Simon Billy remporte les trois seules coupes du monde de l’hiver et son premier globe de cristal à Idre Fjäll : « C’est quelque chose que je voulais depuis longtemps »
Le nouveau roi de la vitesse skis aux pieds est Français. Venu de Vars (Hautes-Alpes), la Mecque du ski de vitesse, Simon Billy, 29 ans depuis décembre dernier, y a été biberonné depuis sa plus tendre enfance. La semaine dernière, en remportant les trois seules manches de la coupe du monde 2021 organisées à Idre Fjäll (Suède), il a tout simplement remporté le globe de cristal, une consécration. En signant les vitesses moyennes de 171,47, 173,22 et 178,69 km/h, il domine la concurrence dont un certain Simone Origone, légende vivante du sport âgée de 41 ans.
« Je suis super content, c’est quelque chose que je voulais depuis longtemps, expliquait-il à la Planète Blanche de Nordic Magazine quelques minutes après son exploit, le sourire aux lèvres. Ça fait longtemps que je suis sur le circuit, je m’investis énormément et ses trois victoires consécutives avec le globe au bout, c’est la concrétisation de tout ce travail réalisé. »
Déjà vainqueur d’une coupe du monde et médaillé d’argent mondial en 2019 à la maison sur la piste de Chabrières, le Haut-Alpin a su se montrer à son avantage sur une piste moins rapide : quand Vars permet d’aller tutoyer les 250 km/h et le record du monde, le tracé suédois stagne à environ 180 km/h.
« Ce n’est pas le même sport », résume tout simplement Simon Billy. La technique y est d’autant plus importante : « Il faut être bon et être capable de skier dans des bosses, dans des mouvements de terrain, des conditions pourries. On skie souvent dans le jour blanc avec du vent, de la neige, une mauvaise visibilité, détaille le skieur le plus rapide du monde cet hiver. Ça me fait du bien parce que je sors de ma zone de confort des runs à haute vitesse à Chabrières et ça permet de m’améliorer sur des petits détails. »
Parce que tout ce que réalise Simon Billy, qui a travaillé encore et encore sur l’aérodynamisme, la technique, le fartage, le physique ou la préparation des skis à l’intersaison pour « passer un gap », est fait dans un seul but : le record du monde.
Le Saint Graal de tout skieur de vitesse et ancienne propriété de son père Philippe Billy. C’est avec les conseils paternels et l’appui de Louis, son frère retiré du circuit, qu’il dirige sa vie vers ce but, rêve ultime de sa vie de sportif et d’homme. « Le record du monde est au-dessus de tout. Un globe et un titre de champion du monde, c’est prestigieux mais un record du monde, c’est encore un cran au-dessus de tout ça. Je skie depuis tout petit pour aller le chercher », indique-t-il, comme des étoiles dans la voix.
« Ça fait plaisir de voir que Simone Origone n’est plus seul au sommet, c’est bon pour le sport »Simon Billy, vainqueur de la coupe du monde 2021 de ski de vitesse, à la Planète Blanche de Nordic Magazine
Heureux du travail accompli en Suède, Simon Billy, après un peu de repos, va se remettre au travail en gardant la tête sur les épaules. « Simone reste un grand champion, rend-il hommage. Il est derrière cet hiver mais je sais qu’il sera présent dans le futur et qu’il y aura de belles batailles. Ça fait plaisir qu’il ne soit plus seul au sommet, c’est bon pour le sport. On va pouvoir se batailler les titres. » Rendez-vous est pris l’hiver prochain.
> Un podium pour Célia Martinez, le globe féminin pour Britta Backlund, une grosse chute pour Bastien Montès
En ce qui concerne le reste des compétitions, la Suédoise Britta Backlund, pour la troisième année de suite, remporte le globe de cristal de vainqueure de la coupe du monde. Lauréate de la première (164,16 km/h) et de la troisième compétition (172,20 km/h), elle n’a été battue que le deuxième jour par sa rivale italienne Valentina Greggio (169,47 km/h). L’Auvergnate Célia Martinez (168,55 km/h) terminait d’ailleurs troisième ce jour-là.
