KV – Jeudi soir, c’est un Polonais, Piotr Lobodzinski qui a remporté la Verticale de la Tour Eiffel en 7’48 ».
Du parvis au sommet, ce sont 91 sportifs qui ont participé jeudi soir à une course d’exception, la Verticale de la Tour Eiffel : des élites des courses d’escaliers et du Trail running élus par un comité de journalistes experts, des coureurs anonymes tirés au sort et des wildcards attribuées par l’organisation
Après 1665 marches gravies et un suspense jusqu’au dernier coureur, c’est nalement Piotr Lobodzinski qui renouvelle son exploit de 2015 en 7 minutes et 48 secondes (record battu). Il s’est imposé devant Christian Riedl (7 minutes 54 secondes) et Mark Bourne (8 minutes 11 secondes), qui complètent le podium de cette 2ème édition.
Chez les femmes, c’est Suzy Walsham (9 minutes 48 secondes) qui se hisse sur la première marche pour la deuxième année consécutive. Elle s’est imposée devant Dominika Wisniewska-Ul k (10 minutes 32 secondes) et Stéphanie Hucko (10 minutes 59 secondes) qui complètent le podium.
Le classement des Français
Le kilomètre vertical est apparu en France en 1996, à Val d’Isère, sur la célèbre piste de Bellevarde. C’est ici que fut réalisé l’un des premiers records du monde de la discipline, avant que la piste de Fully, dans le Valais suisse, ne la détrône et devienne le site référence pour cette pratique.
Le circuit Sky Running a popularisé cette pratique qui consiste à « avaler » 1000m de dénivelé positif sur une distance maximum de 5km. Des spécificités qui ont souvent attiré les spécialistes de ski-alpiniste, tels que Mathéo Jacquemoud, Laëtitia Roux ou bien sûr Kilian Jornet, qui renouent avec un effort analogue à leur pratique hivernale.
Depuis ces origines, les kilomètres verticaux ont fleuri un peu partout ; on comptait plus d’une trentaine d’épreuves en 2014 rien que sur le territoire hexagonal. Un championnat de France FFA a vu le jour en 2013, et de vrais spécialistes ont émergé tels que Yann Sévennec, les frères Chauvet ou Christel Dewalle en France. Récemment, l’Italien Urban Zemmer a battu le record du monde en descendant pour la première fois sous les trente minutes (29:42).
Ce sont des qualités analogues que demande l’ascension de la Tour Eiffel ou celles de tours célèbres comme l’emblématique Empire State Building de New York (la Run Up), celle de Dubaï, ou en France celle du phare d’Eckmühl, en Bretagne.
Jolie course ce soir, la #Verticale ou les 1665 marches de la Tour Eiffel en un minimum de temps. Bon bol d’air 😉 pic.twitter.com/xLaGBaq13v
— Samuel Etienne (@SamuelEtienne) 17 mars 2016
Podium Hommes : Piotr Lobodzinski en 7'48" Christian Riedl en 7'54" / Marc Bourne en 8'11" #VerticaleTourEiffel pic.twitter.com/yweNO4Nw8H
— La tour Eiffel (@LaTourEiffel) 17 mars 2016
En 2015, pour sa première édition, la Verticale de la Tour Eiffel accueillait 61 participants venant de 16 pays et représentant toutes les disciplines de la course à pied (route, trail, piste, course d’escaliers,…). Cette année, l’épreuve a grandi et a recueilli plus de 450 inscriptions avec 23 nationalités représentées, soit 1/3 de plus que l’année dernière et a accueilli 100 sportifs aguerris : 40 athlètes élites internationaux sélectionnés par un comité d’experts internationaux du running, 50 athlètes amateurs tirés au sort, 10 athlètes sélectionnés par l’organisation (sous forme de wildcard).
Photos : A.Chaumontel et C. Guiard