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Des individuels historiques pour la France
En milieu de semaine dernière, la station d’Östersund était Française. Il n’y en avait que pour les athlètes tricolores, dominateurs lors des individuels, les premiers de l’hiver. Mercredi, Martin Fourcade a signé son retour au plus haut niveau en l’emportant à 19/20 devant… trois autres bleus ! Un improbable et incroyable quadruplé qui trouva sa place en Une de L’Équipe le lendemain matin. Si Martin Fourcade, Simon Desthieux et Quentin Fillon-Maillet nous ont confié leur bonheur de monter sur le même podium en coupe du monde, il ne faut pas oublier Emilien Jacquelin – qui permet de compléter ce premier quadruplé français de l’histoire du biathlon – et Fabien Claude, 7e.
Au lendemain de cette performance légendaire (n’ayons pas peur des mots), ce sont les féminines qui ont signé une course de très haute volée. Justine Braisaz, dans les choux lors du sprint quelques jours auparavant, réalise un 18/20 derrière la carabine lui permettant de remporter l’individuel, son deuxième succès à ce niveau après la mass start du Grand-Bornand en 2017. Julia Simon, son amie d’enfance également originaire des Saisies, termine à la troisième place (18/20) après que l’Ukrainienne Yulia Dzhima (20/20) lui est passée devant avec un gros dossard. Il n’en reste pas moins que la France truste cinq des six places disponibles sur le podium des individuels d’Östersund, une performance irréelle.
Les Norvégiens se vengent en dominant les relais
La Norvège, zéro podium sur les individuels après le doublé des frères Boe lors du sprint, avait à cœur de remettre les pendules à l’heure lors des relais du week-end. C’est ce qu’ils ont fait en remportant les deux courses. Dans celle des hommes on a eu droit à un semblant de duel entre Johannes Boe (en perdition sur les skis lors de l’individuel) et Martin Fourcade. Seulement, le Norvégien, habité par le sentiment de revanche, était le plus fort. Avec Johannes Dale, Erlend Bjoentegaard et son frère Tarjei, il gagne le premier relais de l’hiver devant les Français ayant signé le quadruplé et les Italiens.
Chez les dames, les Norvégiennes, portées d’entrée par une surprenante et efficace Karoline Knotten, l’emportent également, avec 10 pioches. Ingrid Tandrevold, Tiril Eckhoff, Marte Olsbu Roeiseland et, donc, Knotten devancent les Suissesses des sœurs Gasparin (Elisa, Selina et Aita accompagnée de Lena Häcki) et la Suède (Linn Persson, Mona Brorsson, Elvira et Hanna Öberg), bronzée à la maison après une belle course. C’est le premier podium en coupe du monde pour un relais helvète. Sixième place pour les Bleues (Bescond, Braisaz, Chloé Chevalier, Simon), pénalisées par 9 pioches et un niveau à skis en deçà de la concurrence.
> Emilien Claude s’illustre aux Saisies, Chauveau et Bègue aussi
La première étape du Samse National Tour (la coupe de France) de biathlon avait lieu le week-end dernier aux Saisies, station dont est originaire le duo Braisaz/Simon époustouflant en coupe du monde à Östersund lors de l’individuel. Sur les terres des deux biathlètes de l’équipe de France seniors, Emilien Claude réalise le doublé : il gagne le sprint du samedi devant Aristide Bègue puis récidive le lendemain, encore en sprint et toujours devant le Catalan.
Chez les féminines, Sophie Chauveau gagne le samedi devant Gilonne Guigonnat et Myrtille Bègue avant de prendre la cinquième place d’une course écrasée par Myrtille Bègue le dimanche.
Les Russes plus forts que les Scandinaves à Lillehammer
Après la démonstration de force des Norvégiens à Ruka (Finlande), ils se sont fait dépasser par les Russes sur leurs terres, à Lillehammer. Les difficiles pistes du stade de la Birkebeiner ont réussi aux coéquipiers d’Alexander Bolshunov et à Bolshunov lui-même. C’est effectivement lui qui remporte le skiathlon, qui faisait son retour au programme de la coupe du monde à cette occasion. Dans les derniers mètres, il se défait d’Hans Christer Holund et d’Emil Iversen. Johannes Hoesflto Klaebo, Martin Johnsrud Sundby et Sjur Roethe terminent à presque une minute.
