Ce week-end, les combinés français prendront la direction de Lillehamer où doit se dérouler une coupe du monde. La première de la saison. Avant son départ, l’un d’entre eux, le Gérômois Maxime Laheurte a été interviewé par Vosges Matin. Extraits.
Etat d’esprit
« Je n’aborde pas cette saison différemment des autres mais le gros objectif sera évidemment les championnats du monde. Je ne viserai pas une course en particulier. Je les vise toutes. »
Equipe
« J’essaie d’abord de rester concentré sur ce que je fais et de ne pas trop regarder ce que font les autres à côté. Ce sont des points de repère mais je n’ai plus cet esprit de comparaison que j’avais avant. Je me connais assez pour savoir où j’en suis. Cet été, j’étais devant les autres membres de l’équipe en saut. C’est désormais par rapport à moi que je peux améliorer des choses. Le but, c’est de ne rien changer pour l’hiver et d’aborder les compétitions comme je l’ai fait cet été. »
Première compétition
«J’ai toujours un petit blocage sur la première compétition de l’hiver. Je n’ai jamais réussi à bien gérer le stress qu’il y a. La pression monte les deux ou trois semaines qui précèdent le début de la saison. »
Médaille
«C’est l’un de nos principaux buts d’avoir enfin cette médaille par équipes. Si on n’en décroche pas d’ici la fin de notre carrière, il nous manquera quelque chose. Mais autant sur les échéances passées, ma chance de médaille était surtout sur la compétition par équipes, autant désormais j’ai aussi les autres épreuves individuelles. »
Frère
« L’arrivée de Jérôme dans l’équipe et mon nouvel état d’esprit ont fait évoluer les choses et je me suis mis à progresser de nouveau. »
Sotchi
« On travaille essentiellement pour ça. A une grande échelle, il n’y a que ça qui compte pour des sports peu médiatiques comme le mien. J’espère y arriver à la plénitude de mes moyens. Sotchi, c’est une bonne date pour moi. »
Sponsors
« Pour certains athlètes, ce n’est pas simple. En revanche, au niveau des sponsors, c’est la dèche totale pour moi, mis à part les institutions qui font toujours de gros efforts. Ce qu’ils font c’est bien, mais par exemple au niveau du club, on est loin d’un club des Alpes qui a énormément d’argent. »
Top 10
« Il faudrait que je sois Jurassien ! (rires.) Chez eux, la culture du nordique est plus développée alors que chez nous, elle s’est un peu perdue. (…) Changer de club aurait été très facile mais je suis fier d’être Vosgien ! Cependant, à niveau égal, il faut mieux être Jurassien que Vosgien. Là-bas, les entreprises investissent beaucoup plus dans le ski mais par rapport au Jura, on n’a pas de gros événements de ski nordique comme des manches de coupe du monde de combiné. Il y a donc moins de visibilité pour les partenaires. Pour attirer un sponsor, il faut faire de gros résultats mais j’estime que je n’ai pas à me plaindre. J’ai la chance de vivre de mon sport. »
