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Une reprise difficile au tir pour les Français
La saison 2019/2020 de biathlon n’a commencé que depuis samedi que, déjà, le tir pose problème du côté de l’équipe de France. Ce début de semaine devrait permettre aux maîtres-artilleurs du staff français de remettre nos biathlètes d’aplomb. Trois tours et quinze pioches sur le mixte simple, un relais mixte (spécialité française où l’on est champions olympiques) terminé à la neuvième place avec deux tours et dix-sept pioches et deux sprints où les meilleurs tirs ont été signés, surprises, par Célia Aymonier et Chloé Chevalier à 9/10.
Un Martin Fourcade retrouvé, joli tir groupé des Bleus lors du sprint
Mais, puisqu’il ne faut surtout pas tout noircir dans le ciel du biathlon français, nous pouvons souligner le retour en forme de Martin Fourcade, 5e du sprint. Le meilleur biathlète de l’histoire a signé un sprint de haute volée sur les skis en y signant le deuxième temps à quelques dixièmes de son rival Johannes Boe, vainqueur de l’épreuve puisque moins fautif que lui – 9/10 contre 8/10, son frère Tarjei et le Russe Eliseev complétant le podium.
Martin Fourcade, qui nous a accordé un entretien après ce premier week-end de course, revient en forme et cela fait plaisir après un hiver de souffrance totale. Derrière lui, ses coéquipiers sont aussi en forme puisque Emilien Jacquelin est 11e, Quentin Fillon-Maillet 12e avec sa belle carabine tricolore, Simon Desthieux 14e, Fabien Claude 20e et Antonin Guigonnat 21e.
Wierer comme l’année dernière
L’Italienne Dorothea Wierer a eu beau être sollicitée tout l’été (elle est désormais soutenue par Red Bull et Adidas), elle n’a pas perdu de ses qualités dès lors qu’elle enfile les skis de fond et qu’elle met une carabine sur son dos. Avec un joli 9/10, la Transalpine remporte, au lendemain d’un éclatant succès de son pays lors du mixte, le sprint. La Norvégienne Marte Olsbu Roieseland, supersonique sur les planches, échoue à 8 secondes 6 malgré un 8/10. La Tchèque Marketa Davidova, parfaite derrière sa carabine, est 3e.
Du côté des Bleues, l’ancienne fondeuse de Pontarlier Célia Aymonier rentre dans le top 10 (9e à 40 secondes) en signant une seule erreur sur le pas de tir. Une performance remarquable dans ces conditions difficiles. Derrière, Julia Simon est 17e, Anaïs Bescond 21e et Chloé Chevalier 39e. Caroline Colombo (6/10) et Justine Braisaz (4/10) ont sombré dans les abysses du classement : 72e et 83e.
Heureusement, il n’y a pas de poursuites de prévues à Östersund cette année. La suite du programme ? Les individuels mercredi et jeudi et les relais samedi et dimanche.
> Le Canadien Burnotte présent malgré deux commotions
Le biathlète canadien Jules Burnotte, au niveau coupe du monde depuis l’hiver dernier et dont la meilleure perf’ est une 33e place décrochée lors du sprint de Nove Mesto (République Tchèque), a pris part aux premières épreuves de l’hiver à Östersund. Ce qui aurait pu ne pas être le cas. Effectivement, comme le rapporte La Tribune, le natif de Sherbrooke a été commotionné à deux reprises depuis janvier, dont une fois en mai à l’entraînement.
« Je n’étais pas en forme de mai à septembre, une période très importante pour l’entraînement. Vers la fin septembre, j’étais de retour à 100% grâce au soutien de mes proches et des entraîneurs. » (Jules Burnotte à La Tribune)
Il était de retour ce week-end en signant une 12e place lors du mixte (un tour et trois pioches) et une 73e place en sprint (6/10).
> Trois top 10 pour les Bleus à l’IBU Cup de Sjusjøen
Au moment où les tous meilleurs mondiaux lançaient leur saison en Suède, les athlètes de l’IBU Cup (le second échelon mondial) faisaient de même à Sjusjøen (Norvège). Pas de podiums pour la délégation française mais trois places dans les 10 : Martin Perrillat-Bottonet 7e du second sprint et de la poursuite et Camille Bened 10e de cette même épreuve.