Maëlle Loridon, sur les courses FIS, a terminé deux fois troisième et une fois deuxième à seulement 18 ans. « On a fait de super résultats », résume Simon Billy. Un bilan tout de même terni par la chute de Bastien Montès, vainqueur de la coupe du monde en 2017 : « Il s’est crashé sur la première coupe du monde à 170 km/h. Il a pris une grosse gamelle mais ne s’est rien cassé à part son matériel, rassure Simon Billy. Il est quand même remonté sur les skis le lendemain avec du matériel prêté par ses potes, ce qui explique ses contre-performances. Sur la dernière course, il est bien dans le coup et s’est fait du bien à la tête avant de ranger les skis. »
Suivez Evgeniia Lopareva et Geoffrey Brissaud aux championnats du monde de Stockholm (Suède) : « On va donner le meilleur de nous-mêmes ! »
Du 22 au 28 mars, l’Ericsson Globe Arena de Stockholm (Suède) va accueillir les meilleurs patineurs de la planète à l’occasion des championnats du monde 2021. Organisés malgré la pandémie de Covid-19, ils se dérouleront fatalement à huis clos. À cette occasion, la Planète Blanche de Nordic Magazine a décidé de suivre un jeune couple français de danseurs sur glace, Evgeniia Lopareva et Geoffrey Brissaud, dans la préparation de ses premiers Mondiaux.
Formé en 2018 via le site Icepartner, ce couple a de suite matché et, après une première saison sans compétitions internationales, s’est signalé en 2019 en devenant vice-champion de France et en terminant dixième des championnats du monde juniors. Le tout en étant des inconnus du monde du patinage artistique. L’hiver dernier, pour sa première année seniors, le couple Lopareva/Brissaud, qui s’entraîne tantôt à Moscou sous la houlette d’Ekaterina Rubleva et d’Ivan Shefer, tantôt à Lyon avec Fabian Bourzat et Roxane Petetin comme coachs, est bronzé lors des France et quinzième de l’Euro. Vice-champions de France élites il y a quelques semaines à Vaujany (Isère), ils ont obtenu leur ticket pour leur premiers Mondiaux seniors.
« Montrer à la FFSG qu’ils ont eu raison de nous faire confiance »Geoffrey Brissaud, danseur de l’équipe de France de patinage artistique, à la Planète Blanche de Nordic Magazine
« Quand on l’a appris de manière officielle, on était bien sûr contents mais on a ressenti un mélange d’excitation et de peur, explique Geoffrey Brissaud à la Planète Blanche de Nordic Magazine. Cette compétition sera l’occasion, en quelque sorte, de rentrer dans la « Cour des grands », ce qui est le rêve de tout sportif. Il ne nous reste plus qu’à donner le meilleur de nous-mêmes pour aller chercher les meilleures places possibles et montrer à la FFSG qu’ils ont eu raison de nous faire confiance. »
Au niveau de la préparation, Geoffrey, 23 ans dans quelques jours, et Evgeniia, 20 ans, se donnent sans compter en bossant leurs programmes en entier tous les jours, travaillant les détails et la technique. En plus de ce travail sur glace, ils s’entraînent au sol avec, notamment, les chorégraphes Benoît Richaud, pour la danse libre, et Laurie May, sur la short et l’expression corporelle.
Ces derniers temps, avec les contraintes liées à la Covid-19, ils s’entraînent surtout à Lyon mais une collaboration franco-russe s’est mise en place : « C’est une affaire qui roule », résume joliment Geoffrey Brissaud.
« Avec Evgeniia, on est vraiment contents d’aller aux Monde avec cette équipe de France, reprend le Limougeaud de naissance. C’est une équipe plutôt jeune dans l’ensemble, et, pour la plupart d’entre nous, ce sont nos premiers Mondiaux seniors. On passe toutes les étapes en même temps, chacun dans notre discipline et ça fait très plaisir d’évoluer et de découvrir ça tous ensemble. » Le départ pour la Suède et le grand monde est prévu samedi prochain.
Perrine Laffont complète sa collection de reine des bosses au Kazakhstan
Lundi dernier, en tout début de journée heure française, Perrine Laffont est entrée dans le grand monde. C’est qu’à seulement 22 ans, la bosseuse des Monts d’Olmes (Ariège) est devenue championne du monde de single sur le très difficile champ de bosses de Shymbulak (Kazakhstan). En remportant le seul titre qui manquait encore à son gargantuesque palmarès, la championne olympique de PyeongChang a une nouvelle fois marqué l’histoire de son sport. « C’est la dernière de la collection, disait-elle après une victoire qui l’a émue aux larmes. Je suis trop contente. C’était une dure journée où j’ai tout donné. »
La dernière de la collection ?? pic.twitter.com/THl4QUqfqQ— Perrine Laffont (@LaffontPerrine) March 8, 2021
Devancée par la locale Yuliya Galysheva sur la première partie de la finale, elle a pris le dessus lors du dernier run pour finalement s’imposer avec près de trois points d’avance. La Russe Anastasiia Smirnova, 18 ans, décroche le bronze avant d’aller chercher, le lendemain, le titre en dual, un jour sans pour Perrine Laffont. Pour Camille Cabrol, qui disputait la semaine dernière ses premiers championnats du monde, ce titre est « vraiment ouf. Encore une fois, elle marque l’histoire du sport en rajoutant la dernière médaille qui manquait à son palmarès. Franchement, ça fait plaisir de pouvoir partager ça avec elle. C’est super enrichissant pour moi », explique-t-elle à la Planète Blanche de Nordic Magazine.
