COMBINE – De retour à un excellent niveau au tremplin, le Vosgien attaque la saison cette fin de semaine à Ruka avec plaisir et ambition. Il s’est confié à Nordic Magazine depuis la Finlande.
- Maxime Laheurte, vous êtes depuis quelques jours en Finlande, à Ruka pour préparer l’ouverture de la coupe du monde. Comment sont les conditions là-haut ?
Les conditions sont idéales au tremplin pour attaquer l’hiver. Très peu de vent et des températures assez clémentes. Pour le ski de fond, nous disposons d’environ 5 km de pistes. La piste de la coupe du monde est un peu exigeante pour une reprise !
- Après ce dernier stage de préparation, vous reviendrez en France avant de remonter aux confins de la Laponie. Qu’attendez-vous moralement et mentalement de ce break à domicile que l’équipe de France ne faisait plus depuis de nombreuses années ?
C’est important pour moi de retrouver ma famille régulièrement. C’est mon ancrage. Voir mon fils grandir me donne de la joie, de la force je ne vais pas m’en priver!
- Après un bel été marqué par de belles compétitions internationales et une qualité de saut retrouvé, comment sont les sensations pour vous avant l’hiver ?
Mes sensations sont plutôt bonnes à l’approche des premières compétitions. Bien sûr il y a toujours cette part d’incertitude, de doute que je minimise au maximum. Je m’appuie sur cet été sans faute pour me donner de la confiance.
Je n’ai pas retrouvé mon meilleur niveau de saut, je l’ai amélioré.
- On vous imagine évidemment heureux d’avoir retrouvé votre meilleur niveau de saut. L’émulation au tremplin au sein de l’équipe de France vous a-t-elle également aidé ?
Je n’ai pas retrouvé mon meilleur niveau de saut, je l’ai amélioré. Le niveau augmente rapidement en Coupe du Monde, il faut sans cesse évoluer pour rester dans le coup. Toute l’équipe travaille dans ce sens et évidement ça aide. Après quand je suis au tremplin, je ne regarde pas les autres, je me concentre uniquement sur ce que j’ai à faire.
- Vous retrouvez cette saison un ancien compagnon de route en la personne de Jason Lamy Chappuis. Comment avez-vous vécu ce retour ?
Les premiers stages ont été un peu spéciaux, on avait pas mal de choses à partager sur nos différentes expériences depuis deux ans. Aujourd’hui c’est comme si il n’était jamais parti, les vielles routines s’installent !
- En cette saison olympique, quels seront vos grands objectifs ?
Je dirais qu’il n’y a qu’un objectif, c’est la médaille olympique. On se focalise pas mal sur l’épreuve par équipe. Individuellement, je n’ai pas les armes physiques pour jouer un classement général de la Coupe du Monde, mais j’ai les armes pour être parmi les meilleurs sur certains jours. À moi de bien cibler ces journées.
- Le groupe France associe désormais deux générations entre la votre, celle de François Braud et de Jason, et celle des plus jeunes comme Antoine Gérard, Laurent Mulhethaler ou Hugo Buffard notamment. Comment vit le groupe ?
Cela fait maintenant quelques années que nous sommes ensemble… cela se passe vraiment très bien. Ils n’ont plus rien à apprendre, ils prennent l’initiative et ils ont de l’ambition c’est parfait pour l’émulation.
- La densité du groupe fait aussi que la concurrence est montée d’un cran cette année. Et il n’y aura que quatre places pour les Jeux… Comment le vivez-vous ?
Alors ça je n’y avait encore pas pensé! Se mettre la pression pour une sélection n’a jamais été très productif, ce n’est pas du tout quelque chose qui plane sur notre équipe.