Les sprints reviennent à Lucas Fratzscher (13e de la mass start d’Holmenkollen en fin d’hiver dernier), Frederik Gjesbakk, Karoline Erdal et Irina Starykh. Philipp Nawrath et Elisabeth Högberg, 10e du sprint osloïte lors des finales de la coupe du monde 2019, remportent les poursuites. Prochain rendez-vous avec l’IBU Cup à partir du 12 décembre à Ridnaun-Val Ridana (Italie).
Le magnifique podium de Richard Jouve
La saison de ski de fond a parfaitement débuté pour l’équipe de France de ski de fond. Les sprinters de Cyril Burdet, ex-autoproclamée Team Poneys, ont frappé lors du premier sprint de l’hiver sur la neige de Ruka (Finlande). Là-bas, Richard Jouve, médaillé olympique team sprint, était tout simplement déchaîné. Comme un dingue. Il avait la bonne jambe comme disent les cyclistes.
C’est sur un exercice où les Français n’excellent pas d’habitude pas que le Montgervois a brillé : le sprint classique. En poussée, il a tenu tête à aux gros morceaux : en finale, il devance Alexander Bolshunov et Emil Iversen (excusez du peu !) pour terminer troisième derrière le roi Johannes Hoesflot Klaebo, qui lave l’affront de l’hiver dernier, et Paal Golberg.
C’est le septième podium en coupe du monde pour Jouve, le deuxième en classique après Drammen (rien que ça !). C’est aussi le premier podium français en sprint à Ruka. Ni plus, ni moins. Victoire de la Norvégienne Maiken Caspersen Falla chez les dames.
Klaebo et Johaug règnent sur Ruka
La suite du week-end consacra le duo Klaebo/Johaug. Cette dernière écrasa le 10 km classique interval start du samedi avant d’accentuer son avance lors de la poursuite skate dominicale. Elle remporte, facilement, le Ruka Tour devant ses compatriotes Heidi Weng, retrouvée en ce début d’hiver, et Astrid Uhrenholdt Jacobsen.
Chez les hommes, si le local Iivo Niskanen remporte le 15 km classique après une énorme bataille menée contre Johannes Klaebo, c’est bien ce dernier, parti en tête de la poursuite libre qui triomphe du Ruka Tour. Le natif de Trondheim, qui a vu revenir Iversen et Niskanen sur lui pendant cette course, a mis une accélération en toute fin de parcours pour déposer ses adversaires et s’adjuger le mini-tour d’ouverture de l’hiver.
Les Bleus, terribles en classique, signent une belle poursuite : Maurice Manificat gagne 21 places pour terminer 34e (13e temps scratch), Clément Parisse, parti 60e, termine 42e et Adrien Backscheider, 49e, remonte 9 places. Les fondeurs se retrouveront le week-end prochain à Lillehammer (Norvège) pour un skiathlon et un relais.
Visma Ski Classics : la Suède sur un nuage à Livigno
C’était (aussi) week-end de reprise pour la Visma Ski Classics, le circuit de ski de fond longue distance regroupant les courses les plus populaires de monde. Comme d’habitude, c’est à Livigno (Italie) que la saison s’est ouverte. Le Pro Team Tempo, un contre-la-montre par équipes, est remporté par les Suédois du Lager 157 Ski Team.
Pour le prologue individuel, une course de 35 kilomètres avec une grosse montée à parcourir à trois reprises, ce sont aussi des Suédois qui brillent. Logiquement, mais pas aussi facilement que l’année dernière, Britta Johansson Norgren l’emporte chez les dames. Pour la course masculine, si l’on devait donner la victoire aux points, elle reviendrait au Norvégien Morten Eide Pedersen. Malheureusement pour l’ex-pensionnaire de feu Team Jobstation, ce n’est pas le cas : le Suédois Emil Persson l’a débordé lors du sprint final pour devenir le premier suédois vainqueur en Ski Classics depuis 2014.
Trois courses et trois victoires pour le Lager 157 Ski Team. Prochaine compétition dans deux semaines : ce sera la Venosta, toujours en Italie.
> De belles performances en courses FIS
Le week-end dernier, des courses FIS étaient organisées à Goms (Suisse) et Santa Caterina (Italie). En Suisse, Brice Milici gagne le sprint junior, Antoine Agnellet et Damien Tarantola intègrent le top 10 du 15 km classique et Simon Riquier prend la 3e place du 10 km classique juniors.