« Je suis fière d’avoir représenté la France »Camille Cabrol à la Planète Blanche de Nordic Magazine
Vingt-et-unième en single et vingtième en parallèle, la skieuse de Megève considère cette première expérience mondiale d’enrichissante. « Sur le papier, je suis un peu déçue mais sur le travail mis en place, je suis plutôt satisfaite, retient Camille Cabrol, revenue cet hiver au plus haut niveau après une grave blessure au genou. Je suis contente du ski que j’ai réussi à poser et du run que je parviens à produire sur cette piste technique faite de beaucoup de changements de rythmes. C’étaient de beaux Mondiaux, je suis fière d’avoir représenté la France. » France qui repart du Kazakhstan avec une autre médaille : celle d’argent décrochée par Benjamin Cavet en single derrière le Canadien Mikael Kingsbury, auteur d’un impressionnant doublé.
Et puis, bien sûr, la délégation tricolore, maintenant en vacances, va rentrer dans l’Hexagone la valise remplit d’un globe de cristal, le quatrième de suite glané par Perrine Laffont. Si la finale de la coupe du monde prévue ce dimanche, toujours à Shymbulak, a été annulée à cause des mauvaises conditions météorologiques, les globes ont bien été remis. Cavet, qui le jouait chez les hommes, est deuxième derrière l’Australien Matt Graham, tout heureux de n’avoir pas dû batailler pour ramener le précieux trophée à la maison.
Un nouveau périple lointain pour l’équipe de France de ski cross : « On nous a dit de ne pas rester trop longtemps sous la douche… », révèle Jade Grillet-Aubert
Après la Géorgie, l’Oural. Il y a quelques semaines, Jade Grillet-Aubert, spécialiste française de ski cross, dévoilait à la Planète Blanche de Nordic Magazine les coulisses du voyage de la délégation tricolore jusqu’à Bakuriani, contrée jusque-là inconnue de la coupe du monde. Cette fois, la skieuse de Châtel revient sur le dernier long périple de l’hiver pour rallier l’Oural et Sunny Valley (Russie), lieu de l’avant-dernière manche de la saison.
À l’arrivée à Moscou via Genève, la Haut-Savoyarde, mauvaise surprise, est bloquée à la douane, comme la moitié de l’équipe. « Les douaniers ne parlaient que russe donc impossible de savoir ce qui n’allait pas, rigole-t-elle. Ils ont pris les passeports avant de nous laisser passer, François Place le dernier. On n’a jamais trop compris quel était le problème. »
À ce moment-là, c’est nuit noire sur la capitale russe et, après avoir acheté une carte SIM russe « pour pouvoir communiquer avec le reste du monde », l’équipe de France a pris place dans des petites capsules disséminées dans l’aéroport. « On ne voit que ça dans les films, c’est un peu futuriste, explique Jade Grillet-Aubert. Il y a juste la place d’un lit pour pouvoir dormir dans l’aéroport. C’était vraiment parfait et c’est juste génial de vivre ça. »
Réveillés aux aurores pour prendre un second avion pour Tcheliabinsk, les Bleus sont arrivés à Sunny Valley, « un petit village où tout est hyper bien organisé », après avoir pris en charge par l’organisation, fournissant une traductrice, et un trajet de trois heures en bus. « On avait notre petite maisonnette pour la France avec nos appartements à l’intérieur. C’est chouette que découvrir d’autres paysages, d’autres pays, d’autres cultures », se réjouit celle qui dispute son premier hiver complet en coupe du monde.