Le lendemain, les deux relais russes, sans Bolshunov, dominent la course en se disputant la victoire. C’est même le second relais (Yakimushkin, Belov, Poroshkin, Ustiugov) qui bat le premier (Larkov, Semikov, Spitsov, Melnichenko) sur la ligne d’arrivée. Derrière, ce sont les deux équipes norvégiennes, privées de Klaebo et Sundby. La France (Chauvin, Manificat, Parisse, Jouve) termine 7e alors que c’est Maurice Manificat qui avait signé le meilleur résultat du skiathlon (25e). On espère que ça ira mieux la semaine prochaine à Davos (Suisse), station favorite des Bleus.
Johaug et les Norvégiennes écrasent le week-end
Si les hommes ont été battus à deux reprises par des Russes, les fondeuses norvégiennes sont restées invaincues lors de ce week-end de Lillehammer. Avec une Therese Johaug encore une fois intraitable, que ce soit lors du skiathlon ou du relais (avec Maiken Caspersen Falla, Heidi Weng et Astrid Uhrenholdt Jacobsen), c’est plus facile (on y revient juste en-dessous).
Cette deuxième étape de la coupe du monde de ski de fond marquait le retour d’un contingent français au plus haut niveau. Delphine Claudel, excellente 23e du skiathlon, Laura Chamiot-Maitral, Emilie Bulle et Juliette Ducordeau terminent à la neuvième place du relais.
> Un débat sur la domination extrême de Johaug
Le site norvégien d’informations VG, sous la plume de son journaliste Leif Welhaven, a ouvert un débat fort intéressant après la démonstration de Therese Johaug lors du skiathlon de Lillehammer. Il se demande si l’ultra-domination de Johaug, échappée dès les premiers hectomètres samedi dernier, pouvait devenir un problème pour le ski de fond féminin.
« Physiquement et techniquement, c’est fou de voir comment elle s’est remise d’une période aussi douloureuse (sa suspension de deux ans pour dopage, ndlr.), et pour le deuxième hiver consécutif, elle est seule dans sa catégorie, écrit-il avant d’étayer son propos. Ce n’est pas nouveau qu’un sportif soit significativement meilleur que les autres. Mais il y a quelque chose de différent dans la domination de Johaug : il n’y a aucun suspense, dès le départ. Quand Usain Bolt courrait le 100 mètres, il y avait généralement un peu de suspense dans la première moitié de la course. Quand Johann Olav Koss a tout écrasé à Lillehammer, ce n’était pas comme ça le reste de l’hiver. Peu importe à quel point Marit Bjoergen était forte, elle n’était pas sans concurrence. Mais c’est comme ça avec Therese Johaug sur les distances en ce moment, quel que soit le style. La seule question intéressante est l’écart à l’arrivée. »
Johaug, elle, ne se pose pas ce genre de questions et continue de dominer son sport. Mais cela pourrait devenir un souci pour l’attractivité de celui-ci, à terme. Quand les Suédoises Frida Karlsson et Ebba Andersson vont revenir à la compétition, comme Ingvild Flugstad Oestberg, nous verrons s’il s’agit d’une situation pérenne ou, seulement, conjoncturelle.
> Pendant ce temps-là, Toenseth termine 25e de l’Euro de cross à Lisbonne
Le fondeur norvégien Didrik Toenseth, sur les skis de fond le week-end d’ouverture à Ruka, se trouvait la semaine dernière à Lisbonne (Portugal) pour les championnats d’Europe de cross, spécialité dans laquelle il est le champion de Norvège. Toenseth y a réalisé une sacrée performance en prenant la 25e place à seulement 8 secondes du top 20 et 33 du top 10. Filip Ingebrigtsen, champion d’Europe en titre 12e ce dimanche, avoue à la NRK son admiration pour le fondeur : « Je suis impressionné par Didrik. La 25e place est super pour une première fois. C’était brutal aujourd’hui. »
Didrik Tønseth finishes 25th at European cx championship (running). Last weekend he placed 4th at the 1st cross-country ski world cup. ? Just sending a message to the ones thinking the need of adaptation time…
— kilian jornet (@kilianj) 8 décembre 2019
Didrik Toenseth, himself, a réagi à sa performance au micro de la télévision norvégienne : « Je suis parti trop vite au début et je pense que je suis meilleur que mon classement. » Rappelons que le champion olympique du relais 2018 a pris part à cette épreuve alors que l’entraîneur national du ski de fond était contre. Le Suédois Robel Fsiha remporte le titre continental, Yann Shrub (19e) est le premier Français.
