Para Biathlon : deux olympiades d’hiver à son actif
En 2004, Yannick Bourseaux est victime d’une grave accident lors d’un entraînement à vélo. « J’étais fou fou, j’ai descendu trop vite le col de l’Izoard, vers Briançon. J’ai loupé un virage et je suis retombé sur une voiture en contre-bas. Mais je m’en suis très bien tiré, car je n’ai que le bras droit qui ne fonctionne plus très bien » raconte celui qui est passé par les équipes de France jeunes de triathlon au micro de France Inter.
Mais cet incident ne va pas le décourager pour autant : « J’ai adoré le sport avant l’accident et ce n’est pas parce que j’allais avoir un handicap que j’allais arrêter ma pratique sportive. » Dix-huit mois plus tard, en 2006, le natif de Montluçon (Allier) épouse une carrière dans le biathlon et se retrouve sur la ligne de départ des Jeux paralympiques de Turin (Italie). Alors qu’il n’a jamais touché à une carabine avant l’été 2005, Yannick Bourseaux se classe en neuvième position et récidive quatre ans plus tard avec une septième place à Vancouver (Canada).
Un rôle de formateur qui lui tient à cœur
Mais après cette parenthèse hivernale, le Français revient à ses premiers amours. Champion de France, d’Europe et du monde à de multiples reprises, il poursuivra sa carrière dans le para triathlon jusqu’en 2023. Une épopée de presque quinze ans, auréolée de podiums et de médailles, qui l’aura mené jusqu’aux Jeux de Rio (Brésil) en 2016.
Aujourd’hui âgé de 49 ans, Yannick Bourseaux s’implique toujours dans sa discipline favorite : « Le côté social du sport, en particulier des para-sports, est très important et depuis 2022, je travaille pour la Fédération Française de Triathlon. Être formateur, ça permet d’avoir un nouveau projet de vie, de retrouver un certain équilibre, de rencontrer du monde. »
Au sein de l’instance tricolore, sa mission est bien précise. « Dans la tête de certaines personnes, l’accueil de personnes en situation de handicap, ça peut faire peur, alors on démystifie le « truc » et on essaie de donner des billes pour bien les accueillir au sein des clubs » explique celui qui était au micro pour commenter les Jeux paralympiques de Paris il y a quelques jours.
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