« C’est chouette que découvrir d’autres paysages, d’autres pays, d’autres cultures »Jade Grillet-Aubert, membre de l’équipe de France de ski cross, à la Planète Blanche de Nordic Magazine
C’est ainsi qu’elle a découvert la consigne donnée à leur arrivée : « On nous a dit de ne pas boire l’eau courante et de ne pas rester trop longtemps sous la douche, révèle-t-elle. Petite subtilité étonnante mais aussi inquiétante. » En ce qui concerne la partie sportive, les choses ne se sont pas déroulées comme elle l’aurait voulue parce que Jade Grillet-Aubert a chuté lors de son quart de finale alors qu’elle jouait la deuxième place.
Finalement, c’est la Suissesse Fanny Smith qui s’impose… quelques centimètres devant la Suédoise Sandra Naeslund, battue au lancer de main. L’Helvète a d’ailleurs lourdement chuté après le passage de la ligne d’arrivée. Pas de finale pour Alizée Baron, sixième, et Marielle Berger-Sabbatel, forfait après une chute. Du côté des hommes, c’est le Canadien Reece Howden qui a été le plus fort : le Français Terence Tchiknavorian, revenu de blessure il y a quelques semaines, termine quatrième. Bastien Midol est sixième et Jean-Frédéric Chapuis septième. Ce dimanche, les finales auront lieu à Veysonnax (Suisse).
Pas de médaille mondiale pour Tess Ledeux et Antoine Adelisse en slopestyle, Kevin Rolland finaliste en halfpipe
La semaine passée, les championnats du monde de freeski ont débuté à Aspen (États-Unis), habituel hôte des prestigieux X Games. Avant le big air en ce début de semaine, les titres du slopestyle et de l’halfpipe ont été décernés ces derniers jours. Si les Français Antoine Adelisse et Tess Ledeux, championne du monde en titre de la spécialité, faisaient figure de grosses chances de médailles sur la première épreuve, ils ne sont pas parvenus à concrétiser en finale.
« Je suis un peu déçue et frustrée parce que sur le dernier run, c’est le vent qui me fait louper, ce n’est pas moi », expliquait la Plagnarde après sa quatrième place en faisant référence à son dernier saut manqué. Forfait pour les X Games fin janvier pour rester auprès de ses siens après des soucis familiaux, elle aura une autre chance d’être médaillée en big air, dont elle est la tenante du titre. Adelisse, douzième, n’a de son côté pas posé un seul run sur ses trois tentatives en finale et laisse les breloques au Suisse Andri Ragettli (90,65 pts) ainsi qu’aux Américains Colby Stevenson (89,55 pts) et Alexander Hall (86,01 pts).
Chez les féminines, la grande dame de ce début de Mondiaux est la Chinoise Ailing Eileen Gu, sacrée championne du monde en halfpipe (93,00 pts), où la Canadienne Rachael Karker et la Britannique Zoe Atkin sont médaillées, et en slopestyle (84,23 pts), où la Suissesse Mathilde Gremaud et la Canadienne Megan Oldham montent sur le podium. Un incroyable doublé pour une rideuse de seulement 17 ans.
Sur le halfpipe masculin, enfin, Kevin Rolland, deux ans après avoir frôlé la mort lors d’une tentative de record du monde, a renoué le fil de sa carrière en retrouveront le circuit mondial. Qualifié pour la finale malgré une grosse chute, il n’est pas parvenu à exprimer son total potentiel après s’être mis un grosse boîte lors de son premier passage dans la demi-lune d’Aspen. Huitième (49,00 pts), il a regardé de loin le sacre du Néo-Zélandais Nico Porteous (94,50 pts) devant Simon D’Artois (91,25 pts) et Birk Irving (89,75 pts).
Elie Nabot proche du podiums lors des finales de Thyon, Noé Claye sur le podium final du sprint
Le week-end dernier, et à quelques jours des championnats du monde de Melchsee-Frutt, la coupe du monde 2021 de télémark prenait fin sur les pistes de Thyon (Suisse). Alors que le sprint parallèle a été annulé ce dimanche à cause d’un terrain rendu trop mou par les fortes chutes de neige, la Classic et la Sprint ont bien pu avoir lieu pour conclure ce court hiver. Aucun podium n’est à signaler du côté de la France malgré les belles places du Jurassien Elie Nabot. Le Norvégien Trym Nygaard Loeken et le Suisse Bastien Dayer, vainqueur du gros globe de cristal, s’imposent chez les hommes quand Amélie Wenger-Reymond, une nouvelle fois reine de la saison, réalise le doublé chez les dames.
