CARNET – Figure emblématique du combiné nordique tricolore, Jean-Marie Bourgeois s’est éteint. Il avait participé aux Jeux olympiques de 1968.
La disparition d’une figure du nordique
Jean-Marie Bourgeois vient de nous quitter. Il avait participé aux Jeux olympiques de 1968
Grenoble avant de devenir entraineur de l’équipe de France de combiné nordique.
Ancien athlète et entraîneur de combiné nordique, il est né à Morbier dans le Jura, à la ferme de la Combette. Avant-dernier d’une famille de neuf enfants, il a toujours fait du ski. « À 18 ans, comme j’avais des résultats, je suis entré à l’équipe de France junior, puis en équipe de France de ski de fond », racontait-il à Nordic Magazine en 2018.
Au cours des 1960, Jean-Marie Bourgeois a été plusieurs fois champion de France en fond spécial, notamment sur le 50 kilomètres, à Lamoura.
Une participation aux Jeux
Avant 1968, la France ne présentait pas d’équipe de combiné nordique aux Jeux olympiques. « Comme la France accueillait les Jeux, le comité olympique souhaitait qu’elle soit représentée dans toutes les disciplines. En 1967, elle cherchait donc des volontaires pour monter une équipe de combiné nordique. » Emile « Milou » Salvi, d’Autrans, Gervais Poirot, de La Bresse, et Jean-Marie Bourgeois s’étaient alors portés candidats et avaient disposé d’une année pour s’entraîner.
Pendant les Jeux de Grenoble, les combinés ont été hébergés au village olympique d’Autrans, où se déroulaient les épreuves de nordique. 40e après le passage au tremplin, il réalisait le 9e temps en ski pour terminer 38e.
Avant Kilian Jornet
Après les JO, Jean-Marie Bourgeois avait retrouvé Chamonix, où il a exercé le métier de gendarme à l’Ecole Militaire de Haute Montagne (EMHM).
La même année, avec son collègue René Secrétant, ils effectuent l’aller-retour Chamonix – sommet du Mont Blanc en moins de 9 heures. Un record aujourd’hui détenu par Kilian Jornet.
Détaché par l’armée, il a aussi entraîné pendant quatre années l’équipe de France de combiné nordique.
De retour à Morbier, en 1977, Jean-Marie et Annie, sa femme, se sont longtemps consacrés à leur gite aux Combettes. Puis, au début des années 1990, il est devenu entraîneur au Ski-Club de Morbier cher à la biathlète Anaïs Bescond.
Ensuite sa fille Célia s’est fait un prénom dans le nordique et, en ski de fond, a participé aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010, avant notamment de remporter la Transjurassienne en 2013.
.À son épouse, à Line, Sylvie, Christel, Yann-Erik, Célia, ses enfants, à ses amis et tous ses proches, Nordic Magazine présente ses sincères condoléances.
Photos : Samuel Cordier.