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Lucas Humbert raconte son UTTJ : « Une ambiance grandiose » (2/2)

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Comme promis, voici le deuxième volet du récit de l’UTTJ de Lucas Humbert, second de cette première édition dantesque… On s’y croirait, sortez les parapluies !

 

Je suis déçu

La soirée est agréable, ambiance sympathique. C’ est avant le spectacle des danseuses du ventre que nous apprenons par la direction de course que les risques d’ orages pour le lendemain sont confirmés. Nous n’ irons pas nous balader sur les crêtes de la haute chaîne et nous emprunterons un parcours de repli sur les crêtes du dernier plateau. Même pas sûr que l’ ascension du crêt de Chalam soit au programme ! Cette annonce m’ attriste sur le plan sportif car j’ avais l’ ambition de faire mon retard avec les nombreuses bosses que proposaient les 15 km de crête entre le Mt Rond et le Reculet (si la forme était là, bien sûr…) et surtout, je savais pour l’ avoir re-reconnu 3 semaines avant que le Chalam serait le juge de paix… Je suis aussi déçu pour l’ organisation qui avait concocté ce parcours magnifique au prix de nombreuses tractations avec le PNR du Haut Jura pour obtenir l’ autorisation d’emprunter ces crêtes. Je suis aussi déçu pour tous ces coureurs qui ne découvrirons pas nos exceptionnels panoramas sur le lac Léman et toute la chaîne des Alpes !

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Le ciel ne laisse rien augurer de très bon

Lorsque nous prenons le départ dimanche matin, le ciel ne laisse rien augurer de très bon, mais sait-on jamais… Sam nous reconfirme que l’organisation s’ adaptera aux conditions météo et décidera au dernier moment de maintenir ou pas le Chalam. Nous sommes tout de suite à 4 et la pente sans être exceptionnelle s’élève rapidement car nous empruntons pour commencer la descente de la veille. Les jambes sont là. Lorsque nous arrivons en haut, c’ est une succession de montée-descente très agréable à courir entre piste plus ou moins large et single track. Sans vraiment forcer, je me retrouve rapidement tout seul. Le ciel s’ assombrit rapidement, fait ch…, j’ ai vraiment la forme. Je me retourne de temps à autre et ne vois personne derrière. Je me dis que mes « concurrents » n’ ont peut-être pas aussi bien récupéré. Je m’efforce de forcer le rythme dans les relances car sans Chalam, il me faut prendre de l’ avance quand je peux. Et oui, l’ arrivée est précédée de 25 km de descente, peut-être pas favorable pour moi car Greg est fort sur le plat et en descente. Et puis, je me dis, les minutes passant et le ciel devenant noir, qu’il y a très peu de chance que nous voyons le Chalam. Je fais d’ailleurs la remarque à Sam qui nous a devancés car une partie de la descente sur Lelex a été débalisée. N’importe quoi !

La Croix-Rouge nous donne des couvertures de survie

Lorsque j’ entame la descente sur Lélex, ça y est la pluie redouble et surtout les éclairs envahissent le ciel. Je m’ arrête en sous-bois pour me couvrir, je continue, l’orage redouble, ça claque tout près, je n’ en mène pas large et je commence à penser qu’on pourrait être neutralisés. Dans le bas de la descente et en arrivant sur le plat, j’ entends quelqu’un derrière moi. Je suis un peu deg, ma pause pour mettre ma packlite a permis à mes poursuivants de revenir. Nous continuons la course, j’ ai une vingtaine de secondes d’avance lorsqu’ à l’ approche d’un centre de vacances, je vois apparaître Claude Blanc avec la Croix-Rouge pour nous annoncer de nous mettre à l’ abri et que la course est… neutralisée. A vrai dire, ce n’ est pas tellement la pluie qui me dérange mais les derniers coups de tonnerre ont été terrible et je suis presque content de pouvoir me mettre à l’ abri. Arrivent ensuite Grégoire Millet et Olivier Morin. Une minute ou deux derrière, Séverin Panigot se joint à nous. Nous sommes accueillis par la Croix-Rouge qui nous donne des couvertures de survie pour ne pas avoir à utiliser les nôtres, le personnel de ce centre de vacances est charmant, accueillant les naufragés avec gâteau, boisson et café. Nous essayons de faire sécher 2-3 trucs et nous nous enveloppons dans les papillotes faites de couvertures de survie et en laine.

Sans le Chalam, la mission sera difficile

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Je fais plus ample connaissance avec mes compagnons d’ aventure. Je trouve cette situation excellente et j’apprécie cet échange. Je pense que nous partageons la même vision de notre sport où la convivialité prend parfois le pas sur la compétition. Claude Blanc et l’ organisation sont tenus au courant de l’ évolution météo par J-hugues d’ émotion Jura. Il nous livre des prévisions à courte échéance qui sont d’ une incroyable précision. Alors que nous avons quelques doutes au départ sur une éventuelle reprise de la course, Claude Blanc nous annonce au bout d’ un peu plus d’ une heure, que la prochaine vague orageuse sera passée dans 40 minutes et permettra la reprise de la course. Alors que la réunion tuperware est toujours en cours, nous appréhendons tous les 4 le moment où nous allons devoir de nouveau nous faire rincer tellement nous sommes bien dans notre refuge improvisé. Nous pensons alors à tous les autres coureurs entassés dans un garage 2 km en amont dans des conditions beaucoup moins agréables que les nôtres.
Place à l’organisation de la reprise. Alors que les conditions météo ne sont guère encourageantes et que nous sommes bien raides dans nos baskets, l’ idée de ne pas reprendre le départ laisse rapidement la place à celle de finir tous les 4 ensemble pour cette organisation qui mérite que tout le monde coupe la ligne d’ arrivée à St Claude. Pour ma part, je me dis que j’ ai fait tous ces efforts depuis le départ pour juste 20 secondes et je sens que sans le Chalam, la mission sera difficile. Pas la peine d’ aller se mettre en vrac et de prendre des risques pour reprendre 20 secondes. Et puis franchement, avec mes petits bobos d’ il y a 15 jours, j’ aurais volontiers signé pour cette 2e place sur cette course qui prendra toute sa place dans le calendrier, j’ en suis sûr. On est toujours plus forts à 4 pour affronter la tempête et en termes de convivialité, je pense que c’ est une bonne publicité pour cette 1re édition.

