L’anecdote que Magdalena Neuner n’avait jamais raconté
Lors des Jeux olympiques de Vancouver, disputés en février 2010, la biathlète allemande Magdalena Neuner, 23 ans à l’époque, avait été la reine de la compétition en remportant l’or de la poursuite et de la mass-start ainsi que l’argent du sprint derrière une certaine Anastasiya Kuzmina. Ce que la championne de Garmisch-Partenkirchen n’avait jamais révélé c’est que, pour la dernière soirée au village olympique avant de retourner au pays, elle est partie en mission alcool, normalement prohibée au village, avec les bobeurs de la Mannschaft !
« Nous avons acheté des quantités énormes d’alcool, explique-t-elle dans le podcast de Manni Bender, gloire du football allemand. Quand nous sommes revenus au village olympique, on a été célébrés comme des héros. » Le problème, c’est qu’à leur arrivée sur le sol allemand, les athlètes devaient défiler dans les rues de Munich : « Je me suis beaucoup endormie pendant ce défilé », avoue-t-elle onze ans plus avant de révéler n’avoir pas été reconnue par Horst Seehofer, ministre-président de Bavière à l’époque et actuel ministre fédéral de l’Intérieur, au cours de la réception organisée en l’honneur des sportifs allemands.
La France cinquième du World Team Trophy d’Osaka
La semaine dernière, la deuxième et dernière compétition de patinage artistique d’envergure internationale se disputait à Osaka, au Japon. C’est que six nations étaient invitées à participer au World Team Trophy. Au milieu des stars russes, américaines et japonaises, on trouvait une équipe de France menée par Kevin Aymoz. Ce dernier, en terminant quatrième des deux programmes a offert de gros points aux Bleus qui, après deux jours passés à la quatrième place du classement, terminent cinquièmes.
Adam Siao Him Fa, Maia Mazzara, Léa Serna, Cléo Hamon/Denys Strekalin et Adelina Galyavieva/Louis Thauron ont également fièrement défendu les couleurs françaises. Au sommet de la hiérarchie, on retrouve la Russie (125 pts), vainqueure de cette compétition, lancée en 2009, pour la toute première fois de son histoire. Les États-Unis (110 pts), malgré la présence de Nathan Chen, sont argentés tandis que le Japon (107 pts), à domicile, complète le podium. L’Italie (72 pts) chipe la quatrième place à la France (67 pts) alors que le Canada (57 pts) est sixième.
Vincent Maharavo : « Une saison positive »
À 23 ans, le freeskieur Vincent Maharavo a déjà participé aux Mondiaux à deux reprises et pris le départ de 28 coupes du monde. Cette saison, le Romeufontain a terminé l’hiver « pas mal crevé », comme il l’avoue à la Planète Blanche de Nordic Magazine pour qui il a accordé une longue interview. Au fil de la discussion, on y découvre un jeune garçon ambitieux, mais aussi frustré par un grab encore mal maîtrisé et, surtout, libéré par un long break réalisé l’année dernière. Entretien.
- Comment s’est déroulée votre saison, marquée, comme pour les autres sports d’hiver, par les contraintes sanitaires liées au coronavirus ?
Elle a été courte et intense ! Ça a été bizarre parce qu’on a eu des longues pauses entre les compétitions. Mais, au final, je suis content d’avoir pu skier toute la saison.
- Les moment de pause ont-ils été faciles à gérer ?
Au niveau de la pression, c’était bien parce que j’avais l’impression d’être plus libre en ayant plus de temps pour m’entraîner. Mais, d’un autre côté, ce n’était pas facile à gérer parce qu’il y a eu énormément d’annulations et de reprises. C’était beaucoup de hauts et de bas !
« Quand je voyais mes scores, je ne comprenais pas »Vincent Maharavo à la Planète Blanche de Nordic Magazine
- Êtes-vous satisfait de vos performances réalisées durant l’hiver ?
Je suis content parce que j’ai pas mal progressé ! J’ai pu mettre en place de bons runs, des belles figures. Sur les résultats, je m’attendais à des meilleurs scores et des meilleures places. Ce sont des petits détails à améliorer mais c’est clairement une saison positive.
- Pour résumer, vous êtes content de la manière même si les résultats n’étaient pas forcément au rendez-vous…
C’est ça. Je me suis beaucoup entraîné, j’ai pu travailler ma technique et faire les runs que j’avais prévus lors des compétitions. Mais, au niveau du jugement, je pensais avoir de meilleures notes. Je sais ce que j’ai à travailler pour la saison prochaine.
- Cette saison, vous n’êtes pas parvenu à vous qualifier pour une finale en coupe du monde : est-ce frustrant ?
