Para biathlon | Para ski de fond : para biathlon ou para ski de fond ?
À l’approche des Jeux paralympiques de Milan/Cortina 2026, Zebastian Modin vit un dilemme sportif. D’un côté, le ski de fond, où il a forgé sa légende avec huit médailles paralympiques (l’or lui échappe toujours) et quatre titres mondiaux. De l’autre, le biathlon, une discipline qu’il qualifie lui-même de « plus amusante », mais dans laquelle il reste irrégulier.
« Le biathlon me passionne vraiment. Je regarde toutes les courses de la coupe du monde », confie-t-il à l’IBU. « Mais je viens du ski de fond, c’est là où je suis le plus fort. Avec les Jeux qui approchent, je dois choisir ce qui me donne le plus de chances de médaille. »

Originaire d’Östersund (Suède), Zebastian Modin n’a que 15 ans lorsqu’il décroche sa première médaille paralympique, en argent, à Vancouver (Canada) en 2010. Sa dernière consécration, c’est un titre de champion du monde décroché en mars 2025 à Trondheim (Norvège), lors d’une édition historique des Mondiaux de ski nordique FIS, où les athlètes paralympiques étaient pour la première fois réunis avec les valides.
« C’était peut-être le moment le plus marquant de ma carrière. L’ambiance était folle, comme aux Jeux. La foule, l’émotion… On se sentait pleinement intégrés », raconte-t-il.

Mais en biathlon, les choses sont moins évidentes. S’il peut rivaliser avec les meilleurs sur les skis, c’est au pas de tir que les écarts se creusent. Avec une précision d’environ 50 % lors des deux dernières saisons, le Suédois peine à atteindre le podium. Sa meilleure performance de l’hiver 2024/25 ? Une 7e place au sprint, lors des sélections paralympiques de Val di Fiemme (Italie).
« Si j’améliore mon tir, je sais que je peux me battre pour la victoire. Les Ukrainiens sont excellents, notamment sur le pas de tir. J’ai beaucoup de respect pour eux. Les égaler nécessitera du travail acharné », reconnaît-il.

Zebastian Modin est aujourd’hui le seul para-biathlète suédois à concourir au niveau international. Dans un pays pourtant passionné de sports d’hiver, le handisport nordique peine à recruter.
« La Suède a encore beaucoup de travail à faire dans le ski paranordique. On manque d’athlètes, surtout en biathlon. En Norvège, il n’y a même pas de para-biathlète en ce moment ! Il y a une vraie marge de progression », alerte-t-il. Heureusement, les soutiens financiers suivent. Le Suédois ne paie plus ses guides de sa poche, contrairement à ses débuts. « Aujourd’hui, je peux me consacrer à 100 % à mon sport, c’est un privilège. Mais ce n’est possible que si on reste au plus haut niveau. Dès que ça flanche, les choses deviennent plus difficiles. »
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