Avant de reprendre l’entraînement sur neige cette semaine à Val d’Isère, les bosseurs français ont passé trois jours au water jump à Évian : « On a hâte de pouvoir remettre ça sur neige », explique Camille Cabrol
Depuis le début du mois de mai, l’équipe de France de ski de bosses a repris le chemin de l’entraînement. Une préparation qui mènera les athlètes managés par Ludovic Didier jusqu’au mois de décembre et le lancement de la coupe du monde en Scandinavie. « On a commencé à la maison puis nous nous sommes retrouvés à Albertville où on a fait trois semaines intensives avec de la musculation, de l’acro, du trampoline roller et du cardio », indique Camille Cabrol, réintégrée à l’équipe de France ce printemps après un hiver passé comme coéquipière d’entraînement, à la Planète Blanche de Nordic Magazine.
Un premier bloc de préparation terminé par une compétition interne se disputant en duo et mêlant roller et kart. « Les équipes ont été formées par le préparateur physique [Rémy Damiani, NDLR] et je me suis retrouvée avec ma copine Perrine [Laffont]. On ne sait pas trop comment mais on a gagné, se réjouit la skieuse de Megève (Haute-Savoie). On était les outsiders, personne ne misait sur nous et on s’est imposées ! »
« C’est une rotation qui est très peu faite par les filles, c’est vraiment cool de pouvoir la passer »Camille Cabrol à la Planète Blanche de Nordic Magazine
La semaine passée, pendant trois jours, les bosseurs de l’équipe de France se sont ensuite retrouvés à Évian (Haute-Savoie) pour pratiquer le water jump. L’occasion de travailler leurs nouvelles acrobaties : « C’était assez court, mais on a fait les sauts qu’on voudrait faire sur la neige, explique Camille Cabrol. Comme on avait fait pas mal d’acro à Albertville, les bases sont vite revenues et on a bien bossé. On a hâte de pouvoir remettre ça sur la neige. »
Un stage lors duquel la Haut-Savoyarde a pu mettre au point un saut en double full, soit une double rotation latérale ajoutée à la rotation de back [voir la vidéo ci-dessus]. « C’est une rotation qui est très peu faite par les filles, c’est vraiment cool de pouvoir la passer », souffle Camille Cabrol qui retrouvera la neige dès cette semaine sur le glacier du Pisaillas de Val d’Isère (Savoie). « Ce sera seulement pour la technique, sans sauts ni bosses. On partira ensuite un mois à Tignes où il y aura un champ de bosses pour travailler les sauts du water jump », termine-t-elle.
Jade Grillet-Aubert change de fournisseur de skis : « Elan a le ski cross dans son ADN », explique-t-elle
La semaine passée, la Haut-Savoyarde Jade Grillet-Aubert, élue rookie de la coupe du monde 2020/2021 de ski cross, a annoncé son changement de fournisseur de skis. Exit Atomic, welcome Elan pour celle qui était monté sur le podium lors de la coupe du monde de Val Thorens (Savoie) en décembre dernier.
« Cela faisait quelque chose comme neuf ans que j’étais sur des skis Atomic, raconte à la Planète Blanche de Nordic Magazine l’ancienne skieuse alpine. J’y étais forcément très attachée mais Atomic mise principalement sur l’alpin et pas du tout sur le ski cross. » C’est donc logiquement que Jade Grillet-Aubert a voulu changer de matériel et, pour cela, s’est tournée vers Elan : « Je suis vraiment ravie d’entrer dans cette nouvelle équipe où il y a de belles choses à écrire ensemble. Elan a le ski cross dans son ADN », souffle-t-elle.
Une nouvelle collaboration qui pourrait mener Jade Grillet-Aubert, 23 ans, vers ses premiers Jeux olympiques en février prochain à Pékin (Chine).
Amélie Schneider : « Je ne suis pas sûre d’être arrivée jusqu’au bout de ce que j’aurais pu faire »
Ce printemps, la ski crosseuse Amélie Schneider, 27 ans, a été mise sur le bord de la touche par l’encadrement fédéral. Une décision lourde de conséquences pour la Plagnarde, contrainte d’arrêter sa carrière de sportive de haut niveau. « C’est un arrêt forcé », lance-t-elle à la Planète Blanche de Nordic Magazine à qui elle a accepté de se livrer.