> Lapalus gagne à Pokljuka en OPA Cup, Jay, Chautemps et Dolci sur le podium
La première étape de la coupe OPA de ski de fond se déroulait en Slovénie, du côté de Pokljuka, haut lieu du biathlon mondial. Sur les pistes du Triglav, la locale Katja Visnar gagne logiquement le sprint skate devant sa compatriote Vesna Fabjan. Chez les hommes, l’Italien Michael Hellweger l’emporte devant les Français Renaud Jay et Arnaud Chautemps, Tom Mancini est 5e.
En distance, Flora Dolci prend la 3e place du 10 km libre gagné par l’Italienne Elisa Brocard 6 sec 9 devant elle. Très belle victoire d’Hugo Lapalus sur le 15 km masculin : Jay se classe 5e, Jean Tiberghien 6e et Chautemps 9e. Enfin, en juniors, Victor Rovera est 3e du 10 km libre, Gaspard Rousset et Mathieu Goalabré suivant juste derrière lui.
Première pour Yukiya Sato, retour sur le podium pour Kobayashi
Les deux concours de saut à ski organisés à Nizhny Tagil (Russie) sont allés à leur terme ! C’était plutôt mal parti pour celui d’hier mais, finalement, tous les sauteurs ont bondi de la table de cet HS134 spectaculaire. Le Japonais Yukiya Sato, dont c’est la première victoire en coupe du monde, et l’Autrichien Stefan Kraft, qui gagne pour la première fois depuis Lillehammer en mars dernier, sont les deux vainqueurs de cette étape russe.
Le Suisse Killian Peier, deuxième du concours dominical, monte sur son premier podium à ce niveau de compétition tandis que Ryoyu Kobayashi, roi de l’hiver dernier et troisième ce dimanche, renoue avec le podium pour la première fois depuis Planica en fin de saison dernière. Notons la très belle quatrième place de Gregor Schlierenzauer lors du premier concours : c’est tout simplement son meilleur résultat en individuel depuis le concours du premier de l’An de Garmisch-Partenkirchen 2015. Au général, c’est toujours le Norvégien Daniel-André Tande (21e et 4e en Norvège) qui est en tête, 64 points devant Kraft.
Lundby commence l’hiver par un doublé
24 points d’avance le premier jour. 15 le lendemain. C’est avec ses marges impressionnantes que la Norvégienne Maren Lundby a gagné les deux premiers concours de l’hiver sur le Lysgaardsbakken. Les traces naturelles (si, si ça existe encore !) du tremplin olympique de Lillehammer (Norvège) siéent à merveille à la tenante du globe. Eva Pinkelnig, 3e puis 2e, est peut-être son adversaire numéro une en ce début d’hiver.
Du côté des Bleues, le début de saison est un peu en demi-teinte : Julia Clair, de retour de blessure, se classe 22e et 31e, Joséphine Pagnier 25e et 34e et Lucile Morat 33e le premier jour.
> Les Japonais et les Norvégiens en forme en coupe continentale
Le premier week-end de la coupe continentale de saut à ski se disputait à Vikersund (Norvège). Lors des deux premiers concours, les Japonais et les Norvégiens ont brillé en signant deux doublés : Taku Takeuchi, leader du général après ces deux concours, devance Keiichi Sato le premier jour sur ce petit HS117 alors qu’Anders Haare et Sondre Ringen se classent aux deux premières places le lendemain.
Le week-end ne fut pas très prolifique pour l’équipe de France. Jonathan Learoyd est 28e et 54e, Mathis Contamine 49e et 45e et Jack White 68e et 46e.