C’est facile de dire ça, mais les runs podiumables sont exactement les mêmes que les miens au niveau technique. Il me manque encore ce détail qui est un grab mieux marqué sur deux sauts. J’ai donc deux sauts à travailler, mais, sinon, j’ai de gros runs dans mon bagage. Ma frustration est là parce que j’arrivais en bas en levant les bras, en pensant me qualifier pour la finale. Quand je voyais mes scores, je ne comprenais pas.
« Je me sens vraiment mieux dans ma tête »Vincent Maharavo à la Planète Blanche de Nordic Magazine
- Lors de la dernière intersaison, vous aviez coupé avec le ski pendant de longs mois : pouvez-vous nous en expliquer les raisons ?
Quand il y a eu le confinement en mars, je me suis dit que c’était l’occasion de faire autre chose. J’ai donc fait une grosse coupure de ski, je suis entré dans la réserve militaire de l’armée et fait plein de projets personnels. J’ai également surfé ! J’attendais que la situation se débloque et, en octobre, je me suis dit qu’il fallait que je remette la tête dedans, ce que j’ai fait en novembre. De mars à novembre, j’ai seulement fait une semaine de ski à Saas-Fee, en Suisse. Je suis revenu en forme et j’ai directement enchaîné en janvier par la coupe du monde. Là-bas, je me suis rendu compte que j’adorais ça.
- Ce break vous a fait du bien…
Il m’a permis de revenir mentalement plus fort. J’ai une autre vision, un peu plus de recul et une meilleure gestion du stress. Je me sens vraiment mieux dans ma tête, ce qui est important dans notre sport.
« Je vais tout donner pour peaufiner mes deux sauts et ajouter de nouveaux tricks dans mon bagage »Vincent Maharavo à la Planète Blanche de Nordic Magazine
- Après ce break salvateur, avez participé, cet hiver, à vos deuxièmes Mondiaux, à Aspen (États-Unis), la Mecque de votre sport…
Au départ, les championnats du monde devaient avoir lieu en Chine. Ils ont été annulés et, finalement, c’est la station d’Aspen, dans le Colorado, qui les a organisés. Ça a été quelque chose de vraiment cool ! On était une bonne équipe avec Antoine Adelisse, Timothé Sivignon, Tess Ledeux et Kevin Rolland. On s’est fait une dizaine de jours là-bas, c’était une super expérience.
- Regardons le futur pour terminer : l’hiver prochain sera olympique…
Cette fois, je ne ferais pas de break [rires] ! J’ai maintenant une autre vision des choses. Je vais commencer ma préparation physique en juin et, à partir du mois d’août, ce sera entraînement acrobatique sur airbag et glacier à fond jusqu’en novembre. Je vais tout donner pour peaufiner mes deux sauts, ajouter de nouveaux tricks dans mon bagage. Ça devrait bien jouer la saison prochaine !
La coupe d’Europe se termine à Corvatsch (Suisse) où Lou Barin signe un podium
Le week-end dernier, la coupe d’Europe de freeski refermait ses portes du côté de Corvatsch (Suisse). Dans les Grisons, sur des compétitions qui servaient également de support aux championnats de Suisse, Lou Barin, de retour d’une grave blessure au genou cet hiver, s’est régalée, terminant deuxième en big air et sixième en slopestyle. Avec de telles performances, elle accroche même la troisième glace du général de la coupe d’Europe.
L’espoir Jade Michaud, née en 2004, se classe cinquième des deux concours. Chez les hommes, Nathan Pecqueur-Col échoue au pied du podium en slopestyle tandis que Timothé Sivignon, auteur d’un run crédité de 95 points en qualification, termine douzième après n’être pas parvenu à rééditer sa performance en finale.
En snowboard, enfin, Lucile Lefevre prend la cinquième place en big air alors que Lucie Silvestre est neuvième. Dernière compétition de l’hiver ce mardi avec le slopestyle.
La Plagnarde Agathe Bessard change de coach avant la saison olympique : « J’ai pris un risque », avoue-t-elle
Actuellement en Autriche, la skeletoneuse plagnarde Agathe Bessard, 22 ans, a annoncé la semaine passée avoir changé d’entraîneur. Exit, donc, l’Autrichien Raphael Maier, qui s’occupe également de la Belge Kim Meylemans. Pour la mener vers les Jeux olympiques de Pékin 2022, la Savoyarde s’est attachée les services de la Lettone Lelde Priedulena, championne du monde juniors en 2016 et retraitée depuis février 2019.
