Les fondeurs français sont actuellement en stage à Tignes. « Pour un skieur de fond français, octobre = Tignes, commente Robin Duvillard. Et malgré l’été chaud et la fonte des glaciers, cette année ne dérogera pas à la règle (peut être plus pour longtemps !) et nous allons y passer une vingtaine de jours en tout ! ».
Déjà au début du mois, Maurice Manificat, Jean-Marc Gaillard, Roddy Darragon et Robin Duvillard ont séjourné dans la station des Alpes du Nord : « Au départ, nous avions prévu un stage physique avec beaucoup de ski-roues, mais finalement nous avons bénéficié de superbes conditions : neige fraîche sur le glacier maintenu par le froid et soleil radieux d’automne. En revanche, l’épaisseur de neige était insuffisante pour planter le traceur de classique, donc nous avons travaillé le skating tous les matins, pour faire du ski-roues classique et de la course à pied les après-midi », raconte Maurice Manificat.
Les filles sont également présentes, avec leur staff dont Corinne Niogret : « Ce matin, neige gelée mais chaud pour skier », indique aujourd’hui la Jurassienne.
La neige, elles l’ont déjà rencontrée à Oberhof, en septembre. « Nous avons réalisé un stage court mais intense. En effet nous sommes restées quatre jours et demi. Au programme, 2 heures de ski dans le tunnel, suivi d’une demi-heure de course à pied pour le matin, après un bon repas, une petite pause, nouvelle session de 2 h d’entraînement en ski-roues ou course à pied », énumère Manon Locatelli.
Sélections pour les coupes du monde”
Nouveau séjour début octobre dans un tunnel qui, selon la fondeuse de Méaudre ressemble à « frigo familial (enfin XXL le frigo : 1,4 km long pour 8m de large). » Outre des conditions proches de celle que l’on peut trouver l’hiver, Aurélie Dabudyk y voit quelques autres avantages : « J’aime beaucoup skier sous le tunnel. Contrairement au glacier, en moins de 10 min, nous sommes prêts pour skier. Il n’y a pas de téléphérique à prendre (chose dans laquelle je suis immédiatement brassée) et les conditions météorologiques sont toujours plutôt bonnes. Pas de vent, de pluie comme on peut avoir sur les glaciers ! ».
Entre les deux séjours en forêt de Thuringe, l’équipe de France s’est en effet déjà rendue sur un glacier, celui de Ramsau am Dachstein en Autriche. 2 700 m d’altitude. « Les après-midi, les entraînements se font en bas dans la vallée, avec du ski-roue sur une piste prévue pour ça », décrit Coraline Hugue.
Du 11 au 15 novembre, nouveau stage à Beitostolen pour les tricolores, avant deux courses FIS les 16 et 18 novembre. « Ces courses sont mon objectif de début de saison, elles serviront de sélection pour les deux premières étapes de coupe du monde : Galliväre et Kuusamo », indique le Vosgien Adrien Mougel.
Photo : Maurice Manificat