La réaction de coach Simon Fourcade au podium d’Océane Michelon et de Mathieu Garcia, qui se confient à Nordic Magazine, à Wiesbaden
Sur la route du retour vers Prémanon (Jura) où un stage de neuf jours les attend à partir de ce lundi, Mathieu Garcia et Océane Michelon, deuxièmes du Youngster Team Challenge du City Biathlon Wiesbaden quelques heures plus tôt, ont accepté de revenir sur leur course pour Nordic Magazine.
Au détour d’une question sur l’avis qu’a donné Simon Fourcade, leur coach, sur leur prestation, le téléphone est arrivé aux oreilles du Perpignanais, qui n’a pas manqué de débriefer leur course : « C’était plutôt une chouette course, se réjouit-il. Il y a eu quelques petites erreurs, mais cette course n’était pas un objectif en soi. Dans l’ensemble, c’était une course encourageante qui met un petit peu de fun dans une préparation qui commence à se faire un petit peu longue. » Entretien avec deux juniors satisfaits.
- Quel sentiment prédomine quelques heures après votre deuxième place décrochée lors du Youngster Team Challenge du City Biathlon Wiesbaden ?
MATHIEU GARCIA : On est satisfait du résultat. C’était une superbe expérience, le voyage valait vraiment le coup. C’était une course nerveuse, un show. Est-ce qu’on a été assez bons pour s’adapter ? Je ne sais pas, mais on n’a pas été les meilleurs. Personnellement, je sais que j’aurais pu mieux faire.
OCÉANE MICHELON : Il y avait une super ambiance ! Sur la course en elle-même, on a tous les deux fait quelques petites erreurs, donc on est satisfaits de terminer à la deuxième place face à de beaux adversaires.
- Mathieu, lors du dernier tir que vous abordez en tête, vous piochez à deux reprises, ce qui laisse le temps à l’Autrichien de sortir devant et de l’emporter : y’avait-il beaucoup de déception sur le moment ?
MG : Ah oui complètement ! J’arrive au dernier tir avec un petit matelas d’avance. J’avais en partie droit à l’erreur, mais j’ai eu la malchance de faire tomber une balle de pioche pendant la course et, quand je suis arrivé sur ce dernier tir, je savais que je n’avais qu’une seule pioche dans ma carabine. C’est une erreur de ma part parce que j’aurais dû remettre les pioches après avoir passé le relais à Océane. C’est le genre d’erreur tellement bête qui fait que la frustration est plus grande. Je me suis fait énormément la peau dans le tour pour essayer de revenir, mais il allait vite et ce n’était pas possible. C’était beaucoup de frustration sur le coup.
« On entendait les Allemands crier « Allez, allez ! » en français, c’était excellent »Océane Michelon à Nordic Magazine
- Océane, comment avez-vous vécu cette fin de course depuis le bord de la piste ?
Sur le coup, ça ne m’a pas forcément choqué parce que les Autrichiens avaient également fait cette erreur, notamment Anna Gandler. Ce sont des choses qui arrivent. C’est embêtant pour le résultat, mais à aucun moment je n’ai douté de lui. Je l’ai encouragé jusqu’au bout ! Je suis très satisfaite de ce podium sur cette course qui nous permet de reprendre les repères en compétition.
- Justement, cela faisait longtemps que vous n’aviez pas remis un dossard, qui plus est avec du public !
OM : Ça faisait vraiment du bien de le remettre ! Et on a retrouvé un public heureux de revoir du biathlon. Il a encouragé toutes les nations, on entendait les Allemands crier « Allez, allez ! » en français, c’était excellent.
MG : Après un hiver où on n’a pas vu grand monde sur le bord de la piste à par les autres athlètes, c’était vraiment impressionnant de revoir des gens ! Le public allemand est vraiment super pour le biathlon. Remettre un dossard dans ces conditions, même si on est qu’aux trois quarts de l’été, c’était l’idéal. Avec un peu plus de recul, la frustration s’en va et on est content d’avoir participé à un événement comme celui-ci en représentant la France à l’étranger.
« Courir en même temps que les plus grands, c’était vraiment bien et enrichissant »Mathieu Garcia à Nordic Magazine
- Pour résumer, cette journée était une belle expérience pour vous deux…
MG : Exactement ! On a pris beaucoup de plaisir à remettre un dossard sur un show d’exhibition dans une telle ambiance. Courir en même temps que les plus grands, c’était vraiment bien et enrichissant. Ça vaut tous les chronos qu’on peut faire entre nous.
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