La 2e édition de la GTJ 200 prévue les 6 et 7 mars se fera dans le sens sud-nord entre Giron dans l’Ain et Villers-le-Lac dans le Doubs. 80 équipes devraient participer à la plus longue course de ski de fond du monde.
Le monde du ski jurassien franco-suisse avait rendez-vous au théâtre de Morteau ce mercredi soir. C’est dans la capitale de la saucisse éponyme qu’était en effet présentée la seconde édition de la GTJ 200, comprenez 200 km à travers le massif jurassien. 36 équipes ont participé l’an passé à cette aventure hors du commun constitué d’un prologue de 15 km autour du Chauffaud, site nordique sur les hauteurs de Villers-le-Lac (25) et d’une course en ligne sur 185 km jusqu’à Giron (01).
Compte-tenu des conditions météos dantesques, le parcours avait été amputé de 36 km et notamment de la terrible bosse du Mont d’or… Pour mémoire, Cyril Michaud Fidey et Yannick Jeannerod avaient livré une belle bataille aux traileurs-fondeurs Sacha Devillaz et François D’Haene pour finalement s’imposer sur cette première historique. « Il n’y a que dans le Jura qu’on peut proposer un tel tracé de 180 km linéaire », observait Jean-Pierre Henriet, le président des GTJ. « Cette course est symbolique de ce qu’est le ski nordique dans notre massif, saluait Gilbert Carrez, président du comité régional de ski du massif jurassien. Je suis persuadé que ça deviendra une grande épreuve ».
Une jauge passée à 80 équipes
Et a priori, le nombre de mails déjà reçus par Patrick Bohard, « initiateur animé par la passion du ski et sans doute par un petit brin de folie », selon la formule de William Trachsel, coordonnateur de la Transjurassienne, prouve que l’intérêt ira grandissant pour cette épreuve hors du commun. « La passion d’un homme peut provoquer des choses magnifiques » saluait également la députée du Doubs Annie Genevard. Pour cette seconde édition, présentée par l’excellent duo Sylvain Guillaume, vice champion olympique, et Ludovic Collet, la voix du trail notamment sur l’UTMB, le parcours sera l’inverse du premier : à savoir un tracé dans le sens Giron – Le Chauffaud. Le principe restera le même avec un prologue dont la distance sera déterminé après la mesure précise du tracé de la GTJ : « Nous voulons atteindre pile poil la distance des 200 km, commentait le chef d’orchestre Patrick Bohard. Pour cette 2e édition, nous aurons un suivi chrono assuré par livetrail et travaillerons avec Renaud Colin de map service, notamment en termes de sécurité et suivi des coureurs. L’inversion du sens du parcours a notamment été guidée par l’hébergement possible d’environ 300 personnes du l’espace montagne de Giron. Nous aurons 80 équipes maximum soit 240 personnes en comptant l’accompagnateur et compte-tenu du départ à 4h du matin, il est préférable de partir depuis le lieu de couchage.»
Les nouveautés du tracé
Des barrières horaires seront installées dès le 16e km de course après la première côte en sortant de Giron. A partir des Rousses, le tracé reprendra la mythique piste de la Transjurassienne jusqu’à Chapelle-des-Bois avec la montée des Ministres en plat de résistance. A Chapelle, cap sur Chez Liadet et Mouthe via la difficile piste Fabrice Guy. « La montée du Mont d’or sera un gros morceau après presque 130 bornes dans les jambes, annonçait Patrick Bohard, fin connaisseur du tracé.
Dans les Verrières, 800 m seront à parcourir à pied avant d’entamer la dernière partie plus compliquée que la version précédente avec la bosse des Cernets, le nid du Fol, le Châteleu pour enfin rejoindre Villers-le-Lac après 185 km d’effort.
Découvrez le tracé 3D réalisé par Map service en cliquant sur l’image
Une pluie de champions invités
Pour agrémenter la présentation suivie par près de 200 personnes, de nombreux sportifs sont venus témoigner de leur vécu… ou de leur envie de relever un tel défi
- Yannick Jeannerod et Cyril Michaud-Fidey : On est skieur depuis 30 ans. Pour nous, cette GTJ 200 était surtout un défi entre potes, partager un truc particulier à deux. Ça aide bien de connaître le tracé mais ce genre d’effort se gère vraiment différemment d’une Transju. On ne s’est jamais affolé sur la longueur du tracé. Le passage au Mont d’or en mars prochain changera clairement la donne…
- Manu Jonnier : Parcourir une telle distance dans le massif jurassien ne peut pas me laisser de marbre, c’est évident. On retrouve dans cette épreuve les belles valeurs du nordique. Le côté aventure est tentant.
- Guy Balland : Cet effort, que j’estime à la portée de beaucoup de skieurs de longues distances, est à préparer de façon spécifique avec une logistique et un ravitaillement sans faille. Cette course a toute sa place dans le ski nordique français.
- William Trachsel : Finalement, on vise tous le même objectif : valoriser et promouvoir le ski de fond.
- Christelle Jouille et Florence Geymond-Golay : On retrouve la même ambiance que sur les ultra-trails, c’est très particulier. On n’est pas forcément là pour gagner pour réaliser quelque chose d’un peu à part.
- Sacha Devillaz : C’est vraiment le genre d’effort que je recherche : la gestion de course est la même que sur un ultra : en cela, François d’Haene a été très fort l’an passé. Concernant le ravito, on est plein de bonnes intentions mais une fois à mi-course, tout part en live et on mange ce qui nous fait plaisir 😉
- Les pré-inscriptions, qui donneront ou non un feu vert pour les inscriptions en fonction de votre pédigré sportif ouvrent ce jeudi… Plus d’infos ICI
Pour donner envie à chacun de se lancer dans l’aventure, voici la vidéo réalisée par Jean-François Bourgine :