Au sommaire de Planète Nordic
Suède 🇸🇪 – Molly, la botte secrète de la lutte antidopage suédoise
Les championnats du monde de biathlon se déroulent actuellement à Lenzerheide (Suisse), pour l’occasion l’agence Antidoping Suède a sorti sa botte secrète. Il s’agit de Molly, la seule chienne antidopage au monde.
Le springer spaniel et sa maîtresse de chien Joanna Sjöö étaient sur place pour le compte de l’Unité d’intégrité du biathlon, qui travaille entre autres sur les questions de la lutte contre le dopage dans le biathlon.
« Nous travaillons à la fois de manière préventive et détective, donc Molly est un excellent outil », explique Linn Gustafsson au micro de la SVT Sport, coordinatrice antidopage à l’unité d’intégrité du biathlon.
Molly se déplace dans l’arène où se trouvent les biathlètes, une présence qui attire l’attention comme on peut le voir sur sa page Instagram, sur laquelle Molly pose avec de nombreux biathlètes.
« Nous sommes ici à des fins préventives et peut-être aussi comme moyen de dissuasion pour certains. Le simple fait que Molly soit ici envoie un signal que nous voulons un sport propre. Nous accordons beaucoup d’importance à être parmi les athlètes afin qu’ils puissent nous poser des questions et s’informer », explique Joanna Sjöö.
La chienne âgée de 10 ans peut marquer les stéroïdes anabolisants et la testostérone. Elle suit également un entraînement quotidien et est continuellement testée par les douanes pour conserver sa médaille de chien d’assistance.
Slovaquie 🇸🇰 – Michaela Strakova, deux médailles d’or au FOJE malgré un poignet cassé
Michaela Strakova est incontestablement la grande dame du Festival olympique de la jeunesse européenne d’hiver (FOJE) de Bakuriani (Géorgie). La Slovaque a remporté deux médailles d’or sur le sprint de 6 km et l’individuel de 10 km, de grandes performances qui lui ont valu le titre de meilleure athlète du FOJE.
« Je ne m’attendais pas du tout à ce résultat et j’en suis très content. C’était une expérience formidable, probablement le plus grand succès que j’ai jamais eu, et je reviens très heureuse d’avoir pu faire quelque chose comme ça », s’enthousiasme-t-elle au micro de Netky.sk.

C’est d’autant plus remarquable que la biathlète de 17 ans souffre d’une fracture à un poignet. Une blessure qui la ralentit depuis juillet.
« C’est un os dans le poignet. Nous avons essayé de reporter l’opération à la fin de la saison pour que je puisse la terminer. Le médecin m’a dit lors du contrôle que la main devrait pouvoir le supporter. Ce n’est pas une fracture si grave, mais elle nécessite une intervention chirurgicale », a-t-elle expliqué.
Malgré cette fracture, Michaela Strakova ne compte pas s’arrêter là et se montre ambitieuse pour la suite de la saison.
« C’est une motivation pour la suite. Nous avons les championnats du monde juniors et cadets dans une semaine [à Östersund (Suède) du 26 février au 5 mars, NDLR], et j’espère que quelque chose sera accompli là aussi », a-t-elle déclaré.
Japon 🇯🇵 – Noriaki Kasai bat son propre record
Noriaki Kasai est infatigable. Lors de la coupe du monde de saut à ski de Sapporo (Japon), la légende japonaise est devenue à l’âge de 52 ans, 8 mois et 10 jours, le concurrent le plus âgé d’une compétition de coupe du monde, battant ainsi son propre record. C’était également sa 579e apparition en carrière en coupe du monde ce qui constitue également un nouveau record. Auteur d’une quarante-cinquième place sur le second concours, il ne compte pas s’arrêter là.
« J’adore le saut à ski et je ne veux pas l’abandonner. Je suis en bonne forme, je suis au régime, j’essaie de faire attention et je travaille dur en courant tous les jours. Courir tous les jours est également bon pour mon entraînement mental et je pense que c’est pourquoi j’ai réussi à arriver jusqu’ici », racontait-il au micro d’Eurosport Pologne.

