Pour Maxime Habran (à gauche sur la photo de l’équipe Fischer), responsable de l’équipe longues distances Fischer, les Belles Combes, première étape du Nordic classic tour parrainé par l’équipementier d’Alby-sur-Chéran, devrait offrir une belle bagarre…
Ce dimanche avec les Belles Combes débute la première édition du Nordic classic tour. L’équipementier Fischer, comme d’autres partenaires à l’image de 7.2 racing, les chocolats Camille Bloch, Dermophil Indien, le Comité régional de ski du Massif jurassien et Romandie ski de fond, s’est investi aux côtés de Nordic Magazine pour l’organisation de cet événement.
Maxime Habran, vous êtes le responsable de l’équipe Fischer longues distances. Pourquoi Fischer s’associe-t-il au Nordic classic tour ?
Le Nordic classic tour, c’est un peu un retour aux sources puisque le classique c’est la base du ski de fond, qui de plus, est une pratique presque ancestrale. Tous les puristes vous le diront. Ils ajouteront même que la base, c’est le classique, mais avec une paire de Fischer… C’est un fait, le début des grandes heures pour Fischer passa par le classique avant de connaître le même phénomène en skating un peu plus tard.
Le Nordic classic tour, en plus d’être comme son nom l’indique, en classique, il est aussi dans le jura, terre incontestée du ski de fond, où l’on retrouvera encore bien des puristes et des passionnés. Là où tout le monde a skié au moins une fois dans sa vie. Donc en partant de là, ce fut une évidence que Fischer et le Nordic Classic Tour s’associent.
Suite à cette union, logiquement, nous avons décidé d’envoyer les classiqueurs du Team Fischer Longue distance disputer les trois manches. Nous retrouverons sur cette première manche les six Vosgiens (MOUGEL V. WEIBEL J. LALEVEE G. KREMPP N. CUNY I. PRUD’HOMME M.) soutenus donc par le Team et ses partenaires VOLA pour le fart, +WATT pour la nutrition, structureland pour la préparation des semelles, Cébé pour les lunettes, qui se sont alliés à Fischer pour apporter la meilleure structure possible à une image de renom dans le nordique. Rien qu’entre eux, il y aura une belle bagarre aux Belles Combes.
A l’international, la Marcialonga ou la Vasaloppet vendent toutes les places en quelques heures seulement. Selon vous, pourquoi le classique a-t-il le vent en poupe ?
C’est mythique. Ce sont les deux plus gros événements populaires en nordique au monde. Tout le monde (chez les fondeurs) rêve de faire un jour la Marcia ou la Vasa. Ces épreuves sont anciennes et avec le temps elles sont devenues incontournables. D’autant plus que le classique surfe sur un nouveau phénomène de mode, la classique revient vraiment à la page. De plus en plus de monde lâchent, ou diminuent le skating pour le classique. Peut-être que cela est lié au mouvement « old school » de notre époque ?! Toujours est-il que c’est énorme et que ces deux épreuves sont incontournables pour les puristes.
En France, la pratique du classique semble plutôt être l’apanage des Vosgiens. Y existe-t-il une culture particulière ?
C’est effectivement la base dans les Vosges. Ayant grandi dans les Vosges, je connais bien le sujet… La culture du classique est là depuis bien des années, et nous ne touchons pas aux skis de skating avant les catégories minimes. Le massif fut (est) poussé par de grandes personnalités du classique tel que Jean-Paul Pierrat, Bernard Cuny, Gervais Poirot… Alors que je vous cite ces noms, vous comprenez pourquoi dans les Vosges, le classique on aime ça.
C’est peut-être aussi lié au manque de neige du début (milieu ?) et fin de saison. Il y a un plateau que l’on appelle « les Champis » ; c’est là que nous chaussons les skis pour la première fois de la saison, toujours avec très peu de neige. Alors que fait-on avec très peu de neige ? On se retrouve entre potes, à 4 ou 5, on chausse les skis « cailloux » de classique, on se met en file indienne, puis on fait la trace, et on tourne en rond sur 2 ou 3 km pour faire la piste. C’est ça aussi l’esprit nordique…