Gregor Schlierenzauer : « Je vais bien tel que je suis »
Gregor Schlierenzauer aime la photo. En octobre 2015, le recordman du nombre de victoires en coupe du monde de saut à ski s’était longuement confié à Nordic Magazine. « Lorsque je photographie, je prends tout mon temps et cherche à me mettre en retrait. De cette manière, les sujets viennent d’eux-mêmes », racontait celui qui se disait inspiré par Sven Hoffmann et Henri Cartier-Bresson.
Il utilise un Leica ou son iPhone – « The best camera is always the camera with you ».
Le sauteur autrichien qui a été écarté de l’équipe nationale vient d’être choisi comme membre du jury d’un concours, « Disabled Sports in Focus », lancé par de l’Association autrichienne handisport qui se déroule jusqu’au 31 juillet 2022. Une initiative soutenue par la Bibliothèque nationale d’Autriche à Vienne.
Amateurs et professionnels peuvent envoyer leurs plus belles photos. Plusieurs catégories ont été définies : mouvement , émotion et reportage.
Pour désigner les gagnants, Gregor Schlierenzauer sera entouré par Katrin Neudolt, joueuse de badminton sourde, vice-championne du monde et d’Europe, des photographes et autres spécialistes de l’image.
L’athlète est sensible au sujet de l’handisport. L’un de ses meilleurs amis est Simon Wallner, paraplégique et en fauteuil roulant depuis un accident de moto. Le skieur alpin a concouru en monoski aux derniers Jeux paralympiques de 2018. Les deux hommes se sont rencontrés au Centre olympique d’Innsbruck.
Dans mon sport, je n’ai jamais vu cela comme un handicap.Gregor Schlierenzauer, sauteur à ski
Ce que l’on sait peu, c’est aussi la déficience auditive à l’oreille gauche avec lesquels Gregor Schlierenzauer vit depuis sa naissance. « Je suis sourd d’une oreille depuis la naissance, donc je n’ai rien connu d’autre dans ma vie. Mais je me dis aussi souvent : le monde est assez bruyant. Ceci, bien sûr, a ses avantages et ses inconvénients; et j’ai déjà eu des expériences négatives. Mais cela m’appartient. Je vais bien tel que je suis. »
A l’école, « les gens pensaient que j’étais arrogant, mais je ne les entendais tout simplement pas parce qu’ils me parlaient du mauvais côté. Mais dans mon sport, je n’ai jamais vu cela comme un handicap. Au contraire : je crois que si un canal sensoriel est un peu altéré, alors le corps le compense d’une manière ou d’une autre. Et c’est comme ça avec moi aussi. »
« Je pense que les personnes handicapées qui poursuivent des objectifs sportifs réalisent des choses incroyables. À mon avis, plus que d’autres. On leur prête bien trop peu d’attention. Surtout dans la vie de tous les jours. Ils doivent surmonter beaucoup plus d’obstacles que nous, les personnes non handicapées. », assure le champion.
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