BIATHLON – Médaillé à Sochi en 2014, Jean-Guillaume Béatrix a une ambition première pour Pyeongchang : participer et faire briller le relais olympique tricolore.
Jean-Guillaume Béatrix, où en êtes-vous après la préparation estivale et les premières compétitions automnales dont les championnats de France d’Arçon ?
J’ai super bien géré l’été et suis très content de ce que j’ai pu mettre en place. Physiquement notamment, j’ai atteint des repères que je m’étais fixés. En septembre, la transition a été plus délicate, sans doute le temps d’encaisser le travail de volume de l’été… Du coup, je n’étais sur ma meilleure forme au Summer tour. Par contre, j’étais bien en tir et j’espère concrétiser les efforts fournis depuis l’arrivée de Franck Badiou.
Quel est l’état d’esprit avant cette saison olympique ?
Je l’aborde en ayant fait ce que je voulais faire dans ma préparation. J’ai plutôt évité les obstacles : pépins physiques, maladies, coups de moins bien… Je suis surtout confiant sur mon niveau en tir qui est désormais un vrai atout : je me considère comme quelqu’un peut désormais construire un tir solide et s’appuyer dessus pour briller en compétition. Dans le passé, j’ai plutôt été bon skieur et là encore, tout semble réuni pour retrouver la forme des années passées.
Je vois vraiment ces Jeux comme un objectif principal dans ma saison
Avez-vous déjà Pyeongchang en tête ?
Pour la première fois depuis le début de ma carrière, j’aborde un hiver olympique en me donnant pour point d’orgue ce rendez-vous olympique précisément. Alors qu’auparavant, pour Vancouver ou Sochi, les Jeux faisaient plutôt partie d’un hiver global. Jusqu’à Sochi, en étant beaucoup plus bas dans la hierarchie mondiale, je ne voyais pas les Jeux comme une fin en soi mais plutôt dans une progression globale. Je vois vraiment ces Jeux comme un objectif principal dans ma saison, un moment où il faudra répondre présent.
Votre vécu et la médaille de la poursuite de Sochi créént aussi des envies…
Sochi me permet de me dire : “par le passé, j’ai réussi à dompter un grand événement.” En cela, c’est une expérience qui met en confiance. Quand c’est important, j’ai été là, j’ai pu me mobiliser… C’est hyper gratifiant d’avoir pu le faire. Au moment important, quand je prendrai l’avion pour la Corée, je me souviendrai des bons moments de Sochi. Mais ce n’est pas encore mon moteur aujourd’hui.
Vous avez découvert le site cet hiver. Avec quelles impressions ?
J’ai beaucoup aimé la piste qui correspond à beaucoup de mes qualités. Il reste une inquiétude par rapport au pas de tir. C’est quelque chose de délicat à appréhender, une inconnue dure à prévoir. Le vent, je laisserai le soin à d’autres de le maîtriser et de nous aider à en prendre en compte. De mon côté, je travaille tous les points possibles pour réagir correctement le moment venu, en termes d’implication et de sang froid.
Vous partirez en Corée avec ambition ?
L’ambition sera la même qu’en Russie : le relais ! J’ai vraiment envie de participer à la réussite du relais français. Je me suis longtemps considéré comme un bon relayeur. J’ai beaucoup apporté au relais et le relais m’a permis de progresser individuellement au cours de ma carrière. En relais, j’ai eu à gérer des situations que je ne connaissais pas en individuel. Et j’ai appris à y faire face et je me suis surpris en bien sur cet exercice. Je me mets beaucoup la pression sur un par équipes. Mon ambition première sera d’être infaillible sur le relais. Individuellement, des sportifs qui ont mon niveau, il y a en des dizaines qui peuvent faire une médaille. Je n’ai pas le niveau suffisant pour être déçu si je n’ai pas de médailles, par contre, je fais partie de ces athlètes qui peuvent être en situation de glaner une médaille et ce jour là, il faudra savoir répondre présent.
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