Les jeux sont faits pour nous

Les jeux sont faits pour nous. Nous repartons à 4 sous une pluie d’ abord battante et progressivement plus fine. 1re bosse, des longueurs et la borne au lion où quelques supporters sont étonnés et je pense agréablement surpris de nous voir arriver à 4 en discutant. Les encouragements font super plaisir et à notre tour nous prodiguons les nôtres aux nombreux bénévoles qui nous aiguillent sur le bord du chemin. Ils sont toujours surpris estimant que c’ est nous qui méritons les encouragements alors que je pense justement le contraire. Honnêtement, je préfère être à ma place qu’ à la leur qui sont eux, statiques pendant de nombreuses heures. Le passage à la Pesse est exceptionnel, nous entendons les clarines de bien loin, l’ ambiance est grandiose. Nous profitons ensemble de ces moments, des souvenirs que nous serons seuls à partager. J’ adore ces moments et le regard des nombreux spectateurs. Je suis fier de leur montrer cette image du sport, de notre sport où les valeurs humaines ont toutes leurs places. Nous enchaînons ensuite la croix des couloirs. Je passe devant pour faire la descente vers les Bouchoux car je suis le seul des 4
à connaître le coin. Et puis….. Alors que nous pensions faire une étape tranquille, l’ un de nous 4 en passant aux Bouchoux à mal compris les écarts que l’ on nous donnait régulièrement sur l’ arrière de la course. Au lieu de 10, nous avons compris 2min alors que le papa de Greg nous annonçait aussi que ça bougeait derrière et que quelques-uns avait décidé de faire la course. Nous faisons un rapide calcul, nous nous retournons. Greg, Olivier et moi avons assez d’ avance, par contre Séverin est en danger car il a un poursuivant à 2 minutes. Et puis c’ est tous les 4 en 1ers que nous voulons passer la ligne. Bref, c’ est finalement à un très bon rythme que nous allons finir la course afin de protéger la 4è place de Séverin. Le pauvre, c’ est lui qui va en subir les conséquences car il a vraiment du mal à suivre mais nous nous efforçons de rester sur le fil en maintenant un bon rythme, tout en veillant à ce qu’il ne décroche pas. C’ est vraiment dur pour lui. Nous l’ attendons quand il faut.

 

Je suis heureux

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Je suis heureux : heureux de cette aventure à 4, heureux de voir les gens heureux et heureux de la caisse que j’ ai, car vraiment, aujourd’hui, je suis sur ma planète!! L’ avant dernier ravitaillement avant de plonger dans la Valserine est lui aussi exceptionnel: clarines et monde fou pour nous accueillir, notre Alpe d’ Huez ! C’ est trop bon! Nous passons les 3 premiers au classement au ravito et là le papa de Greg nous annonce un écart de… ? 8min. D’ un seul coup la pression retombe, il reste 12 bornes. Nous allons maintenir un petit rythme et le tour sera joué. Alors que j’ entends Sam dire : « aller, il arrive Séverin », rien à faire, le pacte, c’ est d’ arriver ensemble donc nous finirons ensemble. Séverin est défait, il puise vraiment, chapeau.
Nous repartons ensemble soulagés, c’ est du plaisir à l’ état pur. Les quelques km nous séparant de l’ arrivée et l’ entrée dans Saint-Claude ne sont que pure jouissance. Sam Vernerey nous attend à quelques encablures de la ligne et nous tend 2 drapeaux « made in Jura ». J’en saisis un avec fierté. C’est exactement l’ arrivée dont j’avais rêvée depuis Lélex. C’ est du bonheur à l’ état pur. L’ émotion est incroyable et je vois quelques larmes sur les visages qui bordent l’ arrivée.
Je retire une grande satisfaction d’ avoir fait la connaissance de 3 mecs super sympas et d’ avoir fait honneur aux organisateurs et à nos montagne. C’ est pour moi, l’ une des plus belles arrivées. Je me suis régalé tout au long de ces 2 jours et notamment aujourd’hui et cette 2e place vaut bien de belles victoires. Une semaine après, j’ ai encore des images plein la tête mais le Tour de l’Oisans express (180 km ; +12 000m) dans 10 jours commence à pointer son nez. Il va être l’ heure de se pencher sur cette nouvelle aventure mais les photos et les articles que je n’ ai pas eu le temps de lire me permettront de replonger dans cette euphorie.
Il faut remercier tous les bénévoles qui nous ont permis de vivre cette belle aventure et féliciter toute l’ organisation qui, malgré des conditions climatiques difficiles, ont parfaitement sû s’ adapter et ont montré une réactivité exceptionnelle avec un parcours de replis très joli et super bien balisé.
Longue vie à l’ UTTJ. J’ en serait l’ année prochaine, c’ est sûr, et pour répondre à Sam qui se demandait quel avenir pour l’ UTTJ, d’ une part, le parc ne pourra certainement pas accepter plus de monde et d’ autre part, la convivialité d’ une course peut aussi faire sa légende. C’est sûr, il faut rester sur ce format !

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