Pour le clan tricolore, après la grave blessure au genou de Matti Lopez, Théo Sillon est également sur le flanc : « Il est tombé lors de la reconnaissance du saut de la Classic, indique Elie Nabot à la Planète Blanche de Nordic Magazine. Il est allé faire une radio et sa tête de l’humérus est fracturée. Il en a pour six semaines de repos. Il est forcément déçu mais il préfère quand que ce soit une fracture plutôt qu’un ligament, plus compliqué à soigner. » En attendant, les Bleus, seniors et juniors, disputent cette semaine leurs Mondiaux.
> L’œil d’Elie Nabot, télémarkeur de l’équipe de France, sur ces finales de la coupe du monde :
« Je termine cinquième de la Classic et quatrième de la Sprint. Le ski était au rendez-vous mais je n’ai pas forcément eu de très bonnes sensations même si le résultat est là. Je termine pas loin du podium mais les trois de devant étaient vraiment très forts. Je ne suis même pas frustré parce que, avec mes sensations, je ne me voyais pas aussi haut d’autant que j’ai fais des petites erreurs. Au niveau des filles, ça a été un petit peu moyen pour Argeline Tan Bouquet et Laly Chaucheprat qui ont montré du bon ski mais ont été trop pénalisées. Il y avait de la déception, notamment du côté d’Argeline qui ne vit pas une saison facile. Mais les Mondiaux arrivent et ça peut vite tourner sur une course d’un jour. Derrière moi, Noé Claye fait deux fois sixième ce qui lui permet de terminer troisième du général de la Sprint. C’était une grande satisfaction pour lui parce que c’est la première fois depuis Philippe Lau qu’un homme réalise cette performance. C’est un bel accomplissement pour lui et ça fait du bien au moral de tout le monde. Au classement des nations, on termine cette coupe du monde à la deuxième place derrière la Suisse qui est intouchable avec presque 2 000 points d’avance. À nous de revenir un peu plus fort l’année prochaine pour essayer de leur disputer le globe. Déjà, si on peut les faire tomber de leur piédestal aux Mondiaux cette semaine à Melchsee-Frutt, une piste que nous ne connaissons pas… »
Alexis Pinturault n’a plus que 31 points d’avance sur Marco Odermatt avant les finales, Clément Noël et Victor Muffat-Jeandet font le doublé en slalom
Cette semaine, les finales de Lenzerheide (Suisse) vont être riches en suspense. Alors qu’il comptait la bagatelle de 317 points d’avance au classement général sur son rival suisse Marco Odermatt fin janvier, le Courchevellois Alexis Pinturault n’a plus que 31 unités de marge à l’aube de cette ultime semaine de coupe du monde… C’est que, depuis cette satanée sortie de piste lors de la seconde manche du géant des Mondiaux de Cortina d’Ampezzo (Italie), le Français a comme perdu le fluide alors que son adversaire enchaîne les performances de très haut niveau.
Ce samedi, lors du géant de Kranjska Gora (Slovénie), Odermatt l’a une nouvelle fois montré en réalisant un festival pour l’emporter avec plus d’une seconde de marge sur Loïc Meillard et Stefan Brennsteiner. Pinturault, de son côté, terminait quatrième devant Mathieu Faivre mais à cinq centièmes de la deuxième place. Une situation mère de frustration : « Il faut absolument que je trouve un moyen de renverser la tendance, expliquait-il au bas de la piste. Je ne sais pas si on peut parler de tension mais je n’ai pas la réussite de mon côté en ce moment. »
Une réussite qui l’a de nouveau fui ce dimanche. Quatrième à l’issue de la première manche et en capacité de monter sur un podium qui lui donnerait de gros points, Pinturault a enfourché en début de parcours sur un terrain très compliqué à lire à cause des chutes de neige. Il va donc entamer les finales de la coupe du monde avec un petit pécule de 31 points d’avance sur un Marco Odermatt en pleine bourre.
Ce slalom, maudit pour Pinturault, était plutôt heureux pour ses compatriotes Clément Noël et Victor Muffat-Jeandet. Auteurs du premier doublé français dans la spécialité depuis celui de Julien Lizeroux et Jean-Baptiste Grange en 2009 à Kitzbühel (Autriche), ils bouclent la boucle quand on sait que les deux vétérans vont ou sont retraités. Lauréat pour la huitième fois sur le circuit mondial, le Vosgien expliquait en zone mixte être content d’avoir réussi à « gérer des conditions de neige difficiles ». Muffat-Jeandet, de son côté, a parlé de « très gros combat » et se dit satisfait « de concrétiser le travail réalisé depuis juin en slalom avant la fin de la saison ».
