Martin Fourcade : « On veut que les gens repartent satisfaits du spectacle »
Au lendemain de ce qui a été une grande fête du nordique à Annecy, avec les victoires d’Anaïs Chevalier, Sturla Holm Lægreid, Emma Ribom et Renaud Jay, Martin Fourcade se confie à Nordic Magazine. Il explique ce qui motive l’équipe organisatrice du Martin Fourcade Nordic Festival qui se poursuit ce dimanche.
- Martin Fourcade, vous affichez le sourire d’un homme satisfait après cette belle première journée de compétition :
Oui, on peut même dire que c’est une belle deuxième journée, car nous sommes sur le pont depuis hier [vendredi] avec le concert de Gaëtan Roussel et l’ouverture du village partenaires. Aujourd’hui [samedi, NDLR], c’est la journée phare du Martin Fourcade Nordic Festival avec ses compétitions internationales en fond et en biathlon. On est super heureux du déroulé de la journée, avec de belles compétitions, de beaux vainqueurs, une communion avec le public retrouvé. Ça fait du bien, ça fait chaud au cœur et il faut vraiment remercier les bénévoles, les partenaires qui nous permettent cela parce que c’est beaucoup de travail mais quand cela se passe ainsi, on sait pourquoi on le fait !
- Les athlètes qui se sont succédé à notre micro saluent cette organisation et cette ferveur qu’ils ne retrouvent pas à l’étranger…
Evidemment quand j’ai crée le Nordic Festival, je me suis inspiré de ce qui existait ailleurs, puis un peu comme dans la démarche que j’avais dans ma carrière, j’ai cherché à voir ce que je pouvais améliorer. Il y a des choses qu’on teste, des choses qu’on améliore d’année en année, je n’aime pas trop faire de parallèle avec le haut niveau mais il y a des similitudes. En tout cas, les équipes bossent pour cela, dans cette volonté de délivrer quelque chose de très qualitatif.
Il y a des gens qui payent pour venir en tribune, donc on veut qu’ils repartent contents. Un peu comme après une soirée dans un bon restaurant, on ne regarde pas forcément le prix ! Ici c’est pareil, on veut que les gens repartent satisfaits du spectacle et des moyens qu’on a mis en place.
- Avec la crise sanitaire, votre fin de carrière s’est faite un peu en catimi : vous n’aviez pas envie de fêter ça ici ?
Non, on m’en a beaucoup parlé, même les équipes d’organisation voulaient que je cours. Mais voilà, je pense que la meilleure tribune qu’on pouvait donner aux athlètes, c’était aussi de pouvoir me mettre un peu en recul. J’ai eu la chance d’avoir une carrière extraordinaire, d’aller bien plus loin que je n’aurais pu imaginer, et aujourd’hui c’est place aux autres : à Emilien [Jacquelin], Simon [Desthieux] et Quentin [Fillon-Maillet], à Anaïs [Chevalier], à Julia [Simon], aux fondeurs et aux fondeuses. Je suis fier de leur donner cette tribune pour s’exprimer, j’ai eu la chance par mes résultats d’avoir une tribune pour m’exprimer, pour faire valoir mes convictions, mon caractère, et maintenant c’est à eux de jouer !
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