Agathe Bessard, très peu soutenue par la Fédération française des sports de glace, lance une cagnotte pour financer sa saison olympique : « C’est la débrouille », explique-t-elle
Ces prochaines semaines, la skeletoneuse plagnarde Agathe Bessard, à l’occasion des coupes du monde prévues du 15 novembre au 7 janvier, va tenter de se qualifier pour les Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022, qui seraient les premiers de l’histoire pour une Française en skeleton. Troisième des JOJ 2016 à Lillehammer (Norvège) et double vice-championne d’Europe juniors en 2019 et 2020, la Savoyarde a cependant perdu le soutien financier de la Fédération française des sports de glace (FFSG) cet été.
« L’année dernière, la FFSG m’avait pris en charge à 100%, mais cette année, elle met seulement 1 000 € dans mon projet, révèle-t-elle à la Planète Blanche de Nordic Magazine. Je sais bien que je ne joue pas le podium, mais mettre seulement cette somme-là… J’aurais préféré qu’ils ne mettent rien et qu’ils aillent au bout de leur logique. Là, j’ai l’impression qu’ils m’ont donné ça pour que je les laisse tranquilles. C’est vraiment frustrant. » Pour financer sa saison, olympique qui plus est, Agathe Bessard, 22 ans, cherche donc tous les moyens pour trouver de l’aide et avoir à sortir le moins possible d’argent de sa poche. « C’est la débrouille », résume-t-elle tout de go.
« Cette cagnotte est indispensable pour mener à bien ma saison »Agathe Bessard à la Planète Blanche de Nordic Magazine
C’est ainsi qu’elle a lancé, en fin de semaine dernière, une cagnotte en ligne sur la plateforme I Believe In You. « L’objectif est de réunir 4 000 €, explique-t-elle. C’est que j’espère atteindre. Cette cagnotte est indispensable pour mener à bien ma saison. » Par ailleurs, Agathe Bessard peut compter sur le soutien indéfectible de sa famille, pleinement impliquée dans son projet et prête à faire des sacrifices pour elle. « C’est une saison tellement importante », clame celle qui a eu la chance de voir ses sponsors continuer à la suivre malgré la pandémie de Covid-19.
Cet été, la Plagnarde s’est entraînée principalement en Autriche mais aussi à Sigulda, en Lettonie, fin août. Elle a pu y retrouver sa nouvelle coach Lelde Priedulena avec qui elle s’épanouit : « Physiquement, on a fait beaucoup de progrès, je suis plus forte et plus rapide que l’année dernière », souffle Agathe Bessard, qui, après la coupe de France de poussée au début du mois de septembre, a retrouvé les descentes sur glace la semaine passée à Winterberg (Allemagne). Ce lundi, elle s’envole pour la Chine où elle va passer trois semaines sur la piste olympique, comme les bobeuses emmenées par Margot Boch.
« Faire les premières descentes là-bas va être bénéfique et très intense », indique la Savoyarde qui devra entrer dans le top 25 de la coupe du monde pour retourner dans l’empire du Milieu en février prochain.
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Retour réussi pour Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron
Le week-end passé, après vingt mois d’absence, les danseurs sur glace Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont retrouvé la compétition. Certes, ce n’était pas à l’occasion d’un grand rendez-vous international, mais à Épinal (Vosges) pour les Masters, grand raout d’ouverture de la saison française.
Le vice-champions olympiques, qui ont travaillé leurs nouveaux programmes comme de coutume depuis Montréal (Canada), ont donc enfin pu étrenner leur danse rythmique consacrée au waacking, une danse apparue dans les années 1970 dans la communauté gay de Los Angeles (États-Unis), et leur libre, patinée sur L’Élégie de Gabriel Fauré. Avec un total de 231,10 points, les Auvergnats signent un nouveau record du monde officieux (les compétitions nationales, jugées avec plus de complaisance, ne sont pas prises en compte). Pour battre la vraie marque, cela pourrait être le cas dès le week-end prochain lors du Finlandia Trophy d’Espoo, un Challenger Series.
Chez les dames, Maïa Mazzara s’impose devant Léa Serna quand Adam Siao Him Fa, dans la continuité du Nebelhorn Trophy d’Oberstdorf (Allemagne), gagne devant Luc Economides et Kévin Aymoz, qui s’est écroulé sur le libre, chez les hommes. Seul couple engagé, Coline Keriven et Noël-Antoine Pierre récoltent 152,49 points.
Aurélie Monvoisin dans le top 10 de l’Invitation Cup d’Heerenveen (Pays-Bas)
La semaine dernière, comme la Belfortaine Tifany Huot-Marchand l’avait annoncé dans nos colonnes, l’équipe de France de short track se trouvait aux Pays-Bas pour disputer l’Invitation Cup d’Heerenveen, dernière compétition de préparation avant le début des coupes du monde. À ce petit jeu, la locale Suzanne Schulting, meilleure patineuse de la planète, remporte le général en s’imposant sur les trois distances (500, 1 000 et 1 500 mètres).