Riiber parfait à 5 sur 5
Le concours par équipes ayant été annulé faute d’un nombre d’équipes suffisant, ce sont deux compétitions individuelles qui ont se sont déroulés à Lillehammer le week-end dernier. Comme d’habitude, c’est la météorite Jarl Magnus Riiber, au-dessus sur le tremplin et ultra-rapide sur les skis depuis un an, qui l’emporte. Le combiné d’Oslo en est à cinq victoires en cinq courses depuis le début de l’hiver, sans jamais avoir eu à bagarrer lors de la poursuite. On a cru que ce serait le cas hier mais il a vite lâché l’Autrichien Franz-Josef Rehrl.
Son compatriote Joergen Graabak termine deuxième les deux jours tandis que les Allemands sont abonnés à la troisième marche du podium : Fabian Riessle le premier jour, Vinzenz Geiger le lendemain. Toujours en retrait sur le tremplin, les Français Antoine Gérard (34e et 28e) et Laurent Muhlethaler (disqualifié et 42e) n’ont guère eu l’occasion de briller.
Clarey magnifique deuxième sur la Birds of Prey, le super-G pour Odermatt, Ford roi du géant
Après sa piteuse 46e place du super-G, discipline où il est médaillé mondial en titre, qui aurait parié un kopeck sur une boîte de Johan Clarey lors de la descente ? Pourtant, 24 heures après cette déroute, le skieur de Tignes a signé une descente de toute beauté à Beaver Creek (États-Unis). Seul le frigo helvète Beat Feuz (merci à Pierre-Emmanuel Dalcin pour cette expression savoureuse) a été plus rapide que le Français sur cet exigeant tracé. Le Suisse, vainqueur du globe la saison dernière, reprend ses bonnes habitudes en conservant son titre de roi de la Birds of Prey.
ENORME CLAREY !!! ?? ?? ??
Le vétéran français s’offre une magnifique 2e place samedi dans le Colorado à l’occasion de la descente ! ? pic.twitter.com/xniFWvubrR
— Eurosport.fr (@Eurosport_FR) 7 décembre 2019
La veille, lors du super-G, son jeune compatriote Marco Odermatt, quintuple champion du monde juniors, a gagné sa première coupe du monde après un bas de parcours tout simplement époustouflant. Aleksander Aamodt Kilde et Matthias Mayer complètent le podium. Alexis Pinturault termine 4e de ce super-G typé géant alors que le Niçois Matthieu Bailet, après un saut incroyable, a pris la 11e place de la descente le lendemain.
Une performance à même de faire oublier celle qu’il a livré lors du slalom géant dominical. Pintu’ termine 17e de cette épreuve à plus de trois secondes du vainqueur, l’Américain Tommy Ford, sur un nuage toute la journée. À 30 ans, il remporte sa première coupe du monde, quelques semaines après sa belle quatrième place acquise à Sölden (Autriche) en ouverture de l’hiver. Les Norvégiens Henrik Kristoffersen et Leif Kristian Nestvold-Haugen montent sur le podium. Victor Muffat-Jeandet termine 5e, Mathieu Faivre 6e, Cyprien Sarrazin 13e et Thibaut Favrot 18e.
OMG!! @ibeTommyFord into first by an UNREAL .80 seconds!!! ?@bcworldcup pic.twitter.com/DUq5NK3yGO
— U.S. Ski & Snowboard Team (@usskiteam) 8 décembre 2019
Ledecka leur refait le coup, Schmidhofer et Rebensburg l’emportent aussi
Avec le dossard 26 sur le dos, l’issue ne pouvait pas être différente de ce qu’elle fût. Avec le même numéro que lors du super-G de PyeongChang qu’elle avait magnifiquement remporté, la snowskieuse (copyright) tchèque Ester Ledecka a gagné la première descente de Lake Louise, raccourcir à cause du vent. C’est la première fois que la reine du snowboard alpin (et du ski alpin, du coup) triomphe en coupe du monde. La Suissesse Corinne Suter, qui pensait sans doutes avoir gagné, est deuxième à 0 sec 35.
Sur la deuxième descente, complète celle-ci, c’est l’Autrichienne Nicole Schmidhofer (auteure du doublé l’hiver passé) qui triomphe, devant Mikaela Shiffrin et Francesca Marsaglia. Ledecka échoue au pied du podium mais signe une nouvelle course magnifique. Le super-G dominical est lui dominé par l’Allemande Viktoria Rebensburg devant la surprenante italienne Nicol Delago et son dossard 31. Solide week-end de Romane Miradoli, 16e de la première descente puis 7e le lendemain, elle termine 17e du super-G. Des points aussi pour Jennifer Piot, 19e de la seconde descente, et Laura Gauché, 26e du super-G.
