Para ski de fond : du bronze pour Benjamin Daviet sur le sprint classique de Trondheim
Ce mercredi midi, le Bornandin Benjamin Daviet a remporté une énième médaille mondiale lors du sprint classique de para ski de fond de Trondheim (Norvège). Dans ce premier événement planétaire organisé en même temps que les valides, le tricolore a remporté une belle breloque bronzée.
Pourtant, rien n’était écrit d’avance puisqu’il était arrivé malade en Norvège. « J’avais une petite angine », confie-t-il à Nordic Magazine. Neuvième de la manche qualificative disputée mardi matin, il parvenait cependant à composter son ticket pour les demi-finales réservées aux douze premiers.
« Sur la demi-finale, ils ont essayé de saler la piste, mais ça n’a pas tenu. J’ai donc pris la décision de partir en classique, alors que ce n’est pas mon point fort, plutôt qu’en poussée. Dans les bosses, je limitais la casse et restais au contact pour pouvoir appuyer sur les partie où il fallait faire de la double poussée, raconte Benjamin Daviet. Sur la dernière ligne droite, je suis troisième après la chute du Kazakh [Aleksandr Gerlits]. Je ne m’excite pas et garde du jus pour la finale. »
Sur celle-ci, du fait des écarts (déterminés par le pourcentage de handicap et les résultats de la qualification), Benjamin Daviet ne s’attendait pas à jouer l’or face au Japonais Taiki Kawayoke, le favori vainqueur du gros globe il y a quelques jours.
« Karl [Tabouret], en revanche, partait 14 secondes derrière et je lui avais dit qu’il pouvait aller le chercher. Moi, je me suis focalisé sur l’Allemand [Sebastian Marburger], indique-t-il. Je fais une meilleure relance que lui dans le virage qui mène au stade et j’arrive avec plus de vitesse et je le double avant le virage du stade. Je fais une grosse ligne droite finale et ça me permet de finir troisième. »
Un podium partagé avec son « petit poulain » Karl Tabouret
« Je suis vraiment très content de cette médaille parce que je ne pensais pas pouvoir faire ça en arrivant malade sur place. Surtout, je fais cette médaille en faisant du classique et pas de la double poussée. C’est ma première médaille en vrai classique, c’est énorme », se réjouit Benjamin Daviet.
Devant, Karl Tabouret s’était offert Taiki Kawayoka pour s’offrir l’or. « Je suis vraiment heureux de partager ce podium avec lui. Moi, en 15 ans, je n’ai jamais connu ça ! C’est trop bien et énorme pour le clan français, explique le para athlète de Haute-Savoie. En plus, Karl [Tabouret], c’est mon petit poulain, je l’ai un peu pris sous mon aile quand il est arrivé via le partage d’expérience. Voir que ça paye, ça fait plaisir ! »
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