- Ce printemps, vous avez été écartée des groupes fédéraux de ski cross. Une décision qui vous a poussé à prendre votre retraite à 27 ans : vous y attendiez-vous ?
Même si je n’avais pas rempli les objectifs chiffrés définis, grâce à la situation sanitaire, j’ai fait quasiment tout l’hiver avec l’équipe de France en coupe du monde. Ma mise à l’écart n’est donc pas complètement une surprise parce que je n’ai pas atteint les objectifs. On ne s’attend juste pas à être écartée de la sorte… On m’a toujours dit que j’avais des capacités, ça se passait bien à l’entraînement. Même s’il n’y avait pas les résultats attendus en course, on espère toujours d’autant que c’était une année olympique qui s’annonçait.
- Comment avez-vous appris votre non-reconduction au sein des collectifs fédéraux ?
Ça s’est un peu mal passé parce que je pense qu’il y a des façons de faire pour l’annoncer et que ça n’a pas été le cas. C’est surtout ça qui est difficile parce que je garde de la rancune alors qu’on a partagé de bons moments. Il y a du respect à avoir même si ce sont des choses qui ne sont pas faciles à annoncer… Ma décision a ensuite découlé assez vite parce que continuer hors Fédération, c’est très compliqué en ski cross où il n’y a pas de structures privées comme en alpin.
« Je pense que j’ai le plus gros palmarès de l’histoire de la coupe d’Europe ! »Amélie Schneider à la Planète Blanche de Nordic Magazine
- Aujourd’hui que votre carrière est terminée, êtes-vous frustrée ?
Oui parce que je ne suis pas sûre d’être arrivée jusqu’au bout de ce que j’aurais pu faire. Mais il faut passer à autre chose et essayer de rebondir… Je ne veux pas rester cent ans là-dessus.
- Alizée Baron expliquait à Nordic Magazine la semaine dernière que votre départ était vraiment dommage pour le groupe France qui n’est plus composé que de trois filles : ce groupe va-t-il vous manquer ?
Ce sont des gens que j’apprécie, des amis, il y a même mon copain [Morgan Guiponni-Barferty, NDLR] dans le groupe. C’est sûr que ça va me manquer mais la vie d’athlète est faite pour s’arrêter à un moment donné. Ils ne seront jamais loin de moi.
- Durant votre carrière, vous avez été très régulière en coupe d’Europe avec la bagatelle de vingt-cinq podiums dont huit victoires et quatre places de deuxième au classement général…
[Elle nous coupe] Je pense que j’ai le plus gros palmarès de l’histoire de la coupe d’Europe ! C’est parce que, dans les autres nations, quand tu performes en coupe d’Europe, tu montes directement en coupe du monde et, moi, c’est vrai que ce n’était pas mon cas.
« J’ai eu deux blessures au genou qui laissent des traces mentales »Amélie Schneider à la Planète Blanche de Nordic Magazine
- Vous n’avez donc jamais réellement eu votre chance en coupe du monde (17 départs seulement) : est-ce à cause de vos blessures ou d’autre chose, comme vous semblez l’indiquer ?
Lorsque l’équipe actuelle [arrivée en 2018, NDLR] n’était pas en place, je n’ai pas peur de dire qu’on ne m’a pas laissé ma chance. Je performais en coupe d’Europe et, à chaque fin de saison, j’espérais monter en coupe du monde… sans succès ! La nouvelle équipe dirigée par Éric Archer m’a donné ma chance mais, malheureusement, je me blesse alors que j’allais gagner la coupe d’Europe. Il ne m’intègre donc pas au groupe et je repars sur une année de coupe d’Europe au bout de laquelle j’intègre le groupe coupe d’Europe pour la saison qui vient de s’écouler.
- Vos blessures ont eu des répercussions sur vos performances de la saison passée…
J’ai eu deux blessures au genou qui laissent des traces mentales, surtout dans un sport d’engagement comme le ski cross. Sur cette année de coupe du monde, je n’arrivais pas à prendre les risques qu’il fallait. Je skiais bien sans aller plus loin dans l’engagement. Il manquait ce petit truc que je n’ai pas réussi à débloquer.
« J’en retiens globalement du positif »Amélie Schneider à la Planète Blanche de Nordic Magazine
- Au moment de refermer ce premier chapitre de votre vie, que retenez-vous de votre carrière de ski crosseuse ?