Du côté de la station transalpine, Delphine Claudel remporte le 10 km libre devant ses compatriotes Juliette Ducordeau et Emilie Bulle et prend la 4e place du sprint. Chez les garçons, on a assisté à une razzia : Arnaud Chautemps devance Clément Arnault sur le sprint tandis que Hugo Lapalus s’impose sur le 15 km skate en devançant Jean Tiberghien. En juniors, Victor Lovera et Mathieu Goalabré montent sur le podium du 10 km libre derrière l’Italien Davide Graz.
Tande, incroyable depuis une semaine, double la mise
Qui aurait pensé que Daniel-André Tande, passé proche de la mort il y a quelques mois à cause du syndrome de Stevens-Johnson, serait en tête de la coupe du monde de saut à ski après les deux premiers week-ends de compétition ? Aussi fou que cela puisse paraître, c’est le cas. Après sa victoire d’entrée à Wisla il y a une semaine, le sauteur de Narvik a récidivé sur le Rukatunturi (Finlande).
Pourtant décroché après la première manche (7e à sept points de la tête), le champion olympique par équipes 2018 a sorti un bond à 142 mètres pour s’adjuger la victoire devant l’Autrichien Philipp Aschenwald et le Slovène Anze Lanisek. Ce concours a été marqué par un nombre incalculable de disqualifications ayant pour cause la combinaison : Peter Prevc, Marius Lindvik et Anze Semenic lors de la manche finale après Robert Johansson et Johann Andre Forfang pendant la première manche.
Le concours du dimanche a été annulé en raison des conditions aérologiques trop défavorables. Les sauteurs se retrouveront la semaine prochaine à Nizhny Tagil (Russie) où il a bien neigé. Les filles commenceront leur saison, elles, du côté de Lillehammer (Norvège).
Riiber stratosphérique
Jarl Magnus Riiber est tellement au-dessus du reste du plateau avec les longs skis de saut qu’il pourrait, sans peine, intégrer le top 20 d’une coupe du monde de saut spécial. Le problème pour les autres combinés, c’est que le gamin osloïte de 22 ans n’est pas du genre à cloisonner les disciplines. Devenu (aussi) un des meilleurs fondeurs du circuit, il écrase les compétitions. Les unes après les autres. Sans en avoir marre.
Le week-end dernier, il a gagné les trois gundersen du programme, sans jamais combattre lors de la poursuite. Au général de la coupe du monde, il compte déjà 120 points d’avance sur le deuxième, son jeune compatriote Jens Luraas Oftebro. Oui, parce que la Norvège a totalement survolé ce week-end de Ruka (Finlande). En signant un quadruplé vendredi dernier (Riiber, Espen Bjoernstad, Oftebro, Joergen Graabak), l’équipe de Norvège a réalisé une performance plus vue sur le circuit depuis 1996.
Le jeune et très prometteur Oftebro signe trois troisièmes places en trois courses en terminant derrière l’Allemand Vinzenz Geiger le samedi et Graabak le dimanche. Du côté des Français, ce n’est pas réjouissant sur le tremplin : Antoine Gérard termine 22e, 29e et 22e alors que Laurent Muhlethaler est 25e, 32e et 25e. En fin de semaine, les combinés se retrouvent, eux aussi, à Lillehammer.
L’incroyable come-back de Dressen à Lake Louise
Un an pile après s’être gravement blessé sur la Birds of Prey de Beaver Creek, le descendeur allemand Thomas Dressen a signé son acte de renaissance sur l’Olympic de Lake Louise. Vainqueur improbable de la descente de Kitzbühel en 2018, il s’était ensuite fait une place dans le gotha des descendeurs. Il a repris cette place samedi dernier en réalisant une dernière section exceptionnelle qui lui permet de devancer l’Italien Dominik Paris de deux petits centièmes. Les Suisses Carlo Janka et Beat Feuz complètent le podium à 0 sec 26.
Le lendemain, lors du super-G, c’est l’Autrichien Matthias Payer qui sort la grosse manche. Il l’emporte avec 40 centièmes d’avance sur Paris, encore deuxième. Son compatriote Vincent Kriechmayr est troisième. Adrien Théaux signe deux tops 10 dans l’Alberta : il est 9e des deux courses. C’est, de loin, le meilleur tricolore du week-end. Cette semaine, c’est Birds of Prey week : super-G vendredi, descente samedi et géant dimanche.
