Para biathlon : Anthony Chalençon et Florian Michelon sur le toit du monde
Lors de l’individuel des Mondiaux de para biathlon de Prince George (Canada), jeudi soir, Anthony Chalençon et son guide Florian Michelon sont devenus champions du monde pour la toute première fois. Emus et fiers, les deux athlètes de la catégorie déficients visuels racontent cette course historique à Nordic Magazine.
Anthony Chalençon
« C’était une bonne course, aboutie du début à la fin sur le tir malgré une petite erreur au second passage. Je suis resté bien engagé donc c’est cool. Sur les skis, j’ai vraiment été costaud en gardant le temps à beaucoup d’endroits, ce qui m’a permis de créer des écarts avec les autres. Ça n’était pas passé loin lors du sprint, j’avais vraiment à cœur d’aller chercher ce titre, c’est trop bien ! »
« Pendant la course, je ne savais pas trop ce qu’il se passait, mais je me doutais que ça jouait entre un et deux. Dans le dernier tour, j’ai demandé à Flo [Florian Michelon] où on en était et il m’a dit un. J’étais encore dans ma course, concentré pour continuer à en mettre et à ne pas tomber. Je n’ai pas trop pensé au résultat, mais plutôt à la manière et ça a payé. Je n’avais pas encore de titre en individuel donc il vient récompenser et concrétiser toutes mes années de travail faites avec Flo, mais aussi toutes les années d’avant avec tous les autres guides. »
« Mes progrès sur les skis sont dus à la continuité de ma progression technique. On a aussi une coordination et des automatismes beaucoup plus fins avec Flo, ce qui permet de gagner du temps sur certaines portions. Sur le tir, j’ai fait de gros progrès grâce à Nanas [Anaïs Bescond] avec l’objectif de me faire confiance en engageant plus mes tirs, ce qui fait que je me mets moins en danger et que j’augmente ma précision et ma rapidité de tir. »
Florian Michelon (guide)
« C’est un titre qui fait super plaisir. On est venus au Canada pour chercher un titre, le premier individuel d’Antho. À titre personnel, je suis super content que ce soit avec moi, ça récompense tout le travail commencé il y a deux ans ensemble. C’est vraiment beaucoup d’émotions et ça fait très plaisir d’être devant l’armada ukrainienne. »
« Je trouve que c’est une course où on a l’impression qu’il est solide. C’est une des courses les plus maîtrisées que l’on ait pu faire et que l’on ait pu voir de notre part. C’est un travail de longue haleine, une communication à établir et à répéter. »
« Il y a beaucoup de fierté ! On a travaillé pour cela et cela fait vraiment plaisir que ça réussisse. Gagner, ce n’est pas facile, que ce soit en para ou non. Il ne faut jamais banaliser ! Il y a beaucoup de joie parce que c’est un titre mondial. Depuis que j’ai commencé à skier tout petit, c’est ce qui me faisait rêver. J’ai donc fait du biathlon puis je suis venu dans cette équipe avec l’objectif d’aller chercher le meilleur avec Antho [Anthony Chalençon], un super athlète dont je suis super heureux d’être le guide. Avoir ensemble ce titre individuel qui lui manquait, c’est super ! »
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