Beaucoup de joies mais aussi de douleurs, de plaisirs et de larmes. Je ne veux pas dire que ça demande des sacrifices parce qu’on n’est pas à plaindre à faire un sport qu’on aime, mais ça y ressemble. Il y aussi eu beaucoup de voyages dans des endroits fabuleux. J’en retiens globalement du positif.
La légende Jan Nemec s’impose en coupe de République tchèque à 45 ans
Le week-end dernier, entre deux étapes de la coupe du monde, la coupe de République tchèque 2021 de ski sur herbe débutait sur les pentes gazonnées de Ceske Petrovice. Si, le samedi, Martin Bartak a logiquement remporté le slalom parallèle, il a été battu le lendemain en slalom par Jan Nemec (45 ans), légende du sport multiple vainqueur du général de la coupe du monde et treize fois champion du monde. Chez les juniors, Jan Borak réalise le doublé quand Sarka Abrahamova et la Slovaque Nikola Fricova s’imposent chez les féminines.
À Bömmeli-Säntis, en Suisse, des courses FIS étaient organisées avec un combiné alpin puis un slalom géant. L’Italienne Ambra Gasperi signe un joli doublé tout comme le local Mirko Hueppi. Le week-end prochain, la coupe du monde reprendra ses droits à Rettenbach (Autriche).
> Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac vont patiner pour le Canada
Il y a quelques jours, les danseurs sur glace Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac, qui ont défendu les couleurs de la France lors des Jeux olympiques de PyeongChang 2018, ont annoncé leur changement de nationalité sportive. Le couple installé à Laval (Canada) concourra désormais sous les couleurs canadiennes. « Ce fut un honneur d’être représentant de la France pendant toutes ces années et ce magnifique pays restera toujours un pilier de notre histoire », expliquent-ils sur Instagram.
> Mathieu Crépel va participer à la Transat Jacques-Vabre
Mathieu Crépel, légende du snowboard français double championne du monde d’halfpipe et de big air en 2007 à Arosa (Suisse), participera à la prochaine Transat Jacques-Vabre, transatlantique en double reliant Le Havre (Seine-Maritime) à Salvador de Bahia (Brésil). C’est dans la catégorie Class40 avec Stan Thuret et sur Everial que l’ancien snowboardeur des Monges (Alpes-de-Haute-Provence) prendra le départ de la Route du café le 7 novembre.
> Aurélien Ducroz a lieu mis son nouveau Class40 à l’eau
Lundi dernier, Aurélien Ducroz, ancien champion du monde de ski freeride, a mis Crosscall, son nouveau Class40 à l’eau à Caen (Calvados). Avec ce bateau flambant neuf qu’il a conçu de A à Z, le Chamoniard participera à la Transat Jacques-Vabre cette année puis à la Route du Rhum en 2022. Avant, pourquoi pas, de faire construire un Imoca en vue du prochain Vendée Globe, l’objectif ultime de tout marin.
> Une plaque en hommage à Lara van Ruijven installée à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales)
L’été dernier, le stage des short trackeurs néerlandais à Font-Romeu avait viré au drame avec le décès brutal de Lara van Ruijven. De retour dans les Pyrénées-Orientales ses deux dernières semaines, les patineurs bataves en ont profité pour inaugurer une plaque en bronze rendant hommage à leur compatriote. Elle est installée à l’entrée de la patinoire Philippe Candeloro.
> Les prochains Mondiaux de télémark auront lieu à Mürren
Il y a une dizaine de jours, le Conseil de la FIS a attribué l’organisation des championnats du monde juniors 2022 et des championnats du monde seniors 2023 à Mürren (Suisse). Rappelons que l’hiver dernier, c’est la station helvète de Melchsee-Frutt qui avait organisé les Mondiaux, palliant le retrait de Mürren.
> Nils van der Poel reçoit le prix Oscar Mathisen
Auteur du record du monde du 10 000 mètres lors des championnats du monde de patinage de vitesse l’hiver dernier sur la mythique patinoire Thialf d’Heerenveen (Pays-Bas), le Suédois Nils van der Poel a récemment été récompensé du prix Oscar Mathisen. C’est seulement le quatrième patineur du royaume à recevoir ce prestigieux trophée après Jonny Nilsson (1962), Goeran Claeson (1973) et Tomas Gustafson (1982, 1988).
> Arthur Bauchet, roi de la coupe du monde de para ski alpin debout, a enfin reçu ses globes de cristal
> Découvrez le nouveau Vlog de Lou Barin !
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