CHRONIQUE – Tous les athlètes redoutent de tomber dans La Maille de son filet. Chaque jeudi, Clément Mailler ne les épargne pas quand il s’agit de leur poser les bonnes questions. Point d’échappatoire pour eux : ils doivent répondre. Victime du jour : Jean-Guillaume Béatrix.
C’était le moment parfait pour faire un épisode de « j’irai dormir chez vous en Inde », mais le sujet était plutôt France-Belgique. Pour ma prise du jour, tout a l’air rose du côté flamand. Pour apprendre le vosgien de Belgique et faire d’autres jeux de mots douteux, ça semble être une destination idéale, même si la situation fiscale n’est que légende. Dans La Maille du filet, le destin parallèle de Thierry Henry, j’ai nommé Jean-Guillaume Béatrix !
- Depuis que tu es passé du côté belge, est-ce que tu souffres des mauvaises blagues ?
Non ça va ! C’est surtout moi qui dois faire gaffe à ne pas en faire avec eux ! (rires) Si il y a un truc un peu rigolo qu’ils font, je ne vais surtout pas dire que c’est les belges ou quoi ! J’essaye de prendre sur moi (rires) !
- Ça va ton flamand ?
Euh ouais ouais… non pas du tout en fait (rires) ! Mais finalement c’est l’allemand que je travaille le plus avec eux. Parce que le staff est soit Français soit Allemand donc le flamand pour l’instant je n’en ai pas vu la couleur. Je te laisse le jeu de mots (rires) !
- C’est l’accent belge ou vosgien que tu entends le plus ?
C’est sûr que… (rires) Thierry Langer qui est Allemand et qui apprend le français avec Florent Claude, quand je l’entends parler j’ai l’impression d’entendre un Vosgien (rires) ! Il apprend le vosgien en fait ! C’est ça le plus marrant, il a des expressions de vosgiens ! (rires) L’accent vosgien est plus représenté que l’accent belge pour l’instant.
- France / Belgique en demi-finale de la coupe du monde de foot, ça te fait quoi maintenant ?
Euh… je t’avoue qu’à l’époque de ce match je n’étais pas encore engagé avec les Belges, mais je trouvais quand même que les Belges avaient mieux joué objectivement. Surtout en fin de match je n’ai pas du tout aimé l’attitude des français, c’était un peu de l’anti-jeu et j’avais un peu honte d’être français à ce moment là !
- Foot toujours, Thierry Henry gagne la coupe du monde 1998 avant d’être entraîneur de l’équipe de Belgique. Cela ressemble à une destinée commune non ?
Eh bien ça m’honore mais Thierry Henry a un peu plus marqué son passage en équipe de France que moi déjà (rires), et puis… c’est sûr qu’on m’en a beaucoup parlé ! Je trouve le parallèle très amusant.
- Est-ce que tu n’as pas quitté la France pour payer moins d’impôts ?
Ben… non parce que là ça ne change pas grand chose ! Je serais plutôt parti au Luxembourg à ce moment là, mais ils n’ont pas d’équipe de biathlon (rires) ! Il y a tout à faire encore, peut-être un jour !
- Tourner le dos à la France c’est finir à l’Anvers ?
(rires) Oui c’est… enfin je ne sais pas comment relever le jeu de mots mais… après je ne tourne pas le dos à la France, j’ai passé mon BE (ndlm : diplôme d’Etat d’entraineur) cet hiver. C’est dans le but de travailler en France un jour parce que la Belgique ne me le demande pas.
- Tu as pris combien de gaufres depuis que tu es Belge ?
Haha (rires) non non tout va bien ! J’ai toujours préféré les crêpes !
- Si tu dois prendre la nationalité belge, est-ce que tu es capable de chanter l’hymne belge ?
Ah non non il va falloir que je l’apprenne ! Mais j’espère qu’un jour je l’entendrai sur une compétition, ce serait la plus belle des récompenses.
- Tu es calé sur la famille royale ?
Non, non plus. À part le roi de Belgique qui est aussi un arrêt de Tram… sinon non les autres je ne les connais pas trop.
- Est-ce qu’il y a quelque chose en Belgique qui t’a agréablement surpris ou à l’inverse quelque chose de vraiment horrible ?
L’équipe me plaît vraiment ! Franchement l’équipe qui est en train de se constituer est trop bien ! Il y a Rémi Borgeot et Igor Cuny qui sont venus, Florent, Tom que j’apprends à connaître, Thierry, la famille Roesh aussi qui est impliquée à bloc et… pour citer tout le monde le président aussi est trop cool. Franchement c’est le job idéal ! Je ne peux pas rêver meilleure reconversion en ambiance de travail !
- Et enfin, tu penses à quoi là tout de suite ?
Je pense qu’il va falloir que je trouve un endroit où dormir ce soir ! (rires) Franchement je ne sais pas où je vais aller ! Je suis à Varanasi qui est un peu la capitale spirituelle de l’Inde et… c’est super intéressant mais il va falloir que je me décide à trouver un endroit où dormir !
Photo : Nordic Focus photo agency