MASTERS – A Klosters où se sont déroulés les championnats du monde Masters, la France a obtenu dix médailles.
La Nordic Masters World Cup s’est déroulée début mars à Klosters en Suisse. 29 nations y ont participé, 30 courses étaient organisées. En ski de fond , on parle de Masters (ou vétérans) à partir de 30 ans.
La délégation Française ayant participé était composée de 70 compétiteurs, et d’une vingtaine d’accompagnateurs. Cette année, prés de 1200 compétiteurs s’étaient donné rendez vous en Suisse. Outre des effectifs élevés, la qualité était bien présente. Les compétitions ont été d’un niveau rarement atteint. Ce qui laisse présager que dans le futur, les médailles seront encore plus difficiles à obtenir. En effet, de nombreux ex-championnats du monde ou olympiques étaient présents. Dans l’avenir, surtout chez les Italiens, des demandes ont été formulées afin de participer aux rendez-vous de demain.
La France a construit son équipe autour de valeurs fortes. André Grob, 1 médailles d’or et 2 d’argent, André Escoffier 1 d’or et 1 de bronze, Daniel Chopard, 1 d’argent et une de bronze, Benoit Chopard-Lallier, 1 d’argent, ont été cette année encore les fers de lance de la France, comme à l’habitude en skating. En relais, les M5, composés de Benoît Chopard-Lallier, Jean-Pierre Bedez, Jean-François Duchampt et Jérôme Blondeau ont obtenu une belle médaille de bronze.
Il est à noter, qu’outre ces dix médailles, l’équipe a échoué de nombreuses fois au pied du podium. Jamais les tricolores n’ont eu autant de top 10 ! « La présence de Franck Piccard en nos rangs est une source de satisfaction. Comme en seniors nous attendons, des résultats en féminine et en technique classique. Tous les athlètes présents, répartis sur les 4 massifs montagneux français (absence des Pyrénées), ont eu le plaisir du partage et de la rencontre. Tous se sont investis au maximum de leur capacité. Félicitation à l’ensemble de la délégation», se réjouit Gilles Grindler, responsable de la World Master Association.
Aux Saisies en 2022 ?
Cette satisfaction n’empêche pas d’évoquer quelques inquiétudes : « Malgré le travail de la Commission fond et de l’apport de l’association, si nous gagnons en visibilité au niveau national, nous perdons du terrain au niveau international. Pourtant un certain nombre d’initiative à mettre à l’actif d’André Grob, André Escoffier, Frédérique Badi, vont dans le bon sens. Des stages à Ramsau, Prémanon, Ranspach devraient permettre à chacun d’apprendre à se remettre en question ! Le ski de fond souffre d’une pénurie de neige, mais pas que. L’élitisme dessine des frontières qui limitent notre champ d’action. Attention à ne pas négliger la masse en arrêtant les concurrents avant l’heure ou en démontant les ravitaillement beaucoup trop tôt. Les courses à pieds, effectifs en perpétuelle augmentation, quelque soit la surface, respectent les derniers au point de demander à tous ceux qui se restaurent de sortir accueillir les concurrents attardés. En ski de fond il y a déjà bien longtemps que tout est démonté ! »
En 2018, les championnats auront lieu à Minneapolis dans le Minnesota (Etats-Unis). Puis : 2019, Beitostolen en Norvège ; 2020, Cognes en Italie ; 2021, Estonie et 2022, candidature officielle des Saisies. Ce sera les 30 ans des JO 1992. A cette occasion, outre les participants aux championnats du monde, la station espère attirer tous les médaillés nordiques de 1992. Les épreuves de ski de fond avaient permis d’assister à un spectacle de haut niveau relayé dans le monde entier. « Les festivités permettront de se replonger dans le passé et d’envisager l’avenir avec sérénité, car il n’y a pas d’avenir sans mémoire », conclut Gilles Grindler.
Photos : Corinne Gut Klucker