Shiffrin écrase le slalom mais n’y arrive pas en géant à Killington
Comme depuis que le cirque du ski alpin vient dans le Vermont, à Killington, Mikaela Shiffrin remporte le slalom. Pour la quatrième fois, donc, l’ogresse américaine écrase la concurrence entre les piquets serrés chez elle. Cette année, la Slovaque Petra Vlhova est reléguée à 2 sec 29, la Suédoise Anna Swenn-Larsson à 2 sec 73. Un monde. Ni plus ni moins. Après quatre épreuves, Shiffrin compte déjà 340 points, soit près de 200 points de plus que sa dauphine, Michelle Gisin.
SHE DID IT AGAIN‼️ 2.29 SECONDS?!@MikaelaShiffrin WINS, grabbing the 4-peat on home snow at @KillingtonMtn AND joins Austrian great Annemarie Moser-Pröll, tied for fourth on the all-time win list with 62 career victories!! ????⚡️#beast365 pic.twitter.com/5ihoIlrync
— U.S. Ski & Snowboard Team (@usskiteam) December 1, 2019
Quatre épreuves parce qu’avant la démonstration en slalom, il y avait un géant à Killington, sur la côte est des États-Unis. Et comme depuis quatre ans, Shiffrin n’est pas parvenu à l’emporter. Pourtant, des centaines d’admirateurs supporters s’étaient massés en bas de la piste pour l’encourager. Pourtant la clameur montait jusqu’à la cabane de départ, abaissée à cause du fort vent soufflant sur la montagne.
Belles performances de nos ?? sur le #SlalomGéant de @KillingtonMtn !
TOP 5 pour @TessaWorley 5e ??
13e @FSCoralie ?
14e @CDirez ? Meilleur résultat en Coupe du Monde !#AllezLesBleues
? Agence Zoom pic.twitter.com/SBjrvDi0Zh— FFS (@FedFranceSki) November 30, 2019
Mais cela n’a pas suffi et c’est la feu follet italienne Marta Bassino qui remporte le géant devant sa compatriote Federica Brignone et… Shiffrin, tout de même troisième. Tessa Worley, dossard 4 et 4e après la première manche termine… 4e ! Belles performances des autres Bleues : Coralie Frasse Sombet est 13e et Clara Direz 14e. Place aux descendeuses cette semaine : deux descentes et un super-G sont prévus à partir de vendredi à Lake Louise.
> Les croisés pour Ager et Mowinckel
Comme lors d’un entraînement lors des finales de Soldeu (Andorre) le printemps dernier, la Norvégienne Ragnhild Mowinckel s’est rompu les ligaments croisés du genou lors d’un entraînement. C’est donc la deuxième fois en quelques mois que la native de Molde doit s’arrêter. C’est une terrible nouvelle pour elle comme pour l’Autrichienne Christina Ager qui a connu la même mésaventure lors d’un camp d’entraînement à Copper Mountain (États-Unis).
Timothy Loubineaud : « Je l’ai pris comme une récompense du travail effectué avec mon entraîneur Matthieu Boher »
Timothy Loubineaud, patineur aquitain de 22 ans, vient de disputer ses deux premières coupes du monde sur la glace de Minsk (Biélorussie) et de Tomaszow Mazowiecki (Pologne). Pour Nordic Magazine, il revient sur son parcours, lui qui vient du roller, et son début d’hiver.
- Vous venez du roller en ligne (il a été champion d’Europe et médaillé mondial) : comment s’est opéré le basculement vers le patinage de vitesse ?
Je suis effectivement issu du roller en ligne mais j’ai toujours eu envie d’essayer ce sport. Comme il n’y a pas d’ovale en France, c’est très difficile de s’y mettre. J’ai donc attendu que le destin m’offre l’opportunité de pouvoir essayer. À l’hiver 2017 celle-ci est arrivée et je m’y suis essayé sérieusement en passant un hiver aux Pays-Bas, la terre du patinage de vitesse. Naturellement, j’ai pris une licence de marathon parce que c’était ce qu’il y avait de plus proche en matière de compétition par rapport au roller. J’ai passé du temps à me faire plaisir en prenant part à un marathon tous les weekends (environ 120 tours de 400 mètres, ndlr.).
