COMBINE – Rencontré lors de la journée presse à Paris, François Braud, leader de l’équipe de France de combiné, le concède volontiers : l’émulation au sein du groupe n’a jamais été aussi forte.
François Braud, comment avez-vous vécu la journée presse de lancement de l’hiver olympique ?
C’est toujours une journée spéciale. Ça lance tranquillement l’hiver qui approche à grands pas. C’est aussi le dernier jour où on croise les coureurs des autres disciplines et c’est plutôt sympa.
A 120 jours des Jeux environ et après votre médaille aux mondiaux de Lahti, c’est un rendez-vous sur lequel vous avez beaucoup d’espoirs ?
Oui, c’est la seule médaille qui manque à mon palmarès. La médaille de Lahti m’a remis en confiance. Cet été, j’ai eu quelques moments de doute vite gommés par la seule pensée vers les Jeux. Ce rendez-vous redonne le sourire et le “power”. On va tout faire pour y être bon.
La médaille de Lahti m’a remis en confiance.
Il faudra d’abord bien figurer en coupe du monde avec un groupe où votre ami Jason Lamy Chappuis fait son retour. D’un point de vue personnel, qu’a changé pour vous son retour ?
Je continue à faire mon chemin tranquille. Jez qui revient, c’est une super nouvelle pour l’équipe, pour les jeunes aussi qui n’ont pas eu la chance de courir avec lui. C’est beaucoup d’expérience qu’il va leur apporter. On est cinq athlètes à être vraiment compétitif et il faudra faire sa place ! Cela pousse tout le monde vers le haut, c’est un engrenage positif.
Après un concours international disputé cet été, quel bilan dressez-vous ?
C’est vrai que je n’ai disputé qu’un concours… Mais on peut déjà dire que le travail paye notamment en saut. On était souvent les quatre dans les dix premiers au tremplin. Il faudra concrétiser ces bonnes sensations cet hiver.
Quels enseignements sur la concurrence avez-vous tiré de cette confrontation ?
On a vu que les Norvégiens étaient vraiment costauds, surtout Magnus Moan et Jarl Magnus Riiber qui va être un sacré client. Et si on jette un oeil aux autres concours, on se rend compte que les Allemands sont toujours aussi forts ! Et ça, ça n’a pas changé depuis l’hiver dernier…
Les jeunes nous poussent dans nos retranchements
L’équipe de France affiche, vous l’avez dit, une belle densité. De quoi rêver d’un podium olympique ?
On n’a jamais eu une équipe aussi forte en saut. Les Allemands sont très forts mais derrière, toutes les équipes sont prenables. Et on a notre coup à jouer. Il y a deux ans, on était pas encore tout à fait compétitifs avec des jeunes qui manquaient un peu d’expérience. Cette année, tout le monde sera très bon.
En tant que leader de cette équipe de France, comment vivez-vous aussi cette émulation, les jeunes qui vous bousculent… ?
Je pensais pas que ça allait arriver aussi vite (rires). C’est bien, il faut qu’on se bouge les fesses (sic). Les jeunes nous poussent dans nos retranchements. On doit aller au boulot et montrer qu’on est encore les patrons. C’est important aussi pour l’avenir de l’équipe que des jeunes performent à haut niveau.