Entretien avec le vététiste haut-jurassien Alexis Vuillermoz au terme d’une année compliquée. Pour Nordic Magazine, il dresse un bilan juste avant le stage de rentrée avec l’équipe de France et évoque déjà 2012.
Si l’on fait le bilan de la saison passée, on se dit que tu n’as guère eu de chance. Tout a commencé par un cytomégalovirus qui m’a contraint de faire une croix sur les compétitions pendant près de 3 mois. En août, un grave accident en Alsace efface toutes vos prétentions. Sans parler d’un vol qui a enrichi cette série noire. Malgré tout cela, vous avez à chaque fois réussi à redresser la tête. Comment faites-vous ?
En pleine saison avec les résultats des concurrents, ça motive pour revenir au plus vite au niveau, c’est l’esprit de compétition qui donne la volonté et la force de revenir toujours plus vite.
Ce qui rassure, c’est que vous étiez performant quand vous avez pu concourir : par exemple, 2e de la dernière manche de la coupe de France.
Oui, après je sais également qu’il me reste beaucoup de choses à perfectionner pour être au top niveau mondial, mais pour un retour et avec le peu de temps de préparation que j’avais eu, c’était vraiment encourageant. Et ça motive pour préparer avec toujours plus de sérieux et de recul les saisons à venir.
Autre bonne nouvelle : vous avez effectué des tests à l’INSEP qui ont confirmé vos capacités physiques, pour prétendre à une place aux Jeux olympique de 2012.
Oui, j’ai obtenu de très bons résultats en terme de puissance max, puissance aérobie et une VO2 de 87 ml/kg. Cependant cela détermine uniquement mon potentiel max, mais le plus grand enjeu est de l’exploiter.
Comment vous préparez-vous à cette échéance ?
Pour cela, je travaille beaucoup avec mon entraîneur Yvan Clolus avec qui j’ai établi une vraie stratégie pour la sélection, mais aussi pour l’épreuve olympique.
Actuellement, à quoi consiste votre entraînement ?
Pour le moment, je reste sur une base multisport (course à pied, athlétisme, foot et pas mal de musculation).
Prochain rendez-vous pour vous ?
Mon prochain rendez-vous sera le stage avec l’équipe de France en janvier qui lance bien la saison.
Cette mauvaise saison 2011 n’a-t-elle pas durci votre mental, plus fort que jamais pour vous permettre d’enrichir votre palmarès ?
Certes, cela m’a permis de renforcer mon mental mais aussi de relativiser les enjeux. Je sais que l’échec n’est pas rédhibitoire, cela m’apporte de la sérénité et moins de complexe.