« J’ai pris un risque de changer d’entraîneur pour une saison olympique, mais je pense que c’est un risque qui peut vraiment payer, explique Agathe Bessard à la Planète Blanche de Nordic Magazine. Lelde m’a entraîné il y a deux ans à Lake Placid en coupe d’Amérique du Nord, ça avait vraiment bien fonctionné. Pareil lors de la coupe du monde de Sigulda il y a deux saisons. »
« Je pense que Lelde est aussi motivée de moi pour réussir quelque chose de bon l’hiver prochain, elle est très investie dans le projet »Agathe Bessard à la Planète Blanche de Nordic Magazine
Jusque-là coach de l’IBSF pour les petites nations, Lelde Priedulena va s’occuper de la meilleure skeletoneuse française à plein-temps, gérant sa préparation physique, son matériel et ses descentes. « C’est important qu’elle soit tout le temps et exclusivement présente avec moi », souffle la Française, qui sort de sa première année complète en coupe du monde.
« Elle est très perfectionniste. Elle ne va pas me dire de passer à autre chose avant que ce ne soit vraiment assimilé, loue ensuite Agathe Bessard. Je pense que Lelde est aussi motivée de moi pour réussir quelque chose de bon l’hiver prochain, elle est très investie dans le projet. » Un projet que la Savoyarde, de retour à l’entraînement depuis le 5 avril dernier, a déjà commencé à mettre en place avec sa nouvelle coach, installée au Canada.
« Pour le moment, ça se fait à distance. Elle m’envoie mes programmes d’entraînement jour par jour et je l’appelle chacune de mes séances pour en discuter, indique la médaillée de bronze des JOJ 2016 de Lillehammer (Norvège). Pour cet été, ça va dépendre de la Covid-19, mais on a deux idées en tête : soit je pars les deux mois d’été à Calgary, mais ça paraît très compromis actuellement, soit Lelde vient à partir d’août en France jusqu’à ce qu’on parte en saison. »
La coupe du monde 2021/2022 sera exclusivement européenne
Comme pour la saison qui s’est terminée il y a quelques semaines, le comité exécutif de l’IBSF a décidé, contrairement à la luge, de programmer une coupe du monde 2021/2022 de bobsleigh et skeleton se déroulant uniquement en Europe. Le tout pour éviter les soucis liés à la situation sanitaire. Après trois semaines d’entraînements internationaux prévus sur la piste olympique de Yanqing en octobre, la saison débutera en novembre sur une piste restant à définir puis à Innsbruck (Autriche).
En décembre, l’Allemagne sera mise à l’honneur avec des passages prévus à Königssee, Winterberg puis Altenberg. En janvier, la coupe du monde se terminera à Sigulda (Lettonie), Winterberg, dont la piste sera visitée pour la seconde fois de l’hiver, et St. Moritz (Suisse), où les championnats d’Europe seront organisés à cette occasion. C’est après ses courses-là que les qualifications olympiques prendront fin.
Nils van der Poel, héros du patinage de vitesse suédois, conseillé par l’ancien fondeur Johan Olsson
Cet hiver, le patineur de vitesse suédois Nils van der Poel, 25 ans dans quelques jours, a éclaté à la face du monde. Sacré champion du monde du 5 000 et du 10 000 mètres sur la légendaire patinoire Thialf d’Heerenveen (Pays-Bas), la Mecque de son sport, il a frappé un grand coup à un an des Jeux olympiques. Cerise sur le gâteau, le gamin de Tröllhattan a battu le record du monde du 10 000 mètres en 12 minutes 32 secondes 95.
Pour arriver à ses fins, ce grand solitaire a demandé des conseils à de nombreuses personnes… dont l’ancien fondeur Johan Olsson, aujourd’hui 41 ans mais double champion du monde et olympique dans une autre vie. « Il m’a contacté il y a un pu plus d’un an », explique ce dernier à la SVT. Leurs conversations ont tourné autour de l’entraînement mental et la forme physique. Wolfgang Pichler, mythique entraîneur de biathlon se remettant actuellement d’une attaque cardiaque, fait également partie des personnes consultées par van der Poel.
« Sans eux, je n’aurais pas pu accomplir tout cela », avoue-t-il. Actuellement, il prépare la saison olympique sur les pistes de ski de fond d’Äre et de Duved. Ce n’est qu’en août qu’il rechaussera les patins dans son fief d’Inzell, en Allemagne.
Le bosseur Nicolas Degaches arrête la compétition à seulement 23 ans
L’équipe de France de ski de bosses entamera dans quelques semaines sa préparation olympique avec un homme de moins. C’est que le Tignard Nicolas Degaches, 23 ans, a annoncé sur Instagram arrêter purement et simplement le ski de compétition. Vice-champion du monde juniors en parallèle en 2018 et vainqueur de la coupe d’Europe l’hiver suivant, il avait ensuite découvert le grand circuit de la coupe du monde, encore fréquenté en ce début de saison du côté de la Scandinavie.
