Hugo Lapalus : « Vivre la course dans le stade était vraiment horrible »
Premiers championnats du monde avec l’équipe de France et premier relais c’est… c’était incroyable ! J’ai fait ce que j’ai pu sur le départ, j’ai mis tout ce que j’avais surtout dans les bosses car je n’étais pas au top niveau glisse, mais ça fait partie de notre sport. De fil en aiguille, j’ai suivi le relais avec Maurice qui donne le relais à Clément et puis Jules… je peux vous dire que vivre cela dans le stade était vraiment horrible. C’est un grand bonheur de gagner avec cette équipe.
Maurice Manificat : « On l’a refait, c’est énorme ! »
C’est vrai que c’était un peu frustrant de voir le premier relais avec le Russe qui s’échappait devant avec une grosse avance et de voir que derrière ça se regardait. Dès mon départ, [Iivo] Niskanen a imposé un train très élevé j’étais déjà bien pendu à ses skis. Mais je gérais, je savais que ce deuxième relais classique pouvait se jouer au train comme sur un individuel.
J’ai géré mon petit écart, je sentais qu’il ne fallait pas que je fasse n’importe quoi parce que parfois combler cinq mètres, ça peut nous être fatal. Je contrôlais leur vitesse, je sentais que ça allait vite, mais ça allait encore. Par contre, quand [Emil] Iversen est rentré, il allait à une allure et heureusement qu’il n’a pas embrayé de suite car je n’aurais pas tenu.
J’ai des copains qui sont fabuleux. Clément et Jules ont juste été monstrueux, parfaits. Ils ont joué leur points forts avec leur dernier tour et la bosse. Après, là, par rapport aux premières années où on joue les médailles, ça n’était pas pareil. Avant j’étais en stress tout le long, en panique, là il y a juste eu les cinq dernières minutes quand Jules part et on se dit que tout se déroule à merveille.
Tel le plan qu’on avait établi, les petits jeunes ont répondu. Je suis admiratif et très content de faire partie de cette équipe. On a une équipe multigénérationnelle, avec des U23, Clément en intermédiaire, moi et puis Jean-Marc. On est toute une équipe de jeunes et de moins jeunes et je pense que c’est super pour garder cette continuité et cette transmission. On l’a refait, je ne réalise pas franchement encore, mais c’est énorme !
Clément Parisse : « Comme de l’or pour nous ! »
Je prends le relais à quelque secondes de la Norvège et la Finlande avec des gros clients pour la troisième place dans les skis avec Suède et Suisse qui, on l’a vu, ont bien tenu jusqu’au bout. La Russie était derrière mais il fallait pas essayer de jouer avec eux, on sait qu’ils trustent les premières places avec les Norvégiens. Donc aujourd’hui, une fois de plus, il n’y avait qu’une seule place pour nous. On a réussi à la prendre, donc c’est comme de l’or !
Jules Lapierre : « C’était le bonheur ultime »
Le stress jusqu’au bout. Avant de partir je vois que ça arrive groupé. Je me dis que ça va être chaud si ça se joue au sprint. Du coup, je pars, Clément me donne le relais avec la Suède, Bolshunov, le Finlandais et le Suisse dans les skis. Bam (!), on se retrouve à cinq, « Bolshu » part et je me dis de rester tranquille et rester avec les autres et puis tout donner à la fin.
Je reste un peu caché et, dans la dernière bosse, j’ai mis tout ce que j’avais dans le sac (rires). Je vois que les autres pètent, je me dis : « Yes ! », il ne faut pas que je lâche, j’en ai remis, remis encore. Mais je sentais que l’acide de la montée commençait à remonter dans les jambes.
Je sentais que ça revenait derrière, j’ai eu un peu peur. j’ai tout mis dans la dernière bosse et dans la dernière ligne droite. Il y a des virages que j’ai pas forcément bien pris mais j’ai quand même tout mis. Et puis la ligne droite, j’avais peur de me faire doubler, de voir quelqu’un qui passe à droite ou à gauche (rires). J’ai pas regardé derrière et, là, je vois les gars qui ont levé les bras : c’était le bonheur ultime ! Faire ça avec l’équipe qu’on a c’est incroyable !
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1 Commentaire(s)
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chaumery
06/03/2021 à 0 h 23 min
bravo bravo phénoménal nos fondeurs qu’on ne voit jamais assez sur nos antennes. on a suivi cette épreuve avec émotion.