Julie Marciniak : du biathlon au ski de fond
Lundi soir, sur Instagram, la Montblanaise Julie Marciniak, 18 ans, a annoncé qu’elle abandonnait le biathlon pour le ski de fond. « Comme on dit, je passe de l’autre côté », écrivait-elle notamment.
Pour Nordic Magazine, la skieuse de Megève (Haute-Savoie) a accepter de revenir plus en détails sur ce choix, qu’elle qualifie volontiers de « retour aux sources ».
« J’ai fait quelques courses de ski de fond à la fin de l’hiver [sur la coupe de France de Champagny-le-Haut et les championnats de France, remportant notamment le bronze national sur le sprint U20, NDLR], et je me suis rendue compte que j’y avais pris beaucoup plus de plaisir que sur toute ma saison de biathlon », explique-t-elle.
La raison principale de ce mal-être dans son ancien sport trouve sa source sur le pas de tir : « Pour moi, le tir n’était pas une phobie, mais j’en avais tout le temps peur. Je doutais en course où je ne prenais même pas de plaisir tellement j’appréhendais ce moment », avoue-t-elle.
« Je ne me voyais pas continuer à courir après un déclic qui ne pouvais jamais arriver »
Depuis quelques jours, donc, Julie Marciniak se questionnait sur la suite à donner, ou non, à sa carrière de biathlète. Jusqu’à faire ce choix de se porter sur le ski de fond, alors qu’elle entrera en études supérieures à la fin de l’été.
« Chaque saison, je me suis toujours un peu posée la question de changer, mais, comme j’étais au lycée en comité biathlon, je ne me voyais pas bouger. Je savais aussi que, petit à petit, le tir pouvait venir. Finalement, j’ai pris la décision maintenant parce que j’estime avoir tout mis en place pour que cela fonctionne et cela n’a pas marché. »
C’est que, malgré de la préparation mentale, de la visualisation ou du travail de position, la Haut-Savoyarde n’est jamais parvenue à dompter le tir, ce qui lui donne « un petit peu de frustration ». « Je ne me voyais donc pas continuer à courir après un déclic qui ne pouvais jamais arriver et passer à côté de quelque chose dans le ski de fond », continue-t-elle.
Dans le ski de fond justement, sans l’impondérable du tir, Julie Marciniak est plus épanouie et libérée : « Quand on est au départ d’une course, on n’a pas à réfléchir. On donne tout ce que l’on a, indique la Montblanaise. Pour moi, c’est synonyme de beaucoup moins de prises de tête. C’est moins aléatoire, je trouve cela plus juste. » Surmotivée par cette nouveauté, la Mégevanne a postulé pour entrer au Haute-Savoie Nordic Team, qui devrait lui ouvrir ses portes.
Les cinq dernières infos
- Biathlon : Dorothea Wierer et la Squadra Azzurra en France pour la suite de la préparation
- Ski de fond : les installations de Borås rénovées pour les championnats de Suède
- Saut à ski : devant le biathlon, derrière le football… le saut à ski parmi les sports préférés en Allemagne
- Ski de fond | Biathlon : Veronika Stepanova se réjouit de la carrière politique d’Olga Zaitseva
- Ski de fond : la bataille des droits TV se prépare en Finlande