SKI DE FOND – Le fondeur du Pays rochois va devoir lever le pied dans la dernière ligne droite avant l’ouverture de la coupe du monde. Jean-Marc Gaillard est diminué par une fracture de fatigue à une côte. Mais cela ne l’inquiète pas outre mesure. Il dévoile ses ambitions pour cet hiver…
A quelques semaines de l’ouverture de la coupe du monde, on vous imagine forcément impatient de retrouver la compétition ?
Impatient oui comme chaque hiver, et à la fois non, car je viens de me faire une fracture de fatigue à la côte. C’est arrivé petit à petit durant le dernier stage à Ramsau et j’ai dû adapter mon entraînement. Un examen ce lundi à Lons (39) a confirmé le sentiment du médecin. Du coup, il va falloir calmer un peu l’entraînement pendant quatre à six semaines, en tout cas toute activité physique qui me gêne. Je n’avais de toute façon pas prévu de faire l’ouverture à Kuusamo, le choix est vraiment d’actualité. Il faudra prendre son mal en patience et positiver là-dessus en imaginant avoir plus de fraîcheur par exemple. Ce sera une période délicate mais début novembre, on sera en stage à Beitostolen où je vais pouvoir travailler surtout en skating, tout en limitant le classique et la musculation du haut du corps. On verra ensuite comment on adapte le programme. Je vise surtout un pic de forme pour fin décembre.
Je ne peux plus viser un général de coupe du monde
Ce sera la date du Tour de ski, un événement que vous avez sans doute coché en termes de gros objectifs surtout sur une saison sans championnats du monde ?
Oui clairement, avec le Tour de ski au Canada… Je voulais arriver en forme sur le Tour de ski puis refaire ensuite un bloc début février pour le second Tour. Il y a de belles coupes du monde entre ces deux rendez-vous mais je sais que je ne peux plus viser un général de coupe du monde comme j’ai pu le faire par le passé en jouant un top 10, top 5… Je vise plutôt des étapes précises sur le circuit et un général mais seulement sur le Tour de ski, quitte à faire des impasses. C’est toujours mieux d’être performant sur quelques courses que moyen sur toutes. L’âge fait aussi fait c’est moins facile d’enchaîner les épreuves avec cet hiver un calendrier chargé sans coupures. J’ai un programme en tête qu’on adaptera en fonction de la forme du moment.
Qui seront cette année selon vous, les athlètes qui joueront le gros globe de cristal ?
On trouvera les « habituels » ! On ne devrait pas avoir de gros changements ; même si des jeunes montent, il sera difficile pour eux de jouer le général. Petter Northug, Dario Cologna, Alex Harvey, Martin Sundby seront les quatre gros clients. Harvey s’est fait opéré de ses soucis et sera donc moins embêté cette année, notamment pour finir le Tour et la montée finale. Sundby est très régulier comme Dario Cologna d’ailleurs. Calle Halvfarsson peut aussi jouer quelque chose. On termine un cycle de Jeux olympiques et de mondiaux, mais concernant les jeunes, ils doivent prendre le temps de s’affirmer, de prendre un peu d’expérience.
Est-ce que dans cette saison bien chargée, il y aura de la place pour une course populaire sous les nouvelles couleurs du Haute-Savoie nordic team ?
Oui peut-être. Moins que l’an passé sans doute, mais en regardant de près, il pourrait y avoir une ou deux opportunités. Je pense par exemple à la Foulée blanche, ouverture de la FIS marathon cup. Ce serait chouette d’y participer mais c’est seulement une semaine après le Tour de ski. On verra selon la récupération car la priorité reste la coupe du monde.
Photo : Agence Zoom –