En Suède, on peut déjà skier. Vålådalen a déjà ouvert ses portes à la mi-octobre. Une semaine plus tard, c’était au tour d‘Idre Fjäll et, ce week-end, Falun et Skellefteå proposent à leur tour une piste enneigée.
Jusqu’ici, les températures étaient le principal problème auquel les sites étaient confrontés pour pouvoir aménager ces boucles permettant très tôt dans la saison la pratique du ski de fond. Surtout en cet automne où la Scandinavie n’échappe pas à la douceur que l’on connaît en France et en Suisse.
En pré-saison, des pistes plus courtes
Aujourd’hui, les stations sont aussi confrontés à une autre problématique : les prix élevés de l’électricité et des carburants. La fédération suédoise de ski vient de mener une enquête auprès de quatre-vingts installations produisant de la neige artificielle. Il s’agissait de comprendre quelles étaient les conséquences de la forte augmentation du coût de l’énergie.
Dans deux cas sur trois, on observe une réduction de la longueur des pistes. Au lieu de trois kilomètres en moyenne, celles-ci ne font plus que deux kilomètres.
Changer ses habitudes pour réduire la facture
Bref, on s’adapte. Il est désormais conseillé de produire en tenant compte du coût de revient de l’électricité et lorsque le thermomètre sera au plus bas. Par -4°C, la quantité est deux fois plus importante que par -2°C pour une facture identique.
Au passage, et ce n’est pas le plus rassurant, un autre problème inquiète le royaume. Le niveau des nappes phréatiques est bas en de nombreux endroits.
La Vasaloppet vigilante
Les courses populaires sont elles aussi impactées par cette nouvelle donne. Par exemple, la Vasaloppet qui a besoin de neige artificielle pour sécuriser les pistes jusqu’à Mora (en particulier depuis Oxberg), doit prendre rapidement des mesures. Elle sait qu’elle devra changer ses habitudes. Grâce au snowfarming, elle a déjà 10 000 m3 de neige en stock. Mais cela ne suffira pas. Elle veut “fabriquer” 50 000 mètres cubes supplémentaires, mais uniquement par températures très basses (par moins sept degrés au lieu des moins trois-quatre précédents). Les concurrents skieront avec moins d’épaisseur sous les planches, mais, promet-elle, ils ne s’en rendront pas compte.
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