Para biathlon : de l’argent pour le binôme Anthony Chalençon/Florian Michelon
Mercredi soir, le para biathlète français Anthony Chalençon et son guide Florian Michelon ont réalisé une magnifique performance lors des championnats du monde de Prince George (Canada). Malgré des températures largement négatives, ils ont sorti un sprint de très haut niveau pour s’offrir une belle breloque argentée. Après a cérémonie de remise des médailles, ils se confient à Nordic Magazine.
- Dans quel état d’esprit étiez-vous avant le début de la course ?
Anthony Chalençon (AC) – Il y avait de l’excitation et de l’adrénaline avant cette première compétition des Mondiaux. Forcément, je l’attendais avec impatience et j’étais content qu’on y arrive parce que c’était un peu long ! J’avais pour objectif de tirer avec de l’engagement, c’était vraiment la chose que je voulais mettre en place sur cette course. J’ai bien su le faire donc je suis content de cela.
Florian Michelon (FM) – On a eu une saison assez courte donc ces Mondiaux, ce sont vraiment les courses que l’on voulait réussir. On était appliqués et concentrés.
- Pouvez-vous raconter votre sprint ?
AC – On fait un bon premier tour, il y avait beaucoup de monde sur la piste donc c’était agité. Le premier tir est bon, assez engagé avec un plein. Je commençais un petit peu à pêcher physiquement dans le deuxième tour, mais j’ai bien résisté et ça ne s’est pas trop vu ! La premier balle sort du second tir puis j’enchaîne bien derrière pour mettre les quatre autres. Après le tour de pénalité, j’ai mis ce qu’il me restait dans le dernier tour.
FM – La piste était en deux parties avec un début montant, costaud, où il fallait emmener le bonhomme à la caisse ! Ensuite, il y avait de la descente et des montées nerveuses et courtes avec de grosses relances à effectuer. C’est quelque chose qu’on a réussi à gérer et, en plus, on avait des paires de skis incroyable grâce au travail des techniciens.
- Vous jouez finalement l’or en fin de course : le saviez-vous ?
AC – Je ne savais pas forcément que je jouais l’or, mais je me doutais d’un gros truc parce que je me rends compte de ma vitesse de ski et de tir et je fais un 9/10. J’ai géré mon dernier tour avec le physique qu’il me restait.
FM – Je l’ai su plus tôt parce que Robin Mahillon [technicien, NDLR], posté dans le premier tiers du parcours, m’a fait un signe de la main pour me dire qu’on jouait l’or ! J’ai ressenti beaucoup d’excitation avec un petit frisson qui parcourait mon corps. Très vite, j’ai réussi à me recentrer pour rester un maximum concentré et serein pour donner les bonnes directives à Anthony [Chalençon].
- On imagine que cette médaille est synonyme de beaucoup de joie pour vous deux : que représente-t-elle ?
AC – Un titre de vice-champion du monde, c’est toujours quelque chose d’exceptionnel. C’est beaucoup de joie et de soulagement de l’avoir fait. Cela représente tout l’accomplissement de cette préparation, de la saison qui n’a pas toujours été facile à gérer, mais qui se déroule bien. C’est rassurant pour la suite !
FM – On avait eu une médaille d’argent l’année dernière à Östersund. Pour notre binôme, on voulait faire au moins aussi bien ! C’est fait sur la première course donc ça enlève un poids et nous incite à aller chercher encore mieux sur les prochaines courses.
- Y’a-t-il une pointe de frustration de ne pas avoir l’or ?
AC – Sept secondes, ce n’est pas très loin. On est vraiment au contact, mais je n’ai pas eu de frustration parce que j’étais cuit à l’arrivée. J’ai fait une jolie course et ça ne sert à rien d’avoir des regrets ou d’être frustré. Il reste encore trois courses et on va tout faire pour aller chercher l’or !
FM – Dès qu’on passe la ligne puis qu’on sait que l’Ukrainien Oleksandr Kazik passe devant, il y a une petite seconde ou deux de frustration et, après, on revient sur soi et on se dit que c’est une médaille mondiale qu’on est allée chercher avec la manière. C’est donc une petite frustration très vite balayée !
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