Gangwon 2024 : Tifany Huot-Marchand va mener la délégation française
Le 26 juin dernier, c’est dans un émouvant message posté sur le réseau social Instagram que Tifany Huot-Marchand, spécialiste de short track (patinage de vitesse sur piste courte), annonçait la fin de sa carrière. Un choix contraint pour la Belfortaine, victime en octobre 2022 d’un grave accident qui l’avait laissé un temps tétraplégique.
« Je me suis battue tous les jours. J’y ai cru. Fort. Comme personne ne peut l’imaginer. Et aujourd’hui, on refuse que je m’aligne de nouveau en compétition. Ma moelle épinière est trop fragile. J’accuse vraiment le coup. Mon corps souffre. Terriblement. Mon cœur, mon âme, mon corps hurlent. Je suis brisée. Inconsolable. Aujourd’hui, j’ai tenu ma promesse. J’ai tout mis en œuvre pour atteindre mes objectifs. Malheureusement, ça n’a pas abouti », regrettait-elle.
Un rôle de porte parole
Quelques semaines plus tard, c’est une nouvelle beaucoup plus réjouissante que la Franc-Comtoise a partagé : celle de sa nomination comme cheffe de mission de la délégation française aux Jeux olympiques de la jeunesse 2024 de Gangwon (Corée du Sud) prévus en janvier prochain.
« Le CNOSF m’a contacté pour me demander si ça m’intéressait, explique-t-elle à Nordic Magazine. Ils m’ont expliqué le rôle, que je connaissais déjà pour avoir participé à deux éditions des JO. J’ai tout de suite accepté parce que j’ai envie de rester au contact du sport et d’apporter tout ce que je peux aux jeunes athlètes. Avec ce rôle, je vais pouvoir les aider, mais aussi leur transmettre mon expérience dans le sport de haut niveau. »
Concernant ses futures missions, elles seront principalement celles d’une porte parole. « Le chef de mission doit faire en sorte, en collaboration avec les équipes du CNOSF, que les athlètes se sentent bien pendant, pour qu’ils puissent performer, mais aussi et surtout avant les JOJ, complète-t-elle. C’est un peu la personne référente s’ils ont besoin de parler ! Bien sûr, je vais aussi aller les encourager sur site. »
« Je ne suis pas aigrie, c’est juste difficile de se dire que c’est fini ! »
Tifany Huot-Marchand, d’ailleurs, dans son envie de rester au contact du sport pour aider les sportifs, a débuté une formation de préparatrice mentale. Pour tenter d’effacer l’immense déception de la fin de sa carrière ?
« Cela restera toujours difficile, indique-t-elle. Si j’avais eu le choix, bien sûr que j’aurais signé une décharge pour patiner au risque, et c’est horrible de le dire, qu’un accident grave se produise. Mon âme vivait pour la compétition, le short track et le sport de haut niveau ! C’est toujours difficile, mais la coupe du monde a repris en octobre et j’ai regardé toutes les courses. Je ne suis pas aigrie, c’est juste difficile de se dire que c’est fini ! »
En Corée du Sud, Tifany Huot-Marchand aura sous son aile des sportifs venus de tous les horizons dont des biathlètes, des fondeurs, des sauteurs et des combinés. Un milieu nordique qu’elle connait peu. « Disputant mes compétitions aux mêmes dates, je n’ai jamais eu le temps d’aller sur des compétitions de nordique ! J’aurais par exemple rêvé d’aller au Grand-Bornand pour le biathlon, lance l’ancienne patineuse. Cela va être trop bien de pouvoir voir plein de sports plus méconnus pour moi. »
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