COMBINE – Le patron de l’équipe de France de combiné nordique Jérôme Laheurte est heureux de l’ambiance de travail de son groupe qui ne vise qu’un objectif : une médaille dans le relais olympique.
Jérôme Laheurte, première question après six mois de préparation : comment se porte votre groupe ?
L’été s’est bien passé, sans pépins physiques. Pour certains athlètes, tout s’est parfaitement déroulé, pour d’autres, quelques petites maladies mais rien de méchant. On est satisfait de la préparation que ce soit pour le saut ou le ski de fond pour lequel on monte encore d’intensités, d’où notre participation à Planica lors du dernier Grand prix d’été le week-end précédent… Au niveau du saut, on voit un niveau assez dense dans le groupe. Maxime Laheurte est la locomotive du groupe devant un Laurent Mulhethaler très surprenant. De retour, Jason Lamy Chappuis a pris de bons repères et fait aussi de bons sauts, mais il fatigue encore un peu plus vite.
A Planica, les bleus ont justement signé de belles performances d’ensemble…
Oui, on vit très bien dans le groupe. Franchement, tout le monde s’éclate autour d’une vraie dynamique et un bon état d’esprit. On le met en avant et on travaille tous vers le même objectif : une médaille dans le par équipes. Ça fait depuis Nagano 98 que le combiné français n’a pas décroché de podium en relais, d’ailleurs ce fut la seule fois ! On a envie de réécrire l’histoire du relais ! Depuis les mondiaux de 2009, on a réussi à faire des médailles sur chaque mondiaux. On reste sur un souvenir difficile de Sochi mais avec le retour de Jason et de ce collectif, on a cette envie de briller collectivement comme individuellement. Tout le monde se tire vers le haut.
Votre rôle n’est-il pas aussi de faire en sorte de faire avancer tout le monde vers le haut justement, sans en perdre un en route ?
On ne peut pas se permettre de préserver les organismes en une année olympique. Mais on essaie d’individualiser au maximum la préparation en tenant compte de l’état des uns et des autres. On fait en sorte de tirer le meilleur de chaque individualité et de le mettre en service du groupe dans une bonne ambiance de travail. Ils ont le souhait de briller ensemble.
Jason a les capacités pour être performant
L’arrivée de Jason a-t-elle opéré un retour des médias autour du combiné français, et in fine, du grand public ?
C’est à double tranchant : les bleus ont continué d’exister sans Jason les deux dernières années et de briller via François notamment, médaillé à Lahti. Je ne manque pas de la rappeler aux médias avec une pointe d’humour ! Mais c’est ainsi que ça fonctionne. On le vit bien. Un gars comme François ne le prend pas mal. Sportivement, il est à la recherche du meilleur résultat possible. L’intérêt médiatique est plaisant, notamment en période olympique.
Jason Lamy Chappuis a l’air très serein et bien dans ses baskets…
Oui, il travaille depuis cet été comme un junior, il est motivé comme un junior… Il est hyper consiencieux dans tout ce qu’il fait. Il se prépare comme avant 2009 et son sacre olympique. Il faut lui laisser du temps. Il a conscience de ce qu’il peut faire au tremplin et en ski, il grapille petit à petit du terrain. On est persuadé qu’il a des capacités pour être performant. Il voit aussi que le niveau a augmenté au tremplin notamment. Il doit donc être meilleur que ce qu’il était avant. Les mois passent et les doutes s’effacent. Avec Max, il sait qu’il est bien et en ski avec Hugo Buffard, il a aussi de bons repères.