouer devant tout mon relais m’a stressé un peu oui. Mais ensuite ce stress est vite parti pour laisser place à l’excitation et à l’envie de bien faire. J’ai vraiment aimé l’ambiance en général qu’il y a eu sur ce relais, ça fait du bien…
- Comment avez-vous justement vécu votre prestation face à Henrik L’Abbee-Lund et Benedikt Doll ?
Les conditions étaient très difficiles et il fallait être présent partout. Je sais qu’Henrik l’Abbe-lund et Bendikt Doll sont parmis les plus rapides du circuit je me devais de partir fort. Ensuite le boulot à faire était au tir, avec ce vent capricieux et fort, la course se jouait en partie là. J’ai vraiment aimé l’ambiance qu’il y a eu, et avec des sensations très correctes malgré le fait que l’on ai voyagé le soir pour aller à Hochfilzen (je courais la veille le samedi après-midi en IBU cup à Lenzerheid 5 h plus loin).
Au tir cela s’est plutôt bien passé, un peu lent mais dans ces conditions il faut les mettre car même avec les pioches on peut vite s’y perdre et aller sur l’anneau. Je suis content de la performance d’équipe, c’était notre premier relais et j’espère qu’on le répétera le plus souvent possible.
- En piochant une (seule) fois sur chaque tir malgré des conditions venteuses, votre tir vous a sans doute rassuré ?
Oui c’est sûr, cela m’a rassuré je sais que je peux le faire même en jouant la tête en coupe du monde. Après dans le tir, rien n’est jamais acquis, je sais aussi que si l’on ne fait pas tout comme il faut au moment de tirer, le résultat ne sera pas celui attendu. Donc c’est bon pour la confiance oui mais à chaque fois il faut recommencer les mêmes choses, répéter et répéter les bonnes balles.
Je pense que je vais prendre un grand plaisir à faire les courses au Grand-Bornand
- La Belgique, sur les deux premiers tours, a créé la sensation sur ce relais. D’un point de vue personnel, quels enseignements tirez-vous de cette première course ?
Même si l’on est une équipe en devenir, on a des éléments pour tenir le plus longtemps possible, je pense qu’on peut répéter cela souvent et si l’opportunité nous revient de le faire encore il faudra qu’on saisisse notre chance. Dans un relais, il y a l’équipe de départ sur le papier et ensuite pendant la course les cartes sont redistribuées, donc on va dire que pour nous, déjà viser un top 10 serait très bien. On s’est pris au jeu de croire qu’on pouvait vraiment faire un gros coup et le public aussi, il en a manqué un peu mais on est déjà content de notre performance surtout quand on voit le nombre de grosses équipes, comme l’Autriche, qui ont été lapées…
- Quelle est désormais la suite pour vous : la coupe du monde du Grand-Bornand ? Avec, on l’imagine beaucoup d’émotions là aussi à venir ?
Oui je serai au départ au Grand-Bo, je suis super content de pouvoir la faire et « être aussi à domicile ». Je pense que je vais prendre un grand plaisir à faire ces courses, je donnerai mon maximum du jour et on verra bien. Je n’ai pas trop d’attentes particulières, je connais mon niveau mais cela fait longtemps que je n’ai pas recouru en coupe du monde, j’aurai donc plus d’infos après le sprint. Cela va être une grande fête pour tout le monde ici, j’espère que tout le monde sera content et surtout qu’il y aura du beau spectacle
- Vous avez retrouvé vos anciens coéquipiers français ce week-end. Avez-vous pu échanger ensemble ?
Nous étions déjà en stage au même endroit à Susjoen en Norvège le mois dernier puis à d’autres moment dans l’année, donc nous avons déjà pu échanger pas mal, puis par SMS… Nous avons tous de très bons contacts et je les vois régulièrement : nous en profitons pour faire des séances ensemble.
Photo : NordicFocus et Nordic Magazine