Le vice-champion olympique sur le grand tremplin de Sotchi (Russie) en 2014 vise une neuvième participation à des Jeux olympiques.
« Je ne pense pas que j’arriverai aux championnats du monde de cette année dans mon état actuel. Je vais travailler progressivement sur ma forme pour les Jeux de l’année prochaine. Le conseil pour les sauteurs restants est simple. Si vous aimez le saut à ski, sautez aussi longtemps que vous le pouvez. N’arrêtez pas, continuez ! » Un conseil qu’il est le premier à appliquer.
République tchèque 🇨🇿 – La mésaventure d’Adam Vaclavik sur le sprint des Mondiaux de Lenzerheide
Adam Vaclavik a connu une course difficile sur le sprint des championnats du monde Lenzerheide (Suisse). Il a pris une anecdotique soixante-quatorzième place à plus de trois minutes trente secondes de Johannes Thingnes Boe, mais ce qui a fait parler c’est son tir debout.
Lors de cet exercice, un cinq a clignoté à côté de son nom, informant le public qu’il avait raté les cinq cibles, avant même qu’il débute son tir. Un signe prémonitoire pour le Tchèque ? Quelques secondes plus tard il loupait, en effet, ces cinq balles. C’est seulement la deuxième fois que ça lui arrive après un relais sur la coupe du monde de Ruhpolding (Allemagne) en 2022.

« Je n’ai même pas remarqué la défaillance technique du système d’information. C’était mon échec. Mes jambes ont commencé à trembler. Il me faudra probablement beaucoup de temps pour l’assimiler, raconte-t-il pour iDNES.cz. Avant le championnat, je me sentais mieux que jamais. À l’entraînement, je faisais parfois une ou deux fautes quand il y avait du vent, mais en faire cinq aujourd’hui ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. »
La saison dernière, Adam Vaclavik avait quitté l’équipe A tchèque à cause de moins bonnes performances. Puis, il avait effectué son retour dans le groupe coupe du monde en janvier avec une belle dix-neuvième place sur le sprint d‘Oberhof (Allemagne).
Suisse 🇨🇭 – Des spectateurs bloqués à l’extérieur pour la poursuite féminine des championnats du monde de Lenzerheide
Samedi dernier, l’Allemande Franziska Preuss remportait l’or sur la poursuite des mondiaux de Lenzerheide (Suisse) devant Elvira Oeberg et Justine Braisaz-Bouchet. Lors de cette épreuve, certains spectateurs n’ont pas réussi à franchir les portes de la Roland Arena à temps pour observer le début de la course révèle le média norvégien Dagbladet.

« La grande affluence d’aujourd’hui [samedi, NDLR] a provoqué des embouteillages à l’entrée de la tribune principale, déjà pleine à craquer, avant le début de la course-poursuite féminine. Il est possible que tous les spectateurs n’aient pas réussi à trouver leur place à temps. Nous allons maintenant analyser et optimiser les procédures en détail, et nous nous excusons pour la gêne occasionnée aux spectateurs concernés », déclare le responsable de la communication Philip Bärtsch à Dagbladet.
Tout est rentré dans l’ordre l’après-midi et tous les spectateurs ont pu assister à la victoire de Johannes Thingnes Boe sur la poursuite masculine.
Norvège 🇳🇴 – La réglementation sur le poids des sauteurs agite les débats
En Norvège, le débat sur le poids des sauteurs fait rage. Pour synthétiser rapidement, la règle est que si vous avez un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 21, vous devez sauter avec des skis plus courts, plus l’IMC est bas, plus les skis sont courts.
Silje Opseth, détentrice du record du monde de vol à ski avec un saut à 230,5 mètres réalisé à Vikersund (Norvège) l’année dernière, estime qu’il y a un net avantage à peser le moins possible et à simplement couper le ski en conséquence. « Je pense qu’une partie de l’intérêt du tableau d’IMC que nous avons aujourd’hui disparaît. Car si la légèreté est un avantage, cette table ne lui rend pas justice », détaille-t-elle à NRK.

