Para ski nordique : Anthony Chalençon a trouvé son nouveau guide
Délaissé par Alexandre Pouyé, nouveau coach de l’équipe de France féminine de ski de fond, et Brice Ottonello au bout de l’hiver dernier, couronné par deux médailles aux Mondiaux et aux Jeux paralympiques, Anthony Chalençon s’est mis en quête, ce printemps, d’un nouveau guide. « Cela s’est fait très simplement », glisse-t-il à Nordic Magazine après avoir décidé d’engager Florian Michelon, 22 ans.
Ce dernier, biathlète ses trois dernières années dans les rangs du comité de Savoie avant de décider de raccrocher la carabine au moment du passage chez les seniors, s’est laissé convaincre par Alexandre Pouyé. « Juste avant que j’annonce mon arrêt, il m’a appelé pour me parler du projet », indique celui qui est le cousin d’Océane Michelon.
Un guide venu du biathlon, une première
Après avoir rencontré Anthony Chalençon et Vincent Duchêne, le coach de l’équipe de France handisport, en compagnie de Pouyé, Florian Michelon a accepté de devenir guide. Un nouveau projet dans lequel le Savoyard plonge avec envie : « Je voulais continuer dans le milieu du ski, mais je ne savais pas vraiment quoi faire. J’y ai vu un nouveau challenge dans mon sport et une belle expérience à partager avec Anthony. J’ai toujours aimé l’esprit de groupe. »
Anthony Chalençon, de son côté, trouve un côté « pratique » à disposer d’un guide jeune sortant juste d’un début de carrière de sportif de haut niveau. Florian Michelon, également soutenu par Rachel Demangeat, sa coach de comité, dans son nouveau rôle, sera d’ailleurs son premier guide issu du biathlon : « Il peut m’aider sur l’approche du tir », estime le Haut-Savoyard.
Un nouveau rôle à assimiler
Le week-end dernier, Florian Michelon, lors d’un rassemblement de l’équipe de France handisport, a guidé le médaillé paralympique pour la première fois. « On a commencé sur des routes simples, plates et plutôt droites sans trop de voitures, explique Chalençon. Mine de rien, il y a beaucoup de nouvelles choses à gérer pour Florian, mais cela s’est bien passé. »
« Cela change de la pratique seul parce qu’il faut toujours être concentré et aux aguets, confirme celui qui étudie actuellement à l’Université de Grenoble Alpes en licence de génie civil. C’est un coup de main à prendre et, plus cela va avancer, et plus on va aller dans du guidage technique pour gagner du temps sur la piste. »
L’hiver venu, il faudra transposer les repères du ski-roues sur les skis de fond. « Les premières courses seront importantes parce que rien ne remplace la compétition. Généralement, il faut trois, quatre courses que cela se rôde bien, mais cela fait énormément progresser le guide », termine Anthony Chalençon, qui a enfin trouvé son ange gardien.
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