> C’est vert pour Courchevel et Val d’Isère
La Fédération internationale de ski, après une minutieuse inspection des pistes effectuée ces derniers jours, a donné son feu vert aux épreuves françaises de la coupe du monde de ski alpin de Val d’Isère (14-15 décembre pour les hommes, 19-22 décembre pour les femmes) et de Courchevel (géant dames le 17 décembre).
> Manuel Feller et Tiffany Gauthier blessés
La caravane du ski alpin perd deux nouveaux soldats. L’Autrichien Manuel Feller n’a pas pris part au géant de Beaver Creek : il a dû écourter son stage à Copper Mountain en raison d’une hernie discale, opérée sur place. La descendeuse tricolore Tiffany Gauthier s’est quant à elle blessée au genou lors du premier entraînement à Lake Louise : le ménisque externe de son articulation droite est touché.
Laffont l’emporte à Ruka, Kingsbury aussi
La coupe du monde de ski de bosses signait son grand retour samedi dernier. C’était du côté de Ruka, en Finlande. Sur les bosses laponnes, la Française Perrine Laffont, championne olympique en titre et double tenante du globe de la spécialité, a fait parler son expérience, même si elle n’a que 21 ans, pour l’emporter. Face à la jeune japonaise Anri Kawamura (15 ans), elle a su garder ses nerfs pour gagner (82,72 pts contre 81,26). Elle reprend, comme depuis deux ans, le dossard jaune de leader du général de la coupe du monde qu’elle étrennera le week-end prochain à Thaiwoo (Chine).
On peut dire que je suis soulagée ??après 8 mois de travail la réponse aux questions ? pic.twitter.com/r7OPe75swe
— Perrine Laffont (@LaffontPerrine) 7 décembre 2019
Un dossard que le King des bosses Mikael Kingsbury portera également dans l’Empire du Milieu. Le quadruple champion du monde canadien s’est offert une 57e victoire en coupe du monde à Ruka. Le Japonais Ikumi Horishima, à plus de 3 points, n’a rien pu malgré un run spectaculaire. Pas de super finale pour les Tricolores : Sacha Theocharis est 8e, Benjamin Cavet 11e.
Des podiums pour les Bleus du ski cross, les victoires pour les Canadiens
Depuis quelques saisons, l’hiver de ski cross s’ouvre à Val Thorens avec les deux premières épreuves du Cross Alps Tour, qui se termine en Italie juste avant Noël. Cette année n’a pas dérogé à la règle et, sur le parcours Jean-Frédéric Chapuis, les Français ont régalé. Le premier jour, le jeune Youri Duplessis Kergomard réalise le meilleur résultat de sa carrière en prenant la deuxième place. Le lendemain, c’est le patron des lieux lui-même, Jean-Frédéric Chapuis qui monte sur le podium, à la troisième marche, juste derrière Bastien Midol, le tenant du globe.
Si les Français signent trois podiums, ce sont les Canadiens qui ont été les meilleurs à Val Thorens : Kevin Drury, leader du général en ce début d’hiver, et Kristofor Mahler sont les vainqueurs. Chez les dames, la Suédoise Sandra Näslund et la Suissesse Fanny Smith gagnent les deux premières épreuves : le duel ne fait que débuter entre les deux meilleures ski crosseuses du moment. Mauvais week-end pour Marielle Berger-Sabbatel, sortie en quarts puis en demies.
Papadakis/Cizeron triomphent de la finale turinoise, Aymoz super troisième
Les danseurs français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron enflamment, ou émeuvent c’est selon le programme, les patinoires du monde entier sur Fame et sur le slam Find Me. C’était encore le cas la semaine dernière à Turin, lieu de la finale du Grand Prix. Comme en 2016, le couple auvergnat exilé à Montréal gagne cette prestigieuse compétition. Avec un total de 219,85 points, ils n’explosent pas les compteurs. La faute à une erreur commise lors du programme rythmique. Le libre, lui, était presque parfait mais surtout magnifique, comme d’habitude avec eux. Les Américains Madison Chock et Evan Bates ainsi que Madison Hubbell et Zachary Donohue complètent le podium. Podium 100% québécois puisqu’ils s’entraînent tous à Montréal.