Écarté du groupe coupe du monde après trois courses n’ayant pas convaincu ses coachs, il n’a pas voulu, comme il l’indique dans son post expliquant l’arrêt de sa carrière, redescendre sur un circuit sur lequel il avait fait ses preuves et qui ne lui aurait pas permis de continuer sa progression. Brutal et inattendu clap de fin pour un espoir des bosses françaises.
> Les descendeurs tricolores ont terminé leur saison à Courchevel
Ce samedi, les descendeurs de l’équipe de France de ski alpin ont définitivement rangé les skis. Après quatre derniers jours de glisse sur la Combe de la Saulire, située sur les hauteurs de Courchevel (Savoie), la petite troupe de Xavier Fournier est désormais en vacances pour quelques semaines. « Les conditions étaient vraiment top, explique Yannick Bertrand, l’un des entraîneurs, à nos confrères de Ski Chrono. La station et le club ont vraiment joué le jeu. On avait des scooters à notre disposition. Cela faisait une bonne rotation. »
> Les titres norvégiens pour Thea Louise Stjernesund, Leif Kristian Nestvold-Haugen et Sebastian Foss-Solevaag
La semaine passée, la station d’Oppdal accueillait les championnats de Norvège 2021 de ski alpin. Si les épreuves de vitesse ont été annulées, les techniciens ont pu s’exprimer sur les pistes situées dans le comté du Trøndelag. Thea Louise Stjernesund y a brillé puisqu’elle réalise le doublé géant/slalom. Chez les hommes, Leif Kristian Nestvold-Haugen est sacré en géant et Sebastian Foss-Solevaag en slalom juste devant la pépite Timon Haugan.
> David Mobaerg et Sandra Naeslund champions de Suède de ski cross
Le week-end passé, les meilleurs ski crosseurs suédois se donnaient rendez-vous sur le parcours de Storklinten où leurs championnats nationaux étaient organisés. Sans la moindre surprise, Sandra Naeslund remporte la médaille d’or lors de la compétition féminine tandis que David Mobaerg s’impose chez les hommes, devançant Viktor Andersson.
> Deux nouveaux skieurs débarquent en équipe nationale de Suisse de télémark
Il y a quelques jours, Swiss-Ski a dévoilé ses différents groupes pour la prochaine saison de télémark. Si les six membres de l’équipe nationale actuelle, dont les tauliers Bastien Dayer et Amélie Wenger-Reymond, sont reconduits, Martina Wyss et Gaëtan Procureur, jusque-là dans le cadre A, accèdent à ce groupe, le meilleur du monde.
> La French Cup de Rouen de patinage synchronisé inscrite au circuit ISU Challenger Series l’hiver prochain
Le Conseil de l’ISU a dévoilé, la semaine passée, les compétitions qui feront partie du prestigieux circuit des Challenger Series de patinage synchronisé la saison prochaine. Après les étapes de Gdansk (Pologne), Eindhoven (Pays-Bas), Turku (Finlande) et Norwood (États-Unis) en janvier, le gratin du sport aura rendez-vous les 4 et 5 février à Rouen où sera organisée la French Cup. Ce sera ainsi la dernière compétition avant les Mondiaux juniors d’Innsbruck (Autriche) et les championnats du monde d’Hamilton (Canada).
> Kaillie Humphries souffre d’endométriose
La pilote américaine de bobsleigh Kaillie Humphries a expliqué sur ses réseaux sociaux souffrir d’un « cas grave » d’endométriose. Immédiatement opérée, elle espère, malgré sa maladie, pouvoir continuer à réaliser ses rêves personnels et professionnels à l’avenir. Rappelons qu’elle a été sacrée championne du monde de bob à deux avec Lolo Jones et de monobob en février dernier à Altenberg (Allemagne).
> Anton Palzer débute dans le cyclisme professionnel ce lundi
Ce lundi, le cycliste allemand Anton Palzer, 28 ans, prend le départ du Tour des Alpes à Bressanone, en Italie. Membre de l’équipe Bora-Hansgrohe, ce coureur n’est pas un inconnu des amoureux de la neige puisque, dans une première vie, il était champion de ski alpinisme.
> Le vice-champion américain de luge Chris Mazdzer est devenu papa d’un petit Nicolai
> Lou Barin plonge sous la glace dans son nouveau Vlog…
> … Perrine Laffont a également sorti le sien !
- Ski de fond : ce que Johannes Hoesflot Klæbo pense du jeune prodige suédois Alvar Myhlback
- En Finlande, les athlètes vont devoir mettre la main à la poche pour participer à la coupe du monde
- Ski de fond : les Andorrans Ireneu Esteve Altimiras et Gina Del Rio ont eux aussi choisi Font-Romeu pour s’entraîner
- Biathlon : à Font Romeu, Linn Gestblom a droit à un stage sur-mesure
- Ski de fond | Rollerski : Linn Soemskar met fin à sa carrière