Anouk Faivre-Picon est rentrée de Kuusamo avec un bilan mitigé : sur le plan sportif, elle n’a pas réussi à performer, mais la Pontissalienne a retrouvé ses sensations. Analyse.
Anouk Faivre-Picon, dans le 10 km skate (© Alain Grosclaude/Agence Zoom)
« Je viens de vivre trois semaines difficiles ». Anouk Faivre-Picon est de retour à Pontarlier. La fondeuse est en fait partagée entre deux sentiments. D’un côté, note-t-elle, elle a le sentiment de « de retrouver état de forme et sensations à ce moment de la saison, surtout dans la perspective du Tour de ski. » Ceci est de bon augure. L’an dernier, elle avait occupé le 22e rang au classement général, synonyme de sa régularité tout au long de cette course à étapes.
D’un autre côté, la Jurassienne n’est pas encore parvenue à prendre ses marques en compétition. Elle juge « décevante » sa performance sur la course FIS de Beitostolen voici trois semaines. « Je n’ai pas retrouvé mon ski, mes sensations et j’avais surtout de plus grandes espérances sur ce format de course qui me correspond habituellement plutôt bien. La raison… je la cherche encore ! Peut-être un peu de fatigue engendrée par un automne bien rempli, ou un peu de pression en ce début de saison », analysait-elle alors.
Sur le plan sportif, elle n’est guère plus généreuse concernant sa prestation à Kuusamo. En classique, Anouk Faivre-Picon n’a pas été à l’aise. Préférant oublier le sprint de vendredi, elle gagne au final des places au général dans le 5 km de dimanche ; elle est, en outre, la meilleure Française, bien qu’occupant la 46e position à 2,31 minutes de Marit Bjoergen qui a réussi la passe de trois.
Un peu déçue“
Le samedi, au 10 km skate remporté par la reine norvégienne, elle a failli engranger ses premiers points ; elle réalise le 38e temps, il lui manque 5 secondes.
La Pontissalienne lors du 5 km
(© Alain Grosclaude/Agence Zoom)
Malgré tout, il y a du mieux sur le plan technique. Et c’est rassurant : « J’avais la volonté de bien faire sur cette course et, au final, j’ai l’impression d’avoir retrouvé mes sensations et mon ski », note la jeune femme.
Mi-figue, mi-raisin donc pour la skieuse de Pontarlier. « Je sais que maintenant il ne manque pas grand chose pour skier à mon meilleur niveau », assure-t-elle.
« Un peu déçue » de ne pas participer à la coupe du monde de Canmore (Canada), elle se concentre désormais sur son prochain objectif : les épreuves de coupe d’Europe à Saint-Ulrich (Autriche) les 14, 15 et 16 décembre. D’ici là, elle profite du manteau neigeux qui a recouvert le Jura qu’elle aime tant.