Le duel au sommet opposant Nathan Chen, le roi des quadruples qui patine sur Rocket Man d’Elton John, à Yuzuru Hanyu, l’idole de tout un pays, a bien eu lieu sur la glace de la Palavella de Turin. Mais de suspense, il n’y en eut pas. Ou quasiment pas. Exceptionnel sur le libre, l’Américain l’emporte avec plus de 40 points d’avance. Son score final, 335,30 points, constitue un nouveau record du monde. Le troisième larron du podium n’est autre que le Grenoblois Kevin Aymoz qui a livré le programme libre de plus abouti de sa carrière. C’est même la meilleure saison de sa vie qu’il est en train de réaliser. Compétition après compétition, il surprend son monde. Jusqu’à la médaille mondiale en mars prochain à Montréal ? Attendons, d’abord, les championnats d’Europe de Graz le mois prochain. Mais ça promet.
Les Russes trustent le podium féminin de cette finale de Turin : Alena Kostornaia (247,59 pts) devance Anna Shcherbakova (240,92) et Alexandra Trusova (233,18). La Japonaise Rika Kihira, reine de cette compétition il y a un, termine au pied du podium. Les Chinois Sui Wenjing/Han Cong l’emportent chez les couples.
Huot-Marchand, en finale A du 1 500 mètres de Shanghai, signe le meilleur résultat de sa carrière en coupe du monde
Enfin une finale A ! Il aura fallu attendre la quatrième étape de la coupe du monde de short track pour voir un représentant tricolore participer à une finale. Mais qu’elle fait du bien celle-ci. Le Belfortaise Tifany Huot-Marchand se classe à la 5e place du 1 500 mètres, gagné par la Sud-Coréene Kim Alang. « Pour la petite histoire, j’ai déjà participé à des finales A aux championnats d’Europe et du monde mais jamais en coupe du monde, dévoile Huot-Marchand à Nordic Magazine. Le vendredi je me fais malheureusement sortir lors des séries. En sortant de ma course, j’ai annoncé que j’allais sortir des repêchages et que j’irais en finale A. Le lendemain, je réalise course après course ce que j’ai annoncé ! C’est incroyable. » Ce résultat est son meilleur en coupe du monde et va constituer, on l’espère, un déclic dans son hiver.
Huot-Marchand prend également la troisième place de la finale B du 1 000 mètres, et donc la huitième au total. Deux finales B pour Sébastien Lepape : il termine 4e sur le 1 500 mètres et le 1 000 mètres. Enfin, le relais mixte (Diané Sellier, Quentin Fercoq, Aurélie Monvoisin, Véronique Pierron) termine 2e de la finale B et le masculin (Sellier, Dmitry Migunov, Fercoq, Lepape) quatrième.
Les vainqueurs de la semaine chinoise sont les suivants : Lee June-Seo remporte le 1 500 mètres masculin, Han Tianyu et Suzanne Schulting le 1 000 mètres, Liu Shaolin Sandor par deux fois ainsi que Kim Boutin et Fan Kexin les 500 mètres, les relais sont gagnés par les Pays-Bas (mixte), le Canada (femmes) et la Russie (hommes).
Loubineaud 15e de son premier 10 000 mètres sur glace, quatre victoires néerlandaises à Nur-Sultan
Le patineur tricolore Timothy Loubineaud était au Kazakhstan, à Nur-Sultan, pour la troisième manche de la coupe du monde de patinage de vitesse. Une seule épreuve figurait à son programme : le redoutable 10 000 mètres. C’était la première fois qu’il prenait part à un effort aussi long sur la glace, lui le rollerman reconnu. Eh bien, pour une première elle est réussie ! En signant un chrono de 13 min 18 sec 660, il se classe 7e du groupe B mais surtout 15e au total à seulement 19 secondes du Néerlandais Patrick Roest, vainqueur en un peu moins de 13 minutes. Une performance qui fait plaisir.