« Je suis devenu acteur de ma jeune vie d’adulte grâce au patinage de vitesse »
- Qu’est-ce qui vous plaît dans le patinage de vitesse ?
Je me suis beaucoup amusé à participer et à pouvoir, rapidement, faire mes premiers podiums en patinage de vitesse. Cela m’a donné énormément de confiance pour me lancer dans ce sport. Ce qui m’a plu dans le patinage, c’est le fait de vivre une aventure humaine et sportive bien différente de mon cocon personnel et structuré que j’ai depuis ma tendre enfance : sortir de ma zone de confort, devenir acteur de ma jeune vie d’adulte et surtout trouver un autre goût de l’entrainement, sans pour autant quitter ma passion du roller.
- Le parcours d’Alexis Contin (4e des Jeux 2010 sur 10 000 mètres et médaillé mondial en mass start, aujourd’hui retraité), lui aussi venu du roller, est-il un exemple pour vous ?
Alexis (Contin) était un excellent patineur, dire le contraire serait mentir. Mais je ne l’ai jamais pris pour exemple, bien que j’ai patiné de nombreuses fois avec mais surtout contre lui en rollers. Je considère plus Alexis comme un adversaire, et une motivation supplémentaire pour progresser.
- Vous êtes le seul patineur français de niveau coupe du monde : comment gérez-vous cela ?
Étant de nature assez solitaire, je le gère plutôt bien. Et puis porter les couleurs de la France reste toujours un honneur pour moi. Mon quotidien ne diffère pas énormément d’une équipe professionnelle : cela demande certainement plus d’organisation mais, au final, c’est juste une question d’habitude. Il y a forcément des jours plus faciles ou plus difficiles suivant les périodes mais la passion que j’ai pour ce sport est très importante. Je fais avec mes moyens et c’est une chance de pouvoir le pratiquer.
« J’ai dû faire face à un nouveau type de stress »
- Quel bilan faites-vous des coupes du monde de votre carrière ?
Pour la première (à Minsk en Biélorussie, ndlr.), j’ai dû faire face à un nouveau type de stress que je n’avais jamais eu l’occasion de connaître avant. J’ai été surpris d’avoir des temps relativement proches des meilleurs mondiaux (il a bouclé le 5 000 mètres en 6 min 31 sec, le podium s’est joué en 6 min 22 sec, ndlr.). Cela m’a permis de prendre conscience des différents points tactiques et techniques à améliorer et m’a donné confiance pour la suite.
- À Tomaszow Mazowiecki (Pologne), pour votre deuxième coupe du monde, vous allez en finale de la mass start : c’est une surprise ?
Je me suis senti plus à l’aise sur la glace. Mon objectif pour la mass start était de pouvoir aller prendre des points pour me qualifier en finale. J’ai été heureux de pouvoir participer à cette finale où j’obtiens un joli top 10. Il y a une part de surprise, forcément, parce que l’expérience des départs groupés est tout de même importante dans cette spécialité et je ne l’ai pas encore totalement. Personnellement, je l’ai plus pris comme une récompense du bon travail effectué avec mon entraîneur Matthieu Boher.
Trois petites finales B pour la France à Nagoya, Park Ji-Won seul double vainqueur du week-end
La coupe du monde de short-track a mis le cap à l’est pour ses troisièmes et quatrièmes étapes. Le week-end dernier, la caravane de l’ISU se trouvait à Nagoya (Japon), elle se trouvera à Shanghai (Chine) en cette fin de semaine. Au Japon, les Français, qui n’arrivent toujours pas à accéder aux grandes finales cet hiver, signent trois finales B : Tifany Huot-Marchand et Sébastien Lepape terminent 2es sur 1 5000 mètres et le relais mixte (Aurélie Monvoisin, Diané Sellier, Quentin Fercocq, Véronique Pierron) est dernier après une disqualification.