Elle décrit même un climat anxiogène pour les sauteurs à cause de l’hyper-importance du poids dans la discipline.
« C’est parfois un fardeau mental incroyablement lourd de devoir toujours me concentrer sur mon poids. Cela me vide de mon énergie. Je me sens vraiment raté et je me sens mal dans ma peau. ll en faut alors peu pour que des troubles alimentaires se développent. Dans mon esprit, c’est une culture que nous aurions pu éviter si nous avions eu des réglementations légèrement différentes ».
Maren Lundby, championne olympique de la discipline à Pyeongchang (Corée du Sud) en 2018, appuie la position de sa compatriote.
« Il est grand temps que la fédération internationale de ski et de snowboard (FIS) prenne ses responsabilités. La FIS a su garantir la sécurité des athlètes dans un sport à risque. Cela doit également s’appliquer à la règle de poids, car nous voyons plusieurs exemples de la façon dont cette exigence de poids affecte la santé physique et mentale des athlètes », déclare-t-elle sur la NRK.

Elle enchaîne : « À l’heure actuelle, les athlètes qui choisissent d’abandonner leurs skis courent également le risque de sacrifier leur santé dans le processus. Lorsque vous êtes un sauteur à ski, le chiffre figurant sur votre poids déterminera la distance à laquelle vous volerez. Des variations quotidiennes de quelques kilos ne sont pas anormales, mais pour un sauteur cela peut faire la différence entre le succès et l’échec ».
Cependant, cette position n’est pas partagée par tout le monde. L’ancien sauteur Daniel-André Tande estime que cette proposition n’est pas la bonne.
« Avec cette proposition, cela signifierait que je n’aurais jamais pu aller sauter. Tout au long de ma carrière, j’ai eu du mal à prendre du poids, et j’ai encore du mal à le faire », raconte-t-il à la NRK.

Le Norvégien estime aussi que l’utilisation de l’IMC est une erreur et se montre favorable à des changements.
« Je pense que nous devrions trouver un système complètement différent pour calculer les différences. Mais on ne peut pas non plus peser cent kilos dans les montées et espérer gagner le Tour de France. C’est une exigence dans le sport. Mais je crois aussi qu’il est possible de trouver de meilleures solutions qui permettent d’obtenir une concurrence plus uniformes », détaille-t-il.
Un débat qui continue de prendre de l’ampleur à une semaine des championnats du monde de Trondheim (Norvège).
Suède 🇸🇪 – Ebba Andersson et Edvin Anger remettent un prix à leurs premiers clubs
Le week-end dernier se déroulait l’étape de coupe du monde de ski de fond de Falun (Suède). À cette occasion, Ebba Andersson, victorieuse sur l’individuel classique, et Edvin Anger se sont vu remettre un prix décerné en collaboration avec Svenska Spel, le sponsor principal de l’association suédoise de ski.
Les deux athlètes vont remettre ces prix d’une valeur de 15 000 Couronne suédoise – équivalent à environ 1343 euro – à leurs clubs formateurs respectifs.

Edvin Anger, qui a vu son fan-club faire le déplacement d’une cinquantaine de kilomètres entre sa ville natale Hedemora et Falun, va faire don de son prix à son club formateur, l’IFK Hedemora.
« Je pense que ce week-end ici à Falun a montré à quel point IFK Hedemora et tout Hedemora ont représenté pour moi. Le soutien et le sentiment familial que j’ai avec le club et la ville signifient plus que simplement le ski. Je pense que c’est un plaisir fantastique de rentrer à la maison et de visiter le club et de voir combien d’enfants et de jeunes s’y entraînent », détaille-t-il dans un communiqué de l’Association suédoise de ski.

Ebba Andersson fait également don de son prix à son club de jeunesse, le Sollefteå Skidor IF. « C’est à Sollefteå Skidor IF que j’ai posé les bases de toute la joie du ski que je ressens aujourd’hui », raconte-t-elle. Cet argent va permettre de contribuer à la vie des clubs comme l’affirme Mia Karlsson, présidente du Sollefteå Skidor IF.
« Cet argent va directement aux activités de jeunesse qui ont permis à Ebba de naître. Cela nous aide dans des domaines qui sont extrêmement importants pour l’entreprise. Nous sommes très reconnaissants envers Ebba. Elle est une ambassadrice fantastique pour nous à Sollefteå et pour l’ensemble du sport du ski », s’enthousiasme-t-elle.
Pour Svenska Spel, le sponsor à l’origine de ce prix, cet argent « est un investissement pour garantir que la prochaine génération de stars en devenir bénéficie des meilleures conditions », explique Sara Pettersson, responsable du sponsoring chez Svenska Spel.
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