En parlant de Néerlandais, ils n’ont remporté « que » trois autres compétitions : le 1 000 mètres masculin avec un triplé Thomas Krol, Kjeld Nuis, Kai Verbij et les deux sprints par équipes. Sinon, les Bataves ont été dépassés. Le Russe Viktor Mushtakov gagne le 500 mètres 5 millièmes devant Ruslan Murashov, le Chinois Ning Zhongyan remporte le 1 500 mètres devant trois hollandais, la Canadienne Ivanie Blondin fait le doublé 5 000/1 500 mètres et la Russe Angelina Golikova est sacrée sur le 500 mètres. Les poursuites sont gagnées par l’Italie chez les hommes et le Canada chez les femmes. C’est le premier succès des Transalpins dans l’exercice depuis 2005.
Première gagnante pour Humphries avec les USA, top 10 pour le B2 tricolore
La coupe du monde de bobsleigh s’est ouverte sur la piste de Lake Placid par… une victoire de Kaillie Humphries et de sa pousseuse Lauren Gibbs ! Humphries, devenue américaine ses dernières semaines, remporte sa première coupe du monde sous sa nouvelle combinaison. Une renaissance après un hiver sans compétition.
Chez les hommes, les deux courses de B2 ont été dominées par l’Allemagne : Johannes Lochner gagne la première et Francesco Friedrich la seconde. Le bob français Romain Heinrich/Dorian Hauterville, après une excellente neuvième place lors de la première course, termine 12e le dimanche. Place au B4 le week-end prochain, toujours à Lake Placid.
L’Allemagne au top en skeleton
Le skeleton est un sport où les athlètes s’élancent la tête la première et à la fin ce sont toujours les Allemands qui gagnent. Cet adage n’existe pas mais il pourrait être valable tant l’équipe d’Allemagne a dominé le premier week-end de la saison à Lake Placid. Jacqueline Lölling l’emporte chez les dames devant l’Autrichienne Janine Flock et sa compatriote Tina Hermann. Succès d’Alex Jungk dans la catégorie masculine : Martins Dukurs et Alexander Tretiakov suivent.
> Carton plein pour les jeunes bobeurs français aux États-Unis
Quatre épreuves et quatre victoires pour les bobeurs tricolores sur la piste olympique de Park City (États-Unis). Les élèves d’Alexandre Vanhoutte, un des pousseurs de Bruno Mingeon, ont récité leur bob outre-Atlantique. Camila Copain fait le doublé en monobob filles et se qualifie pour les JOJ. Chez les garçons, la situation est moins limpide : si Nathan Besnard a gagné les deux courses devant Mathéo Grandjean, il est derrière son compatriote au général pour huit petits points. Seul un athlète étant sélectionné pour le rendez-vous olympique, ce serait Besnard qui irait à Lausanne au mois de janvier…
Alexandre Vanhoutte, que nous auront en interview lundi prochain, a glissé à Nordic Magazine que la sélection officielle sera annoncée jeudi. Jusque-là, le suspense prévaut.
> Bessard 14e à Winterberg
La spécialiste française du skeleton Agathe Bessard termine 14e de la manche de coupe intercontinentale de Winterberg (Allemagne). « Je repars de Winterberg avec beaucoup de frustration, annonce-t-elle sur Facebook. Après de bons entraînements tout au long de la semaine, de mauvais choix stratégiques sur le galbe des patins et une météo capricieuse font que je prends la 14e place de la course. » Elle sera samedi à Königssee pour finir l’année 2019.
> Les seniors font leur loi en snowboard alpin
La saison de snowboard parallèle s’est ouverte du côté de Bannoye (Russie), dans le massif de l’Oural. Ce sont les seniors du circuit qui s’en sont le mieux tirés chez les hommes : Andreas Prommegger (Autriche) gagne le slalom parallèle et Roland Fischnaller (Italie) le géant parallèle. Ils ont tous les deux presque 40 ans. Sylvain Dufour, le vétéran tricolore, accède aux quarts de finale de l’épreuve gagnée par l’Italien. En l’absence d’Ester Ledecka, Julie Zogg (Suisse) gagne le slalom chez les dames alors que l’Allemande Ramona Theresia Hofmeister s’impose lors du géant.
