Le week-end dernier, le biathlète vosgien Florent Claude a brillé lors de l’ouverture de l’IBU Cup à Beitøstolen. Il a réussi deux top 5 alors que fin juin, il était opéré du genou. Ces résultats ne peuvent que le rassurer. Entretien.
Deux tops 5 en un week-end : forcément heureux ?
C’est sûr que je suis super heureux, c’est toujours bien de commencer la saison comme ça.
Si vous analysez vos deux courses, quels ont été vos points forts ? Quelles ont été vos sensations ?
Mon point fort de ce week-end a été le tir, puisque je tire les deux fois à 10 sur 10. C’est ce qui m’a permis de faire de bons résultats. Les sensations sont encore moyennes, mais c’est normal. La forme va venir au fil des courses, il me faut toujours du temps pour être en forme.
Dimanche, le podium n’était pas loin puisqu’au pas de tir, vous réussissez un 10/10.
Les deux jours le podium n’est pas loin. Samedi, je tire à 10 également et finis 5e à 17 sec de la gagne et hier, avec à nouveau 10, je fais 4e. C’est vraiment serré devant, mais encore plus derrière moi. Donc forcément, c’est une petite déception de ne pas avoir fait de podium. Mais si je regarde derrière, quelques secondes de plus à chaque fois, et je ne suis plus dans les 6.
Je sais que je peux jouer devant.
Ces deux courses norvégiennes valident-elles votre préparation estivale raccourcie pour des soucis de santé ou avez-vous encore des doutes, des points à confirmer ?
Je me suis fait opérer du genou fin juin et ai été indisponible durant quasiment un mois et demi. La reprise a dû être adaptée… On peut dire que j’ai un petit manque d’entraînements encore, ce qui explique que je ne sois pas encore vraiment en forme. J’ai dû retarder ma préparation pour « rattraper l’entraînement de l’été ». C’est pour ça que je pense que je serai de mieux en mieux durant la saison. Mais on va dire que ces deux courses ont enlevé forcément des doutes, je sais que je peux jouer devant. Bien sûr, il faudra confirmer mes bons tirs et encore progresser physiquement pour faire mieux.
Comment mesurez-vous le niveau en IBU Cup d’après ce que vous avez pu voir ?
On sait que la première IBU Cup est très relevée, avec notamment certaines nations qui sont encore en sélections pour les coupes du monde, comme les Allemands… Il y a beaucoup de coureurs au départ capables de faire des supers courses en coupe du monde, voire d’en gagner comme Lars Berger, Andi Birnbacher… Je pense que le niveau s’est densifié au cours des années.
Quelles sont vos ambitions après un départ aussi fort ?
Mes ambitions sont de continuer à progresser et confirmer ces résultats. Ensuite on verra ce qu’il se passera.
Et le programme des prochains jours ?
Récupération ce début de semaine, car nous sommes partis depuis le 13 novembre, puis je vais reprendre une petite base de volume durant le week-end pour retrouver le chemin des compets le week-end d’après.
Photo : Jean-Yves Begon