Petra Vlhova reprend la main après les slaloms d’Äre
Si la bataille pour le gros globe de cristal est palpitante chez les hommes, que dire de celle qui se profile chez les dames ! En retard par rapport à la Suissesse Lara Gut-Behrami depuis quelques semaines, la Slovaque Petra Vlhova, en gagnant le premier slalom d’Äre (Suède) puis en terminant huitième du second remporté par la championne du monde Katharina Liensberger, a repris la main. Elle compte ce lundi matin 96 longueurs d’avance sur sa rivale : quand on connaît les qualités de polyvalence des deux skieuses, on se dit que les courses de Lenzerheide (Suisse) seront terriblement stressantes de part et d’autre cette semaine…
Du côté des Françaises, la Niçoise Nastasia Noens termine vingtième et vingt-troisième tandis que Doriane Escané n’est pas parvenue à accrocher les secondes manches.
> Pas de médailles pour la France aux Mondiaux juniors, un podium pour Roy Piccard en coupe d’Europe
Après les garçons, c’était au tour des filles de disputer les championnats du monde juniors à Bansko (Bulgarie) la semaine passée. En super-G, l’Autrichienne Lena Wechner est sacrée tout comme la Suédoise Hanna Aronsson Elfman en géant et l’Italienne Sophie Mathiou en slalom. Caitlin McFarlane, onzième du super-G, seizième du géant et dixième du slalom, a été la Française la plus consistante de la semaine.
En coupe d’Europe, Roy Piccard termine troisième du super-G de Saalbach (Autriche) remporté par le Suisse Stefan Rogentin. À noter que Victor Schuller, actuellement blessé, remporte le général de la coupe d’Europe de descente après l’annulation de la dernière épreuve.
Sur les courses FIS françaises de la semaine, Théo Lopez et Simon Piolaine, en slalom, et Jérémie Lagier et Diego Orecchioni, en géant, s’imposent au Sauze (Alpes-de-Haute-Provence). Enfin, chez les dames, Clarisse Brèche et Kenza Lacheb gagnent en slalom à Pra Loup (Alpes-de-Haute-Provence) quand Alizée Dahon a été la plus rapide en géant au Sauze.
L’équipe de France de para ski alpin clôture sa saison internationale au Liechtenstein : « Je suis très content d’avoir pu faire ses derniers départs », se satisfait Arthur Bauchet
Il y a quelques semaines, après la coupe du monde de Leogang (Autriche), Arthur Bauchet, une nouvelle fois meilleur handiskieur debout de la planète après une saison de coupe du monde raccourcie, expliquait à la Planète Blanche de Nordic Magazine être très fatigué. Les finales de la coupe d’Europe prévues à Malbun (Liechtenstein) n’étaient même plus forcément à son programme.
Et puis, le jeune homme de 20 ans a reçu ses injections de botox pour soulager ses jambes usées par les efforts. « Même dans ma vie de tous les jours, je n’y arrivais plus, révèle-t-il aujourd’hui. Mais ce n’est pas un remède magique, c’est juste comme un médicament pour moi quand j’ai des douleurs insoutenables dans les jambes. »
Des injections qui lui ont donc permis, « en serrant les dents », de participer aux quatre dernières courses de l’hiver : un slalom et un géant de coupe d’Europe et la même doublette pour le compte des championnats du Liechtenstein. « On a découvert qu’il y avait des skieurs handisports dans ce pays, rigole-t-il. On se sent presque champion du Liechtenstein maintenant ! »
Si c’est le cas, c’est qu’Arthur Bauchet a fait une razzia sur ces quatre dernières courses de l’hiver disputées sur la courte piste (45 secondes environ) de Malbun : « Je suis très content d’avoir pu faire ses derniers départs et, comme il y a les résultats au bout, c’est tout bénef’ », se satisfait le jeune champion de Serre-Chevalier (Hautes-Alpes), vainqueur du général de la coupe d’Europe pour la première fois.
S’il manquait Jordan Broisin, toujours positif à la Covid-19 et Oscar Burnham, cas contact, Marie Bochet, contaminée le mois dernier, a pu faire le déplacement et… remporter ses premières courses de l’hiver. Deuxième du géant des championnats nationaux, elle a ensuite gagné le slalom avant d’enchaîner deux nouvelles victoires sur les courses de coupe d’Europe.
