Les trois équipementiers Rossignol, Fischer et Madshus se sont associés pour présenter leurs nouveautés 2015-2016 aux principaux détaillants des secteurs des Contamines, du massif du Jura à Prémanon et à Autrans (ce jeudi). Nordic magazine s’est glissé dans ce salon de tests où le beau matériel était au rendez-vous.
Rossignol : un textile révolutionnaire
Chez Rossignol, la grande nouveauté est avant tout textile. L’équipementier français a breveté une combinaison (haut et bas différenciés) de ski ultra technique basée sur le principe de la compression. « On a travaillé plusieurs années sur son développement, explique Marine Dusser, ancienne biathlète de haut-niveau aujourd’hui chez Rossignol. L’objectif était d’élaborer une nouvelle tenue de compression associée à un tissu certifié Lycra sport qui soit respirante et surtout qui limite la production de lactates dans le sang, la consommation d’oxygène et améliore, de fait, l’endurance. » L’effet est bluffant même sur une petite sortie. Le maillot « oblige » le coureur à se redresser et à rester gainé dans l’effort.
Outre cette révolution textile, Rossignol reconduit l’ensemble de ses skis haut de gamme avec le X-IUM et le WCS en version S1 (neige plutôt froides), S2 (polyvalent) et le nouveau S3 avec les semelles blanches. « Par contre, précise Sylvain Mouton, on apporte de nouveaux skis sur l’entrée et le milieu de gamme. Le Delta et le X-IUM sont d’ailleurs fabriqués dans notre usine d’Artès en Espagne pour retrouver l’ADN d’un ski Rossignol à savoir du peps et une grande stabilité. »
En classique, le ski R skin se voit doté d’une peau de phoque, dans la lignée du retour du ski à peluches initié par Atomic.
Une gamme back-country revue et un nouveau bâton déjà utilisé en coupe du monde par Jean-Guillaume Béatrix et Marie Dorin-Habert fera son apparition dans les magasins. Les chaussures en version Premium et XIUM offrent un niveau de confort et de directivité très poussé.
Fischer : la mue du speedmax
Chez Fischer, le haut de gamme était également à l’honneur avec les deux modèles phares Speedmax et le Carbonlite. « Tous les modèles changent, annonce Dominique Coulmy. Nous avons une nouvelle spatule, des tailles revues un peu à la baisse pour plus de maniabilité. »
Le Speedmax, dont la particularité première est une semelle (noire ou blanche) collée à froid offre une meilleure stabilité et une amélioration de l’absorption du fart. Sur la piste, le comportement du ski est exempt de tout reproche : léger, directif et réactif. Couplé à la nouvelle chaussure Speedmax au chassis tout carbone et au concept minimaliste mais pratique, l’ensemble ravira les compétiteurs qui ont aussi le choix du Carbonlite qui présente une mécanique différente (due à l’assemblage différent du carbone). D’autant que la chaussure, noir mat comme les skis très sobres de 2016, est aussi déclinée naturellement en modèle femme très élégant. Un bâton Speedmax est sur le marché avec la possibilité d’échanger le panier et de passer en mode ski-roues facilement, tout comme chez Rossignol d’ailleurs.
Côté classique, une nouvelle fixation NNN plus large offre un peu plus de stabilité. Dans la gamme back-country en vogue dans les massifs doux, Fischer innove avec le easy skin comprenez une bande velcro peau de phoque intégrable en quelques secondes sur la bande d’écailles du ski. « Cela offre une accroche supplémentaire pour les gros dénivelés et suivant le niveau physique du pratiquant », complète M. Coulmy.
Madshus – Swix – Alpina : l’Intelligrip débarque
Du côté du groupe Sunset sport qui gère les marques Uvex, Alpina, Madshus et Swix, les nouveautés sont également nombreuses. La première concerne la création du Terrasonic classic Intelligrip : « C’est un ski classique doté d’une peau de phoque en lieu et place des écailles ou de la zone à farter, détaille Nicolas Avrillon. Ce système simplifie grandement le ski classique puisqu’on n’a plus besoin de farter, le ski est plus performant qu’un ski à écailles et surtout plus silencieux. Et l’accroche est suffisante dans toutes les conditions de neige. »
Le Redline, haut de gamme en skate comme en classique, est doté d’une nouvelle sérigraphie mais conserve son noyau mousse dense et très léger utilisé dans l’aviation, qui le place parmi les skis les plus légers du marché. « C’est le ski d’Ole Einar Bjoerndalen, Emil Svendsen et Anaïs Bescond ». Pour ces dames, Madshus propose le ski Megasonic avec un design très féminin.
Reconnue pour la qualité de son chaussant, Alpina sort un modèle tout carbone Alpina 2.0, un produit sans concession sur la précision dont le prix sera au niveau de sa concurrente de chez Salomon. Les bâtons Swix, de la gamme Star CT1 au Comp CT5 ont été tous revus pour gagner en résistance et poids. Les triac 2.0 ont été revus (remplaçant du 1.0) en gagnant en rigidité et en légéreté c’est d’ailleurs le baton le plus rigide du marché car triangulaire.
Enfin, du côté d’Uvex, la 104 variomatique surprendra les utilisateurs sur sa capacité à s’adapter aux changements de lumière, nombreux en ski de fond entre une plaine ouverte et une forêt sombre. De blanc, le verre passe rapidement au noir avec un indice évoluant de 1 à 3. La ventilation du verre et la souplesse des branches et nez en font un produit adapté pour le ski nordique.
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