BIATHLON – Inhibés par la pression de l’événement, annoncés parmi les favoris, les bleus n’ont jamais été à la lutte dans ce relais des mondiaux d’Oslo. Une course à oublier dans ces championnats où l’équipe de France ne cesse de briller depuis 10 jours.
Ils en attendaient peut-être trop sur ce relais… Les Français n’ont jamais pu défendre leurs chances face à la supériorité des Norvégiens, des Allemands et des surprenants Canadiens. Beaucoup de pioches, une glisse pas exceptionnelle et sûrement trop de pression ont inhibé les bleus. Qui auront l’occasion de briller dès dimanche sur la mass-start.
Simon Fourcade
Sur la dernière balle du premier tir, je me crispe et la mets dehors. Je reviens sans faire trop d’effort ensuite. Il y a avait beaucoup de tension sur ce premier relais, que j’ai pourtant l’habitude de gérer. Sur le debout, je lâche trop vite les deux premières balles. Je me suis tendu dans cette ambiance très électrique. Beaucoup d’équipes sont devant nous. Il va falloir que ça rate devant pour rentrer, ce sera très compliqué.
Simon Desthieux
Le coucher s’est bien passé, le debout un peu moins. C’était une course très nerveuse, très bizarre… Les enjeux sont plus importants. si on loupe notre course, on la loupe pour toute l’équipe lors d’un relais. On a tout ce qu’il faut pour réussir mais on n’est pas à notre niveau. On devrait être devant.
Quentin Fillon-Maillet
J’ai attaqué fort le tir debout. C’est difficile de partir quand on est loin du podium. C’est difficile mais je me suis donné à fond car on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. on avait tous envie de bien faire, peut-être un peu trop. Les Norvégiens se vengent sur ces relais en skiant vit et tirant bien. Ils sont récompensés.
Martin Fourcade
Ce sont des courses où on se fait pas forcément plaisir. Par respect pour l’équipe, pour le staff qui a bossé sur les skis, on se doit de faire sa course. A aucun moment de la course on s’est fait plaisir. C’est ce qui me chagrine un peu. Il a manqué beaucoup de choses pour qu’on se retrouve à deux minutes. Ils ont tous de l’expérience pour jouer devant. Je suis un peu énervé à chaud et n’ai pas trop envie de dire des bêtises.
Siegfried Mazet
De la déception, de la frustration aujourd’hui… Les quatre gars sont en forme physiquement. Quand on pioche, on fait des cadeaux pour les adversaires. On aurait pu revenir sur le second relais si Simon Desthieux signait un relais hors du commun. C’était compliqué, il s’est fait peur, on échappe à l’anneau de peu. Plus on essayait de revenir, moins ça marchait. Maintenant, il reste la mass-start où trois Français sont alignés. On ne va même pas parler du relais ce soir. C’est une prestation à oublier, on ne va se fouetter, on n’a pas été bons. Ils savent faire et on se remobilise pour demain.