Para ski nordique : encore deux saisons pour le déficient visuel français Anthony Chalençon
Le Haut-Savoyard Anthony Chalençon, 34 ans, est un des piliers de l’équipe de France de para ski nordique depuis de nombreux hivers. Atteint d’une dégénérescence rétinienne, il concourt dans la catégorie déficients visuels et enchaîne les médailles internationales.
Après avoir commencé la compétition en para ski alpin, participant notamment aux Jeux paralympiques de Vancouver 2010, il s’est donc mis au para biathlon et para ski de fond, prenant part à ses premières coupes du monde en 2014. Successivement guidé par Simon Valverde, le duo Brico Ottonello/Alexandre Pouyé et Florian Michelon depuis 2022, Anthony Chalençon compte notamment à son palmarès un titre paralympique du relais open et une médaille d’or mondiale de l’individuel de biathlon.
Seulement, ce temps est (presque) révolu puisque le natif d’Evian (Haute-Savoie) a décidé de prendre sa retraite en 2026, à la suite des Jeux paralympiques de Milan/Cortina où les épreuves de para ski nordique se dérouleront dans le Val di Fiemme (Italie).
Il sera supporter lors des Jeux paralympiques des Alpes françaises 2030
« Je vais jusqu’aux Jeux de 2026 et après j’arrête, a-t-il effectivement annoncé à Nordic Magazine il y a quelques jours lors de la rentrée médiatique des équipes de France handisports réalisée à Lyon (Rhône). Je ne vais pas ménager de faux suspense et lancer un feuilleton sur ma fin de carrière. En 2026, j’aurai presque 36 ans ! »
La perspective de disputer les Jeux paralympiques 2030 à la maison au Grand-Bornand (Haute-Savoie) ne le fera pas changer d’avis : « J’y serai en supporter », rigole-t-il.
Avant de participer dans un an et demi à la dernière compétition internationale de sa carrière, Anthony Chalençon s’alignera en février prochain sur ses ultimes Mondiaux de para biathlon de Pokljuka (Slovénie) puis de para ski de fond de Toblach (Italie). Avec l’ambition d’y revenir couvert d’or pour lancer les derniers mois de la préparation paralympique de bonne manière.
« On veut aller là-bas pour perfer et vivre une expérience de malade », confirme Florian Michelon, son guide actuellement étudiant dans le génie civil à Grenoble (Isère).
Un appel pour que la relève prenne sa suite une fois sa carrière terminée
Enfin, Anthony Chalençon n’hésite pas à lancer un appel pour que la relève – pour le timide mais qui se met gentiment en place avec Angélique Godeau et Maxime Gayet – puisse prendre sa suite chez les déficients visuels.
« J’invite tous les gens qui ont un handicap et qui souhaitent faire du ski de fond à contacter la Fédération ou un club autour de chez eux. Il y a des jolies expériences à vivre, témoigne-t-il. Dans cinq ans et demi, il y a des Jeux en France et c’est cool que ça pousse derrière. »
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