Du côté des Bleues, Aurélie Monvoisin, cinquième du 1 500 mètres, se classe neuvième et meilleure Française quand Tifany Huot-Marchand, huitième du 1 500 mètres après avoir remporté la finale B, termine treizième. Si le relais, avec Aurélie Lévêque et Gwendoline Daudet, s’est imposé en finale B, ces dernières se classent dix-neuvième et vingt-et-unième en individuel.
Chez les hommes, c’est le Hongrois Shaolin Sandor Liu qui a dominé les débats, remportant le 1 000 et le 1 500 mètres. Les Français, avec Quentin Fercocq seizième, Sébastien Lepape dix-huitième et Tristan Navarro trente-et-unième, ont connu une semaine compliquée.
Dans le groupe B, réunissant des patineurs plus jeunes, la bonne nouvelle est venue de Cloé Ollivier, cinquième du général quand Eva Grenouilloux se classe dixième. Dans la compétition masculine, on retrouve Tawan Thomas à la neuvième place, Arthur Vanbesien à la vingtième et Etienne Bastier à la vingt-troisième.
Tessa Worley n’est plus soutenue par Milka
Depuis de très nombreuses années, la géantiste Tessa Worley, double championne du monde, était sponsorisée par Milka, célèbre entreprise chocolatière née en 1901 en Suisse. C’est ainsi qu’elle participait aux différentes courses avec un casque violet aux couleurs de la firme passée sous pavillon allemand.
Malheureusement, la Bornandine a annoncé, il y a quelques jours sur Instagram, que ce partenariat avait pris fin : « Malgré mon envie de terminer ma carrière aux couleurs de Milka avec ce fameux casque mauve, l’aventure s’arrête là, écrit-elle. Dix années pleines de rencontres, de gourmandises, de succès, de challenges, d’échanges avec les célèbres Milka ski stars et de tendresse. »
Désormais, Tessa Worley va devoir trouver un nouveau sponsor casque à un peu plus de 100 jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Pékin 2022, ses derniers.
Hirscher lance Van Deer, sa marque de skis
Retraité depuis l’automne 2019, l’Autrichien Marcel Hirscher, octuple vainqueur de la coupe du monde de ski alpin, vient de lancer sa marque de skis. Appelée Van Deer, en référence à ses origines néerlandaises maternelles et à la traduction de Deer (Cerf en français, Hirsch en allemand), elle est destinée aussi bien aux freerideurs qu’aux skieurs de compétition ou de randonnée.
« Nos skis sont fabriqués à la main en Autriche, à partir de matériaux de qualité supérieure achetés près de l’usine. Ils sont développés, construits, testés et réglés avec le même savoir-faire, la même minutie et la même obsession de la perfection qui ont permis à Marcel Hirscher de devenir ce qu’il est aujourd’hui : le plus grand skieur alpin de notre temps », écrit la marque sur son site Internet.
> Pas de Sölden pour Corinne Suter
La Suissesse Corinne Suter, championne du monde de descente l’hiver dernier à Cortina d’Ampezzo (Italie), ne participera pas au géant d’ouverture de la coupe du monde le 23 octobre prochain à Sölden (Autriche). Blessée il y a une semaine sur le glacier de Zermatt (Suisse), la Schwytzoise a subi de « graves contusions osseuses sur les deux tibias et des écorchures au visage », explique Swiss-Ski dans un communiqué.
> Le Slovène Jure Ales fait une pause
Alors que les équipes de France de télémark ont fait leur présentation à Chamonix (Haute-Savoie) jeudi soir, le Slovène Jure Ales, numéro quatre mondial l’hiver passé, a annoncé faire une pause d’un an dans sa carrière. Âgé de 26 ans, il est engagé sur le circuit planétaire depuis 2012.
> Pékin 2022 dévoile ses affiches officielles
Il y a quelques jours, les organisateurs des Jeux olympiques de Pékin 2022 ont dévoilé une série d’affiches officielles à l’occasion de la Semaine du design de Pékin. Elles mettent en avant divers éléments des sports d’hiver et de la culture chinoise ainsi que la devise de Pékin 2022 : « Together for a Shared Future » (Tous ensemble pour un avenir commun).
> Thibaut Favrot dévoile la nouvelle combinaison des équipes de France de ski alpin
Vendredi dernier, par un post publié sur son compte Instagram, le géantiste tricolore Thibaut Favrot a dévoilé, depuis Saas-Fee (Suisse) où il est en stage, la nouvelle combinaison que les alpins tricolores porteront l’hiver prochain : elle sera à dominante bleue !
> Juliette Willmann passe de Rossignol à Dynastar
À 24 ans, la skieuse freeride chamoniarde Juliette Willmann a décidé de changer de fournisseur de skis ! Après de longues années passées dans l’écurie Rossignol, l’étoile montante du ski freeride mondial, quatrième du FWT l’hiver passé, signe chez Dynastar.
> L’exploit de Vadim Druelle au Népal
Âgé de seulement 19 ans, le Savoyard Vadim Druelle, membre de l’équipe de France de ski alpinisme, vient d’entrer dans la légende. C’est que le Français est devenu le plus jeune à gravir un sommet de 8 000 mètres d’altitude sans oxygène. Cela s’est passé mardi matin au Manaslu, huitième plus haut sommet de la planète, au Népal.
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