Après cette dernière tournée, les handiskieurs tricolores sont cette semaine au repos avant de repartir en stage quelques jours en Suisse dès lundi prochain. Ensuite, comme les championnats de France de Montgenèvre (Hautes-Alpes) sont annulés, un camp d’entraînement en Norvège, sur le site des Mondiaux 2022 est en cours de préparation…
> Les snowboardeurs à Colere
Après leurs mésaventure finlandaises, les para snowboardeurs tricolores vont avoir l’occasion de se confronter à leurs concurrents internationaux du 31 mars au 2 avril du côté de Colere (Italie) où une étape de la coupe du monde a été reprise.
Yuto Totsuka et Chloe Kim prochent de la perfection sur l’halfpipe des Mondiaux d’Aspen
Samedi dernier, la finale des championnats du monde de snowboard halfpipe, disputée à Aspen (États-Unis) a offert un spectacle rare avec deux runs de toute beauté. D’abord, l’Américaine Chloe Kim, revenue cet hiver à la compétition après un break de deux ans, a conservé son titre mondial à 93,75 points, devançant largement Maddie Mastro (89,00 pts) et Queralt Castellet (87,50 pts).
C’est ensuite que la magie a opéré dans le Colorado : avec un run noté à 96,25 points, le Japonais Yuto Totsuka a fait tomber l’Australien Scotty James (90,50 pts), triple champion du monde en titre, pour s’adjuger la médaille d’or. Le Suisse Jan Scherrer (87,00 pts) est bronzé tandis que le Français Liam Tourki termine seizième pour ses premiers Mondiaux.
En slopestyle, les titres mondiaux reviennent au Norvégien Marcus Kleveland (90,66 pts) et à la Néo-Zélandaise Zoi Sadowski-Synnott (85,95 pts). Les Français Sébastien Konijnenberg, Enzo Valax et Lucile Lefèvre n’ont pas passé les qualifications, ce que soit en slopestyle ou en big air.
La famille Herpin au sommet de la coupe d’Europe de snowboard cross, Sylvain Dufour proche du podium
Vendredi dernier, les finales de la coupe d’Europe de snowboard cross étaient organisées à Lenk (Suisse). Si les résultats n’ont pas forcément été au rendez-vous sur cette course gagnée par l’Autrichien Sebastian Jud et la Canadienne Audrey McManiman, Guillaume et Margaux Herpin, frère et sœur au civil, remportent le classement général final du circuit satellite de la coupe du monde.
En snowboard alpin, le Français Sylvain Dufour disputait samedi une manche de la coupe d’Europe de slalom géant parallèle à Davos (Suisse) : auteur de la meilleure course de l’hiver, il se hisse jusqu’en quart de finale et termine à la sixième place. Le Russe Iaroslav Stepanko et la Suissesse Ladina Jenny ont été les meilleurs de la journée.
Marion Haerty quadruple championne du monde
C’est sans doute l’une des performances les plus remarquables du week-end : à 29 ans, la snowboardeuse Marion Haerty est devenue, en remportant la manche autrichienne du Freeride World Tour à Fieberbrunn, championne du monde pour la quatrième fois. Après 2017, 2019 et 2020, il y aura donc 2021 pour la native de Colmar, reine de son sport et première à accomplir cet exploit.
Chez les hommes, c’est Victor De Le Rue qui s’impose devant Camille Armand, de retour cet hiver sur le circuit après quatre années consacrées à la vidéo. Avec ce podium, il se qualifie pour la finale Verbier prévue à la fin du mois.
En ski, Juliette Willmann, cinquième, a perdu la tête du général récupérée par la Norvégienne Hedvig Wessel, deuxième derrière la Polonaise Zuzanna Witych en Autriche. Tombé, Maël Ollivier, lui aussi leader du général avant cette course, a également perdu les commandes en termine treizième loin derrière l’Américain Ross Tester. À noter enfin que Coline Ballet-Baz, bénéficiaire d’une wild card, a réalisé ses grands débuts sur le circuit, terminant huitième après avoir chuté à deux reprises.
> Axelle Gachet-Mollaret et Lorna Bonnel médaillées de bronze sur les Mondiaux longue distance de ski alpinisme
Vendredi dernier, une Pierra Menta remodelée, se déroulant sur une seule journée cumulant 3 200 mètres de dénivellation positive et négative, servait de support aux championnats du monde longue distance 2021 de ski alpinisme. Se déroulant en duo, cette épreuve dantesque est remportée par deux paires italiennes : Davide Magnini et Michele Boscacci chez les hommes et Alba De Silvestro et Giulia Murada chez les dames. La France, avec le bronze d’Axelle Gachet-Mollaret et de Lorna Bonnel, ramène une médaille de cette édition.