Enjoy the men’s big final from the PSL event in Bannoye with Austria’s Andreas Pommegger taking the win by the slightest of margin over Italy’s Aaron March. What a race ??? #fissnowboard pic.twitter.com/hUAtgnHtDH
— fissnowboard (@fissnowboard) 7 décembre 2019
> Un podium pour Montaggioni en snowboardcross à Pyhä, Hernandez seule
La coupe du monde de para snowboard a repris ses droits sur le bordercross de Pyhä (Finlande). Deux épreuves étaient au programme de la semaine. Cécile Hernandez, seule engagée dans sa catégorie, gagne les deux compétitions tout comme la Néerlandaise Lisa Bunschoten. Chez les hommes, le Niçois Maxime Montaggioni s’arrête en quart le premier jour puis prend une belle troisième place. Doublés de Ben Tudhope, Chris Vos et Ji Lijia. Retour de la coupe du monde en mars prochain à La Molina (Espagne).
> Matthias Mayer fonce dans une porte à l’entraînement
Avant de prendre part aux épreuves de Beaver Creek, l’Autrichien Matthias Mayer s’est fait une frayeur à l’entraînement en se prenant la main dans une porte. Finalement, rien de bien grave pour le champion olympique du super-G, troisième lors du super-G, 31e de la descente puis 19e du géant.
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Une publication partagée par Matthias Mayer (@matthiasmayer_) le 3 Déc. 2019 à 8 :38 PST
> Les Brûleurs de Loups en tête de la Magnus
Avant la trêve internationale de décembre, qui vient de s’ouvrir, ce sont les Brûleurs de Loups de Grenoble qui sont en tête de la Synerglace Ligue Magnus. Les Isérois comptent deux points de plus qu’Angers. Amiens pointe à trois unités. Derrière, l’écart est fait puisque Rouen est à dix points de la tête. En bas de classement, Briançon, une seule victoire en 23 matches, est largué. Reprise du championnat de France le 20 décembre.
> Retour marquant d’Antoine Roussel
L’ailier gauche français des Canucks de Vancouver, Antoine Roussel, a signé, après une blessure, un retour tonitruant sur les patinoires de la ligue majeure. En deux rencontres, l’international français a inscrit trois buts avec 13 minutes de jeu en moyenne. Un comeback marquant !
SCORES!!!!! ROUSSEL!!!!! 5-3 #CANUCKS!!!!! pic.twitter.com/Nnuc8soxHd
— Vancouver #Canucks (@Canucks) 7 décembre 2019
> Pierre Vaultier « navigue à vue »
Alors que la coupe du monde de snowboardcross va s’ouvrir cette semaine à Montafon (Autriche), le double champion olympique français Pierre Vaultier s’est confié à L’Équipe. Touché par des problèmes au genou durant l’été, il ne sait toujours pas quand il pourra renouer avec le snowboard en compétition.
« Je suis en période de convalescence et cette convalescence dure éternellement. La pathologie que j’ai eue est en dehors des sentiers battus. Il n’y a pas de protocole de rééducation. Je navigue à vue, le genou ne va pas terrible. C’est long. Les JO 2022, c’est l’objectif. Aucun autre objectif ne se mettra en travers de celui-là. Je ne pense pas être en grande forme pour les Mondiaux 2021. » (Pierre Vaultier à L’Équipe)
> Problèmes de dos Freund
Alors qu’il pensait revenir en coupe du monde au cours du mois de décembre, le sauteur à ski allemand Severin Freund a annoncé avoir de nouveaux soucis au dos. Son retour est donc différé.
> Le trophée Andros est lancé !
La 29e édition du trophée Andros a débuté à Val Thorens (Savoie). La catégorie Elite Pro est passée cette année à l’électrique, ce qui constitue une révolution. Les deux courses ont été remportées par Yann Ehrlacher (Dupessey AS01) et Aurélien Panis (Enedis Audi A1), en tête du général. La prochaine étape aura lieu en Andorre les 20 et 21 décembre prochain.
> La FFS lance un site Internet antidopage
La Fédération française de ski a décidé de lancer un site dédié à la prévention du dopage et des conduites dopantes. « Vous y trouverez toutes les informations relatives à ce sujet, que vous soyez sportifs (quel que soit votre niveau), parents, organisateurs d’événements ou entraîneurs », indique l’instance fédérale. Cliquez ICI pour accéder à ce site.
Photos : Nordic Focus Photo Agency / ISU / Instagram / FIS / Trophée Andros / Circuit Nordique FFS.