Concernant, les vainqueurs du week-end nagoyais, le Sud Coréen Park Ji-Won remporte un des deux 1 500 m et le 1 000 m. L’autre 1 500 m revient à son compatriote Kim Dong-Wook alors que le Hongrois d’origine chinoise, Shaoang Liu, triomphe sur 500 mètres. Dans les compétitions féminines, les 1 500 m sont glanés par Kim Ji-Yoo et la Néerlandaise Suzanne Schulting. Noh Ah-Rum gagne le 1 000 m et Kim Boutin le 500 m. Enfin, l’Italie gagne le relais féminin, la Chine le masculin et la Corée du Sud le mixte.
Müller sur sa lancée à Lake Placid
Le deuxième week-end de la coupe du monde de luge se déroulait le week-end dernier à Lake Placid (États-Unis). Avec une épreuve normale et une course sprint, les lugeurs n’ont pas été ménagés pendant deux jours. Mais comme la semaine précédente à Innsbruck, c’est l’Autrichien Jonas Müller qui a été le plus rapide à dévaler la piste : il devance l’Américain Tucker West de 21 millièmes et l’Italien Dominik Fischnaller de 52 millièmes. Victoire de l’Allemande Julia Taubitz chez les dames et du duo des Tobias, Wendl et Arlt, en double.
Pour les manches sprint, le Russe Roman Repilov, Julia Taubitz et les frères lettons Andris et Juris Sics l’emportent. Au général de la coupe du monde, après deux week-ends, Müller, Taubitz et Toni Eggert/Sascha Benecken sont en tête. Les lugeurs se retrouveront en fin de semaine prochaine sur la piste olympique de Whistler (Canada).
> Didrik Tønseth sélectionné pour l’Euro de cross !
Depuis sa victoire aux championnats de Norvège de cross, la question se posait sur la participation du fondeur Didrik Toenseth à l’Euro de Lisbonne. La Fédération norvégienne d’athlétisme a confirmé la participation du vainqueur du 15 km de Beitostølen. Un choix qui ne plait pas à l’entraîneur national Eirik Myhr Nossum ni à Emil Iversen.
« Je ne pense pas que c’est une bonne idée. C’est juste un non-sens. Il y a tellement peu de gens qui s’intéressent aux championnats d’Europe de cross que je pense qu’il doit rester sur les skis. » (Emil Iversen à VG)
Qu’importe, Toenseth veut se mesurer à l’élite européenne du cross et sera à Lisbonne ce week-end ! À Ruka, avant de partir dans la péninsule ibérique, il a terminé quatrième du 15 km classique et septième de la poursuite libre.
> Un nouveau partenaire pour Desthieux et Aymonier
Les biathlètes français Simon Desthieux et Célia Aymonier, en couple dans le civil, ont annoncé avoir signé un partenariat avec Greenweez.com. Il s’agit d’un site internet de courses en ligne bio.
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Une publication partagée par Célia Aymonier (@celia.aymonier) le 25 Nov. 2019 à 8 :30 PST
> Michel Vion pas intéressé par la présidence de la FIS
Dans un entretien accordé à nos confrères de Ski Chrono, Michel Vion, président de la FFS, ne s’est pas dit intéressé par la présidence de la FIS après l’annonce du départ de Gian-Franco Kasper en mai prochain. Alors qu’il faisait partie des favoris pour le poste, il a déclaré : « Mon nom a peut-être été évoqué mais je ne serai pas candidat après le retrait de Gian-Franco Kasper. Le ski international m’intéresse plus que le poste de président de la FIS. » Voilà qui est clair.
> Les sélectionnés pour les prochains rassemblements internationaux de hockey-sur-glace
Les sélectionneurs français ont annoncé leurs listes de joueurs retenus pour les prochains stages de préparation aux Mondiaux. Chez les hommes, Philippe Bozon a convoqué de nombreux jeunes pour réaliser une revue complète d’effectif (seuls six mondialistes sont présents pour ce tournoi hongrois, 11-14 décembre). Chez les femmes, Grégory Tarlé joue la continuité pour le tournoi de Sotchi (13-15 décembre).
Les listes :
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> Pas de Ruka pour la bosseuse Camille Cabrol
> Des coureurs de la Deceuninck – Quick Step au soutien des Sharks
Les cyclistes de la Deceuninck – Quick Step Yves Lampaert, Remco Evenepoel et Koen Pelgrim, le temps d’un match, sont devenus des fans des Sharks de San José.
> Aurélien Ducroz passe de la voile au ski
Photos : Archives / Nordic Focus Photo Agency / ISU / FIS / Instagram.