> Deuxième titre mondial en saut acrobatique pour Laura Peel et Maxim Burov
Après les bosseurs, ce sont les spécialistes de saut acrobatique qui se sont joués les titres mondiaux à Shymbulak (Kazakhstan) en milieu de semaine dernière. L’Australienne Laura Peel, six ans après son premier sacre planétaire, a récidivé en devançant l’Américaine Ashley Caldwell et la Russe Liubov Nikita. Chez les hommes, le Russe Maxim Burov s’est imposé, conservant sa couronne de champion du monde acquise en 2019 : l’Américain Christopher Lillis et son compatriote Pavel Krotov montent sur le podium. Logiquement, la Russie a remporté la compétition par équipes devant la Suisse et les États-Unis.
En fin de semaine, à l’occasion de la finale de la coupe du monde disputée sur le même site, Laura Peel a fait coup double en remportant le globe de cristal. Sixième d’une compétition remportée par la Canadienne Marion Thenault, elle profite du forfait, pour test positif à la Covid-19 de l’Américaine Winter Vinecki, pour s’imposer au général, sans combattre. Chez les hommes, c’est le jeune Suisse Primin Werner qui s’est imposé, Maxim Burov, assuré du globe depuis des lustres, se classant dixième.
> Romain Mari remporte le général de la coupe d’Europe de ski cross
À l’issue de la dernière étape de la coupe d’Europe de ski cross, disputée en fin de semaine dernière à Passo San Pellegrino (Italie), le Français Romain Mari s’impose au général. Vainqueur de la première compétition, il a terminé quatrième le lendemain quand Alexis Jay montait sur la troisième marche du podium. Chez les féminines, la Suissesse Saskja Lack fait le doublé avec, le premier jour, une Amélie Schneider deuxième devant Mylène Ballet-Baz.
> Le programme des championnats de France de ski alpin
Du 23 au 31 mars, les stations du domaine skiable haut-savoyard des Portes du Soleil organiseront, à huis clos, les championnats de France 2021 de ski alpin initialement prévus à Val Thorens (Savoie). Les descentes, super-G et combinés alpins auront lieu à Châtel, les géants à Saint-Jean-d’Aulps et les slaloms aux Gets.
> Le Super Slalom de La Plagne annulé pour la deuxième année de suite
Comme l’année dernière, le Super Slalom de La Plagne (Savoie), événement populaire de fin de saison créé par Julien Lizeroux, est annulé à cause de la situation sanitaire. L’organisation donne cependant rendez-vous en 2022 pour le « JUJU-bilé » du créateur de l’événement, retraité depuis janvier dernier.
> Seizième titre de champion de France de hockey sur glace pour les Dragons de Rouen
La Synerglace Ligue Magnus, championnat de France de hockey sur glace, vient de sacrer son nouveau champion. Vainqueurs en prolongation sur la glace des Rapaces de Gap samedi soir, les Dragons de Rouen ne peuvent plus être rattrapés par Angers au sommet du classement à quelques journées de la fin d’une saison régulière réduite de 44 à 22 journées. Aussi, les play-offs ont été annulés à cause de la situation sanitaire, permettant ce sacre normand si tôt dans la saison. L’Île Lacroix va donc se parer d’une seizième bannière à son toit d’ici quelques semaines.
? Les Dragons sont champions de France 2020-2021 !!! 16ème Ligue Magnus ? !!!#ensembleplusfortsquetout ?⚫️ pic.twitter.com/fvbkpcaZzv— Dragons de Rouen (@DragonsdeRouen) March 13, 2021
> Lim Hyo-jun prend la nationalité chinoise à un an des Jeux olympiques de Pékin
Exclu de l’équipe nationale sud-coréenne pour des faits de harcèlement sexuel actuellement débattus à la Cour Suprême, Lim Hyo-jun, champion olympique de short track en 2018, vient de recevoir, selon la chaîne coréenne MBC, son passeport chinois. Celui qui avait baissé le pantalon d’un coéquipier lors d’un entraînement vise maintenant les Jeux olympiques de Pékin dans un an sous ses nouvelles couleurs.
> Choisissez le logo des Jeux olympiques de Milan Cortina 2026 !
Depuis quelques jours, les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Milan Cortina 2026 ont mis en ligne deux versions de leur logo et laissent maintenant le choix au grand public : pour voter CLIQUEZ ICI !
? #VotaMilanoCortina2026 pic.twitter.com/pjLklqJvjK— Milano Cortina 2026 ?? (@milanocortina26) March 6, 2021
> L’Eclipse s’éveille
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