Il est le leader de l’équipe de France de ski de fond. Maurice Manificat sera mardi à Paris, avec tous les autres athlètes tricolores, pour rencontrer la presse et les partenaires de la Fédération française de ski.
Pour Nordic Magazine, le licencié du ski club d’Agy évoque son été marqué par une victoire au Lysebotn Opp et une participation à la Verticale du diable, mais aussi par de nouveaux problèmes avec son tibia droit. Il révèle aussi ses objectifs pour la saison 2012-2013.
Maurice Manificat, voici plus de deux mois, on vous a diagnostiqué des fissures de fatigue au tibia droit. Après pas mal de repos complet et la reprise de l’entraînement progressive, comment vous sentez-vous ?
Le repos de 3 semaines ne m’a pas fait de mal ; j’étais préparé à cela car c’était la deuxième fois que cela m’arrivait. Depuis, je me sens bien, je n’ai pas fait de compétitions mais je ne pense pas avoir perdu mon temps.
Cette mise au vert vous a aussi permis de toucher à d’autres sports doux et changer un peu la routine de la préparation estivale…
Je n’ai pas vraiment découvert d’autres sports, je pratique la natation régulièrement depuis déjà plusieurs années, c’est seulement la façon de faire qui a changé. J’ai également fait de la musculation qui n’est pas nouveau non plus. Par contre, j’ai fait une ou deux balades à pied ou à vélo, je n’ai pas l’habitude de faire du sport en balade.
Début septembre, vous avez retrouvé la neige avec l’équipe de France dans le tunnel réfrigéré d’Oberhof. Comme s’est passé ce stage ? Qu’avez-vous particulièrement travaillé d’un point de vue technique ?
Le stage à Oberhof s’est bien passé, le tunnel permet de skier dans des conditions de neige difficile. En effet, la neige est constamment au froid, cela ressemble à de la farine granuleuse qui ne glisse pas et dont l’accroche est difficile. Il faut un certain temps pour trouver les bons appuis en classique. C’est donc en classique que le travail technique est le plus intéressant. Sinon, nous avons fait quelques intensités, un travail intéressant vu que nous ne sommes pas en altitude, donc moins soumis à la fatigue.
Vous serez en stage à Tignes durant le mois d’octobre avant le départ pour la Scandinavie début novembre et la première coupe du monde en Suède. Quels seront vos principaux objectifs cet hiver ?
Les mondiaux de Val di Fiemme, particulièrement le 15 km skate et le relais. Le Tour de Ski est également un objectif majeur. Cela serait bien de briller sur l’étape de Coupe du Monde à La Clusaz, même si ces dernières années cela n’a pas été le cas. Le classement général de la coupe du monde est aussi un objectif, on ne s’entraîne pas sept mois pour courir une seule course.
Mais avant de retrouver le grand cirque blanc, il vous faudra passer vos examens universitaire (Master biologie) à Grenoble. Votre méthode pour concilier sport de haut niveau et études secondaires ?
Il faut être bien organisé, trouver son rythme. L’aménagement « sur mesure » de l’Université Joseph-Fourier, grâce au dispositif Inter’Val, me permet de concilier les deux. Mais j’avoue que le Master est très dur, les matières sont très denses comparées à celles de Licence. Mais c’est très intéressant et enrichissant.