Une réorganisation de la coupe du monde d’Holmenkollen prônée par beaucoup
L’heure est venue d’opérer des changements dans le calendrier de la coupe du monde de ski de fond. Du moins, c’est ce que pensent nombre d’acteurs directs y prenant part. C’est que les déplacements engendrent de nombreux facteurs : physiques, physiologiques et… financiers. En Norvège, pour le quotidien VG, certaines figures attendent de la Fédération internationale de ski une organisation plus logique du calendrier.
Espen Bjervig, manager général de l’équipe norvégienne de ski de fond, mène la barque : « Les grandes nations que sont la Norvège, la Suède et la Finlande doivent prendre les devants et agir maintenant. »
À l’heure actuelle, la Norvège accueille chaque saison la coupe du monde à Lillehammer, Drammen et Holmenkollen. Mais toutes pourraient ne plus accueillir de compétitions tous les ans : « Elles ne disparaîtront pas, mais il faudra peut-être n’y aller que tous les deux ou trois ans. Nous devons être prêts à faire un peu des sacrifices car, dans le même temps, il est important de conserver les destinations de ski classiques », poursuit Bjervig.
Utiliser un modèle inspiré du biathlon
En Slovénie aussi, par la voix du directeur sportif national Nejc Brodar, on hausse le ton : « Les patrons de la FIS établissent des règles, mais elles ont besoin de changer. La stratégie de la coupe du monde doit changer. Par exemple, nous pourrions être en Suède, en Finlande et en Norvège en décembre, puis avoir dix jours de congés, et ensuite voyager en Europe centrale, alors les coûts ne seront pas si élevés ».
Des personnes souhaitent s’inspirer du biathlon avec des compétitions en milieu de semaine. Maurice Manificat est d’ailleurs un partisan de ce fonctionnement.
Holmenkollen sur un siège éjectable ? La parole est à la défense
Ce mardi, les instances norvégiennes vont décider du sort de la coupe du monde d’Holmenkollen. Ce qui rend Therese Johaug presque furibonde : « Cet événement ne doit pas être touché, ce n’est pas pertinent ». Et d’ajouter : « À Lillehammer, il n’y a pas autant de monde sur les bords de piste qu’à Holmenkollen. Si l’on veut continuer à préserver l’intérêt pour le ski, il faut que ce soit dans les endroits où les gens se rassemblent, créent de la vie et de l’atmosphère ».
Il faut dire que Johaug est la reine d’Holmenkollen. Pourquoi toucher à son royaume ? Elle y a remporté son premier titre mondial sur le 30 km en 2011, elle y est montée à huit reprises sur le podium.
Le stade présente en outre un atout de taille : pouvoir accueillir des coupes du monde de ski de fond, de combiné nordique et de saut à ski.
Pour Stefan Marx, directeur général du Holmenkollen Ski Festival, la tradition depuis « 130 ans » doit être perpétuée.
Et même Pierre Mignerey, directeur du ski de fond à la FIS, se prononce en faveur du maintien du site mythique. « Holmenkollen est sacré. Le ski de fond a deux monuments, dit-il, l’un est le Tour de Ski, l’autre est Holmenkollen. Maintenant, je pense qu’il faut regarder quoi faire avec Lillehammer. »
Alors entre réorganisation attendue du calendrier et affects non négligeables de l’univers mondial du ski de fond pour Holmenkollen, il va falloir trancher. Réponse sous peu dans le pays du roi Harald.
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