Lamparter : « C’est incroyable de partager la médaille d’or avec un ami »
Il y a encore quelques mois, Johannes Lamparter était méconnu du grand public. Si la saison 2020/2021 a été difficile pour bon nombre d’athlètes, pour l’Autrichien, c’est l’année de l’éclosion et même de la consécration. Après un titre de champion du monde junior à Lahti le 11 février dernier, c’est à Oberstdorf qu’il a brillé.
Ses championnats du monde de combiné nordique ont commencé par une 7e place sur l’individuel petit tremplin. Mais la réussite est arrivée deux jours plus tard. Sur le par équipes, l’Autriche a terminé à la 3e place, et a donc remporté le bronze. Ensuite, il restait deux épreuves pour les combinés, à savoir un individuel grand tremplin et un team sprint. Et sur ces deux rendez-vous, Lamparter est devenu champion du monde.
Après cette quinzaine dorée pour Johannes Lamparter a accepté de répondre aux questions de Nordic Magazine.
- Ça y est Johannes, les championnats du monde sont terminés pour vous. Pour clôturer ces Mondiaux, vous avez remporté la médaille d’or sur le team sprint avec Lukas Greiderer. Comment vous sens-vous après ce titre ? Êtes-vous remis de vos émotions ?
Après cette course, j’étais heureux. J’ai passé deux semaines incroyables à Oberstdorf, l’événement était super. Je dois vous dire que je suis un petit peu fatigué, mais je vais m’en remettre dans les prochains jours, je ne m’en fais pas.
C’est toujours incroyable de partager la médaille d’or avec un ami. Samedi était, pour Lukas et moi, une journée formidable. Cette médaille d’or, c’est franchement bien, tout le monde était en feu, donc c’était une belle journée, juste incroyable !
- À 19 ans, vous avez remporté la médaille d’or des championnats du monde de combiné nordique sur grand tremplin, jeudi. Après les Jeux olympiques, il n’y a pas de meilleur titre pour un athlète. Vous rendez-vous compte de la performance que vous venez de réaliser ? Comment analysez-votre résultat ?
Je ne réalise pas vraiment. J’ai besoin de temps pour réfléchir et me rendre compte de ce que j’ai réalisé pendant ces deux dernières semaines. Mais bien sûr, le temps arrivera où je réaliserai.
J’ai effectué un super concours de saut, peut-être même le meilleur de toute ma carrière. Sur la course de ski de fond, j’ai dû aller très vite du début à la fin pour maintenir l’écart que j’avais sur Akito Watabe (Japon) et Jarl Magnus Riiber (Norvège). J’ai été capable de faire cela pour devenir champion du monde.
Si quelqu’un m’avait dit ça avant les Mondiaux…Johannes Lamparter, équipe d’Autriche de combiné nordique, à Nordic Magazine
- Lorsque vous êtes arrivé à Oberstdorf, imaginiez-vous que vous pourriez devenir double champion du monde senior cette année ? Quels étaient vos objectifs précis lorsque vous êtes arrivé en Bavière ?
Mon but était de m’amuser, d’acquérir une bonne expérience et maintenant j’ai deux médailles d’or et une en bronze, c’est comme un rêve. Si quelqu’un m’avait dit ça avant les Mondiaux… C’est un sentiment incroyable.
- Vous êtes à présent triple médaillé mondial à Oberstdorf. Un palmarès auquel il faut ajouter votre titre de champion du monde junior acquis à Lathi. Si on revient quelques mois en arrière, pouvez-vous nous dire quels étaient vos objectifs en début de saison ?
Je n’avais pas d’objectif particulier si ce n’est que je voulais absolument faire partie du groupe coupe du monde de l’Autriche et performer avec mon équipe. À Ruka, j’ai vécu un départ de saison parfait, puisque j’ai fini deuxième dès le premier concours. Je me suis rendu compte que tout était possible et que je pouvais rêver plus grand. C’est vraiment une année incroyable.
- A 19 ans, vous semblez déjà être un athlète très complet. Selon vous, quelles sont vos principales qualités ? Et quels sont vos principaux défauts que vous pensez pouvoir améliorer au fil des années grâce à l’entraînement ?
C’est vraiment difficile pour moi de vous dire cela. Ce qui est important, c’est d’avoir un super niveau en saut. Ensuite, ce sont les performances sur les skis. En ce moment, mon niveau est plutôt fort sur cet aspect-là. Je pense que cela fait de moi un bon athlète. En tout cas, en ce moment, c’est le cas car je suis en bonne forme.
- Vous allez terminer la saison 2020-2021 dans le top 10 de la coupe du monde, ce qui est formidable pour un rookie. Après ça, à quoi va ressembler votre prochaine saison ?
La saison prochaine, bien évidemment, il y a les Jeux olympiques. L’objectif sera, dans un premier temps, d’y participer et, pourquoi pas, d’y faire un bon résultat. Mais avant ça, j’espère pouvoir réaliser plusieurs top 3 sur les week-ends de coupe du monde. Si j’y arrive, alors ce sera une bonne saison pour moi.
- Samedi, les Français Laurent Muhlathler et Mattéo Baud faisaient partie de vos adversaires. Ce dernier a même partagé avec vous le podium des championnats du monde juniors de Lathi. Que pensez-vous de l’équipe de France actuelle ? Pensez-vous qu’elle puisse redevenir à l’avenir l’une des nations phares du combiné nordique ?
Oui, ils ont eu plusieurs très bons athlètes, des idoles comme Jason Lamy-Chappuis, et maintenant, ils ont une équipe jeune et ils ont l’opportunité de revenir parmi les meilleures nations. Ce serait cool de voir de nouveau plus de nations au sein du top 3.
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