Jeux olympiques 2030 : le CIO a visité les sites du biathlon et du ski de fond
Ce lundi, une délégation du Comité international olympique (CIO) menée par Karl Stoss, président de la commission du futur hôte des Jeux d’hiver, débutait sa visite des sites des Alpes françaises 2030 par La Clusaz (Haute-Savoie) et Le Grand-Bornand (Haute-Savoie), lieux retenus pour le ski de fond et le biathlon.
Autour des pontes du CIO, on trouvait David Lappartient, président du CNOSF, Marie-Amélie Le Fur, présidente du CPSF, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne Rhône-Alpes, et Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur… mais aussi Anaïs Bescond et Hugo Lapalus.
Tout a commencé à la mi-journée avec un déjeuner réunissant les membres du CIO, les élus locaux, les patrons de la candidature des Alpes françaises 2030 ou encore les deux athlètes conviés.
« C’était sympa et bien cool parce que j’ai découvert plein de personnes ! Après, il y a eu une conférence de presse dans la salle des fêtes de La Clusaz où le projet des JO a été présenté et où des prises de paroles ont eu lieu, explique Hugo Lapalus à Nordic Magazine. Pour moi, c’était une première expérience de suivre d’aussi prêt d’une préparation des Jeux olympiques, un événement d’une ampleur énorme. »
Une jauge fixée à 12 500 spectateurs aux Confins
Ensuite, tout ce petit monde a quitté le centre du village montblanais pour rejoindre le plateau des Confins (1 400 mètres), site retenu pour accueillir les épreuves de ski de fond olympiques dans moins de six ans. Là-bas, la carte des pistes a été dévoilée – notamment par Vincent Jay, qui s’occupe de la candidature pour le compte de la région AURA – avec des tracés allant de 1,2 kilomètre, pour le sprint, à 7,150 kilomètres, pour le 50 kilomètres. La capacité d’accueil du stade sera quant à elle limitée à 12 500 personnes dont 1 500 dans une tribune construite aux Confins à la suite d’une restauration modérée du plateau.
« Pour ma part, j’ai expliqué que j’avais eu la chance de faire les Jeux une fois dans ma vie, à Pékin sous contrainte Covid. Avoir l’opportunité de les refaire en France, dans le village où j’ai appris à faire du ski, était chance incroyable, reprend Hugo Lapalus. Je m’y vois déjà. Je vois déjà les pistes et le stades et c’est quelque chose qui voit plus loin que les Jeux de 2030, ce qui va fédérer le village, les Aravis et le bassin annécien. Il y a un truc de dingue à créer sur ces deux semaines olympiques de fête qui s’annoncent ! »
Pour le Cluse, enfant du village voisin de Manigod (Haute-Savoie), sa prise de parole était importante. « Accueillir les Jeux est totalement faisable sans dénaturer notre village et la montagne, assure-t-il. Après cette journée, j’ai envie de ce soit demain ! On a une culture du ski de fond importante à La Clusaz et ce sera un rêve de courir à la maison avec Jules [Chappaz] et Théo [Schely]… et encore plus de faire le relais ensemble. »
Anaïs Bescond a apporté son regard d’ancienne athlète et d’actuelle coach dans le para ski nordique
Ensuite, c’est au Grand-Bornand, sur un site de biathlon (et para ski nordique) déjà opérationnel pour accueillir les plus grandes compétitions de la planète, que la visite s’est poursuivie. Si elle était déjà de la partie à La Clusaz, la Jurassienne Anaïs Bescond y est entrée en action.
« J’étais là avec ma double casquette d’ancienne athlète de haut niveau qui a couru sur le stade du Grand-Bornand et d’actuelle coach de tir de l’équipe de France handisport, indique-t-elle. Cela m’a notamment permis de donner mon regard concernant les évolutions à prévoir avant les Jeux paralympiques. J’ai donc pu vendre le site du Grand-Bornand qui est un super atout dans la candidature et mettre en avant la volonté de bien recevoir les para nordiques. »
Si elle se dit « un peu étonnée » que cette visite se déroule au printemps sans que le stade Sylvie-Beacart – site quasiment entièrement démontable – ne soit présenté dans son entièreté, Anaïs Bescond a voulu apporté aux membres du CIO sa vision du Grand-Bornand en tant qu’athlète. « C’est vraiment un site particulier, estime-t-elle. J’espère qu’ils vont être séduits par tout ce qui a été présenté et qui va leur être présentés les prochains jours ! Je soutiens pleinement cette candidature, qui a du sens. »
Après cette première journée haut-savoyarde, le CIO sera effectivement ce mardi en Savoie à La Plagne (bobsleigh, luge, skeleton), Courchevel (ski alpin, saut à ski et combiné nordique), Méribel (ski alpin et combiné nordique) ainsi que Bozel (village olympique).
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1 Commentaire(s)
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CHANAL François
23/04/2024 à 16 h 32 min
Cette candidature n’a aucun sens avec deux sites nordiques à 1000m d’altitude tout juste. Quand on voit les problème d’enneigement actuel, que dire de ceux de 2030, compte tenu de la rapidité de l’évolution.
Ceci implique de recourir à de la neige artificielle qui devra être produite plus haut car les températures ne permettront même pas d’y arriver à 1000m. C’est environnementalement complètement inacceptable, même si je comprends l’attachement que nos athlètes français peuvent y mettre. Il faut se rendre à la raison, c’est absurde.