SKI NORDIQUE – Aux championnats du monde juniors-jeunes, c’est surtout en saut à ski et en combiné nordique que la France a décroché des médailles jusqu’ici. A Oberwiesenthal, où s’ouvre ce 28 février l’édition 2020, ce sont les fondeurs qui pourraient faire entendre La Marseillaise.
Sur le papier, la France a des chances de décrocher des médailles aux championnats du monde juniors-U23 qui s’ouvrent le 28 février à Oberwiesenthal, en Allemagne. Notamment en ski de fond si l’on se base sur le classement de l’OPA. Arnaud Chautemps figure actuellement en troisième position, Jules Chappaz au 5e rang. Théo Schély est aux portes du top 10 où a réussi à s’immiscer Léna Quintin chez les dames.
Hugo Lapalus, qui a remporté la mass-start de Prémanon dimanche dernier, pourrait lui aussi faire entendre La Marseillaise. En coupe du monde, tout comme Chappaz, le Cluse a montré de belles choses.
En U20, Gaspard Rousset, Mathieu Goalabré, Kévin Lancia ou encore Sabin Coupat ont aussi le potentiel pour arracher des titres. Tout comme Julie Pierrel, récemment vainqueure d’un 5 km autour de Tarvisio.
Mais, face aux Italiens et aux Allemands notamment, il leur faudra tenir bon.
Cinq médailles d’or chez les fondeurs
Lors des éditions précédentes, seules Elodie Bourgeois-Pin, en 2002 à Schonach, et Laure Barthélémy en 2008 à Malles (également médaille de bronze dans le skiathlon) ont permis aux fondeurs tricolores de monter sur la plus haute marche du podium chez les dames.
En 2014, à Val di Fiemme, c’est Jean Tiberghien qui brillait chez les hommes. En 2018, Tom Mancini prenait son tour en s’imposant dans le sprint, tout comme Jules Lapierre dans le 15 km libre et Jules Chappaz dans le 10 km U20 (également médaille d’argent en 2018 dans le skiathlon) l’an dernier à Lahti.
Du bronze pour le Villardien Sylvain Fanjas Claret en 2003 à Solleftea, de l’argent pour Cécile Storti en 2002 à Schonach et Aurélie Dabudyk en 2008 à Malles complètent le tableau.
Le pactole de Coline Mattel
Chez les sauteurs, les tricolores ont pareillement été présents, uniquement grâce à Coline Mattel. Elle a gagné six médailles individuelle : 1 en d’or en 2011, 2 d’argent en 2010 et 2014, 1 de bronze en 2009. A cette liste, ajoutons deux médailles collectives (1 d’argent en 2013, 1 de bronze en 2014), mais aussi l’argent de Nicolas Dessum à Beitenwang en 1994, le bronze de Lucas Chavelier-Girod en 1995 à Gaellivare.
Le championnat du monde juniors de combiné nordique est, lui, organisé tous les ans depuis 1968. D’ailleurs, c’est aux Rousses, en France, que la première édition s’est tenue. En 1974, à son tour Autrans avait accueilli les épreuves.
C’est Laurent Laurent Muhlethaler, en 2017 à Park City, qui a obtenu la dernière médaille tricolore (du bronze). Avant lui, il y a eu Francis Repellin (argent en 1988 à Saalfelden et 1989 à Vang), Christophe Borello (bronze en 1990 à Štrbské Pleso), Kévin Arnould (bronze en 2000 à Štrbské Pleso), Sébastien Lacroix (argent en 2003 à Sollefteå), François Braud (argent à Kranj en 2006), Théo Hannon (argent à Liberec en 2013).
La France a également connu de nombreuses réussites collectives auxquelles ont participé Lilian Vaxelaire, Théo Rochat, Geoffrey Lafarge, Wilfried Cailleau, Jason Lamy-Chappuis, Mathieu Martinez, Ludovic Roux, Rémy Trachsel, Etienne Gouy, etc.
Photo : JWSC/Aku Mattila