Il y a une semaine, le Norvégien Magnus Krog annonçait mettre un terme à sa carrière de combiné nordique. Pour Nordic Magazine, il aborde son choix de tourner la page du sport de haut niveau, qui l’a marqué de bien des manières. Et il se confie sur son avenir – loin du sport ?
- Pourquoi avez-vous décidé d’arrêter votre carrière ?
Honnêtement, je sentais qu’il était temps pour moi d’arrêter. Ma famille, mes deux enfants de 5 ans et 1 an tout comme ma compagne m’auraient soutenu si j’avais continué mais les Jeux olympiques arrivent… Et pour réussir, il faut beaucoup de travail, ça m’aurait amené à être encore plus souvent loin de la maison l’an prochain. Probablement plus que ces dernières années. Au moment où j’ai senti que je n’en avais peut-être pas envie, j’ai décidé qu’il était temps d’arrêter.
- L’épidémie de covid-19 a-t-elle joué un rôle dans votre décision ?
Peut-être un peu, oui. Nos entraînements, nos compétitions ne nous aident plus autant à construire de lien social, on est moins ensemble. Voyager à l’étranger est aussi devenu plus compliqué sur plusieurs plans. Tout ça combiné, c’est sûr que ça enlève une partie de l’excitation à concourir, de l’engouement qu’on a.
« Ma première victoire a été un moment incroyable » Magnus Krog à Nordic Magazine
- Quel est votre meilleur souvenir lié au combiné nordique ?
Il y en a tellement mais c’est sûr que ma première victoire en coupe du monde (Kuusamo en 2011, NDLR) a été un moment incroyable. Les Jeux olympiques en 2014 ont aussi été magnifiques (bronze en individuel, or par équipes, NDLR). J’ai aussi de très bons souvenirs de l’époque où je faisais partie de l’équipe de Granaasen avant de faire partie de l’équipe nationale.
- Avez-vous de mauvais souvenirs ou des moments que vous préfèreriez-oublier ?
Bien évidemment. Je pense tout de suite à ma blessure à la nuque l’an dernier à Falun après une chute sur le tremplin. Ce n’était vraiment pas drôle, je me suis fait peur et j’ai mis du temps à dépasser ça. Mais je ne l’ai pas encore oublié, je garde ce mauvais souvenir avec moi.
- Qu’allez-vous faire maintenant ?
J’ai encore un an d’étude avant de devenir géomètre. Je ne suis pas encore sûr à 100 % que c’est ce que je ferai plus tard car je reste toujours ouvert à toutes les opportunités…
- Le combiné nordique va-t-il vous manquer ?
Enormément. Ca va vraiment beaucoup me manquer, c’est certain. Et plus spécialement tous les athlètes et tous ceux qui travaillent dans le combiné nordique, qui nous aident et font en sorte que nous puissions réussir.
« Ça va vraiment me manquer et j’aime l’idée de ne pas m’éloigner de ce monde » Magnus Krog à Nordic Magazine
- Imaginez-vous revenir un jour vers le monde du sport, d’une façon ou d’une autre ?
Je sais déjà que ça va vraiment me manquer et j’espère que je pourrais toujours faire partie du monde sportif dans le futur. Je ne sais pas comment mais j’aime beaucoup l’idée de ne pas m’en éloigner.
- Que pensez-vous de l’équipe actuelle de Norvège ?
L’équipe norvégienne est très forte. On a Riiber, numéro un mondial, Graabak il y a un an était aussi été numéro deux. On a aussi de plus jeunes athletes comme Oftebro qui a remporté une médaille à Oberstdorf ou encore Bjoernstad. Alors je dirais que le futur semble bon pour notre équipe.
« On doit vraiment s’adapter aux défis environnementaux. » Magnus Krog à Nordic Magazine
- Que pensez-vous du circuit mondial, de la façon dont la FIS le gère ?
J’aurais personnellement des changements à apporter. Je pense que l’on voyage bien plus que ce qu’on devrait. Je pense qu’on pourrait adapter le calendrier aux défis environnementaux que l’on rencontre actuellement. Par exemple, on pourrait rassembler les compétitions qui se déroulent sur des sites scandinaves en début de saison et ensuite aller sur les sites d’Europe centrale. Je pense vraiment que tous les sports d’hiver devraient travailler là-dessus et il y a beaucoup à faire.
La suite de l’interview de Magnus Krog sera à retrouver dans le prochain numéro de Vu de Norge !
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