JO | SAUT – Après ses deux titres olympiques sur petit et grand tremplin en 2014 à Sochi, le Polonais a été sacré champion à Pyeongchang.
Kamil Stoch allait-il enfin être de nouveau sacré champion olympique, alors même qu’il n’avait terminé que quatrième de l’épreuve sur petit tremplin ? En début de soirée, à Pyeongchang, c’est la question qui se posait à l’ouverture du concours de saut à ski sur grand tremplin. Le Polonais a tout gagné cet hiver : leader de la coupe du monde, il n’est que le deuxième athlète de l’histoire à avoir réalisé le Grand Chelem en s’imposant à Oberstdorf, Garmisch-Partenkirchen, Innsbruck et Bischofshofen. Autant dire que, sur le papier, il était favori.
Mais la Norvège entendait empêcher la logique de s’accomplir. Daniel-André Tande puis Robert Johansson ont été les premiers à lui mettre la pression lors de la finale. Avec 142 m, l’Allemand Andreas Wellinger, déjà vainqueur sur le petit tremplin, en rajouta une couche. Le doublé était même à sa portée. Une inattention de Kamil Stoch, et une seconde médaille d’or pouvait tomber dans son escarcelle.
Tout dépendait donc du dernier vol dans la nuit coréenne. Le sauteur qui a grandi à Zab, près de Zakopane, n’a pas tremblé. Au pied du tremplin, l’incertitude a régné jusqu’au moment où les résultats se sont affichés. Avec 141,9 m et des notes de style digne d’un grand champion, le Polonais a résisté aux assauts. Ses 285,7 points lui ont donc permis de devancer Wellinger (282,3 pts) et Johansson (275,3 pts), déjà en bronze sur petit tremplin.
Et de trois titres pour celui qui, en Russie, avait battu Noriaki Kasai et Peter Prevc sur le même format.
Kamil Stoch est une star que ses adversaires ont tenu à venir saluer. L’homme, qui les représente à la Fédération international de ski, est apprécié. Chez lui, il a même été élu sportif de l’année, au détriment de Robert Lewandowski, l’attaquant du Bayern Munich. C’est dire… Il faut dire que la Pologne, qui a vibré aux exploits de Wojciech Fortuna et Adam Malysz, le saut est, avec le football, un sport national.
Des Français hors Jeux
Le contraste est grand avec la France. Les deux tricolores engagés n’ont d’ailleurs participé qu’au premier acte, se situant tous deux au-delà de la 30e place. A 17 ans, Jonathan Learoyd, avec 119,5,occupe un 41e rang prometteur. Avec 105 m, Vincent Descombes-Sevoie, lui, est complètement passé à côté du concours olympique puisqu’il a fini au dernier rang du classement. Depuis le début de la saison, le douanier des Houches est en plein doute, alors même que, la saison dernière, il avait accumulé les bons résultats.
Le protégés de Gérard Colin et Robert Treitinger vont maintenant rentrer à la maison. La compétition par équipes ne les concerne pas.

17.02.2018, Pyeongchang, Korea (KOR):
Simon Ammann (SUI) – XXIII. Olympic Winter Games Pyeongchang 2018, ski jumping, individual HS140, Pyeongchang (KOR). www.nordicfocus.com. © Thibaut/NordicFocus. Every downloaded picture is fee-liable.
Le Suisse Simon Ammann, quadruple médaillé d’or aux JO, n’a quant à lui pas gagné son pari. A 36 ans, le Saint-Gallois s’est classé à la 13e place. Depuis sa chute de Bischofshofen fin 2014, avec commotion cérébrale, il n’a plus retrouvé son meilleur niveau en grande compétition. Le Lucernois Gregor Deschwanden a lui terminé à la 36e place.
Photos : NordicFocus
